国产麻豆一精品一av一免费,亚洲av无码日韩av无码网址,夜精品无码a片一区二区蜜桃,A级成人片一区二区三区

D閏ouvrir ce qui se passe ?l'OMC

NOUVELLES:  COMMUNIQU?DE PRESSE 1997

PRESS/80
23 octobre 1997

“Les services dans une 閏onomie sans fronti鑢es”

Veuillez trouver ci-joint l'allocution prononc閑 aujourd'hui (23 octobre) ?Berlin, par M. Renato Ruggiero, Directeur g閚閞al de l'OMC, ?l'occasion de la deuxi鑝e Conf閞ence sur les services de la DEBIS (Soci閠?interservices Daimler-Benz) sur le th鑝e “Les services dans le monde du travail au XXIe si鑓le”.

I

J'閜rouve un sentiment d'exaltation ?me trouver dans cette ville. Berlin est en train de conna顃re une mutation historique qui la propulse au rang de centre politique et culturel de l'Allemagne - une Allemagne unifi閑 dans une Europe unifi閑. Les 閏hafaudages et les grues qui barrent l'horizon sont le signe de la naissance d'une nouvelle capitale ?l'av鑞ement d'un si鑓le nouveau. C'est une ville exaltante, un moment exaltant et je vous suis tr鑣 reconnaissant de m'avoir invit??venir ici.

En toile de fond, c'est l'閏onomie mondiale toute enti鑢e qui est en pleine mutation. J'aimerais aujourd'hui montrer comment cette mutation 閏onomique est pouss閑 par la circulation de plus en plus ais閑 des services ?travers les fronti鑢es et par les connaissances, les informations et les id閑s qu'ils v閔iculent, comment la technologie rend possible - voire in関itable - cette 閏onomie sans fronti鑢es, et comment les nouvelles institutions 閏onomiques internationales fond閑s sur des r鑗les, comme l'OMC, deviennent des instruments indispensables pour g閞er un monde o?l'interconnexion et l'interd閜endance des syst鑝es 閏onomiques, des cultures et des peuples n'ont jamais 閠?aussi fortes.

II

Nous assistons aujourd'hui ?la r閍lisation de ce que Marshall McLuhan avait pr閐it dans les ann閑s 60: “L'interd閜endance 閘ectronique transformera le monde en un village plan閠aire”. Des milliers de kilom鑤res de c鈈les en fibres optiques traversent aujourd'hui les oc閍ns et relient les continents, et des millions d'ondes sonores et de signaux 閘ectromagn閠iques parcourent l'atmosph鑢e au-dessus de la plan鑤e. Vingt-quatre heures par jour, ce r閟eau mondial transmet instantan閙ent, d'un fuseau horaire, d'une fronti鑢e et d'une culture ?l'autre, des contrats d'affaires, des transactions financi鑢es, des donn閑s m閐icales et des ressources p閐agogiques.

Cette 閏onomie interd閜endante n'agit pas que sur la croissance de la productivit? Elle fait des connaissances un facteur de production plus important que le travail, les mati鑢es premi鑢es ou les capitaux. Elle cr閑 un nouveau type de relation, plus 閝uitable, entre le monde d関elopp?et le monde en d関eloppement. Sa cons閝uence la plus frappante peut-阾re est la mise en place d'une 閏onomie mondiale quasiment unifi閑 et sans fronti鑢es, ce qui changera radicalement le fonctionnement des syst鑝es 閏onomiques nationaux.

Nous sommes d閖?proches du libre-閏hange int間ral dans le secteur des biens traditionnels, puisque pr鑣 de 60 pour cent du commerce mondial seront exempt閟 de droits de douane au d閎ut du si鑓le prochain. Mais c'est dans le secteur des services que le potentiel de lib閞alisation du commerce mondial est de loin le plus grand. Les progr鑣 rapides de la num閞isation et des technologies de la communication permettent des 閏hanges 閘ectroniques sans fronti鑢es de services-cl閟 qui suppriment bien des contraintes li閑s au temps et ?l'espace. Demain, dans quelques ann閑s, nous pouvons imaginer que les t閘閏ommunications, m阭e transatlantiques, seront un produit presque gratuit. Le co鹴 des ordinateurs a consid閞ablement baiss?depuis 1960, ce qui les met ?la port閑 de millions d'individus. Cinquante millions d'ordinateurs ont 閠? vendus en 1995 contre 35 millions de voitures. Le r閟eau Internet est le symbole le plus puissant de cette 関olution: sa capacit?a doubl?chaque ann閑 depuis son invention il y a un quart de si鑓le et il deviendra certainement un march?mondial ?lui seul.

De m阭e que la mondialisation du commerce et des investissements a transform?le mode de production des biens et des mati鑢es premi鑢es ?travers le monde, l'arriv閑 d'une 閏onomie 閘ectronique sans fronti鑢es promet de r関olutionner le secteur des services - secteur qui repr閟ente aujourd'hui plus de 70 pour cent du PIB dans de nombreux pays de l'OCDE et 50 pour cent dans quelques pays en d関eloppement. On pensait autrefois que la plupart des services 閠aient difficiles - voire impossibles - ?exporter 閠ant donn?que "l'exportation" exigeait une pr閟ence sur les march閟 閠rangers. Aujourd'hui, gr鈉e ?la puce et ?la fibre optique, tout service susceptible d'阾re num閞is?et transmis par voie 閘ectronique peut 阾re produit et livr?presque partout dans le monde en quelques secondes.

III

J'aimerais souligner quatre grandes caract閞istiques de cette nouvelle 閏onomie de services sans fronti鑢es:

- Premi鑢ement, cette 閏onomie est de plus en plus indiff閞ente ?la g閛graphie, ?la distance et au temps. Les co鹴s de transaction pour les consommateurs et les entreprises vont baisser rapidement puisque la plupart des 閠apes interm閐iaires entre l'acheteur et le consommateur - distribution, vente en gros, vente au d閠ail - disparaissent. Le r閟ultat le plus flagrant de l'av鑞ement du commerce 閘ectronique sera peut-阾re l'閘imination des barri鑢es ?l'entr閑 sur le march? Comme il sera beaucoup plus facile de cr閑r une entreprise, le nombre de fournisseurs sur un march?augmentera. Les petites et moyennes entreprises, ?l'instar des grandes soci閠閟 multinationales, deviendront des acteurs ?part enti鑢e sur le march?mondial. Les entreprises des pays en d関eloppement sont d閟ormais capables de surmonter la plupart des obstacles dans les domaines des infrastructures, des capitaux et des transports qui, par le pass? limitaient leur potentiel 閏onomique. Enfin, les consommateurs du monde entier seront les b閚閒iciaires de cette concurrence internationale accrue.

- Deuxi鑝ement, les industries de services - en particulier les services financiers, les t閘閏ommunications et les transports - cr閑nt une v閞itable infrastructure mondiale qui facilite consid閞ablement l'ajustement des vieilles industries et le d関eloppement de nouvelles industries. Par exemple, l'apparition d'un syst鑝e financier v閞itablement plan閠aire - qui r閟ulte du progr鑣 technique et de la lib閞alisation des march閟 - permettra ?de nombreux pays en d関eloppement de poursuivre leur trajectoire de croissance et de r閐uire encore l'閏art qui les s閜are des pays d関elopp閟.

- Troisi鑝ement, et cet aspect est peut-阾re le plus important, l'閏onomie mondiale des services sera une 閏onomie fond閑 sur le savoir, dans laquelle des informations et des id閑s seront la ressource la plus pr閏ieuse. Contrairement aux facteurs de production traditionnels - la terre, le travail, le capital - l'information et les connaissances ne sont pas l'apanage d'une r間ion ou d'un pays mais elles ont une mobilit?et une capacit?d'expansion quasiment illimit閑s. Cette 閏onomie de la connaissance ne va pas supplanter les autres activit閟 閏onomiques - les usines et les fermes ne vont pas dispara顃re, les logiciels ne vont pas remplacer la nourriture que nous consommons ni les voitures que nous conduisons. Mais la technologie change nos m閠hodes de production - parfois d'une mani鑢e radicale. L'industrie automobile allemande, par exemple, s'est presque enti鑢ement r閕nvent閑 ces derni鑢es ann閑s en introduisant l'informatique de pointe, la robotique ou la conception assist閑 par ordinateur, au point que l'industrie automobile semble souvent plus proche d'une activit?de services que d'une activit? manufacturi鑢e traditionnelle.

- Nous arrivons au quatri鑝e aspect: la technologie sans fronti鑢es peut r殫quilibrer les relations entre les pays et les r間ions 閠ant donn?qu'elle offre ?chaque pays et ?chaque r間ion du monde la possibilit?d'acc閐er librement et 間alement ? l'information et ?la connaissance. Le foss?qui s閜are les pays les plus riches des plus pauvres d'entre eux est encore trop large mais les moyens 閏onomiques et technologiques de les r閐uire existent d閖?et je pense que beaucoup de pays en d関eloppement pourront sauter certaines 閠apes du d関eloppement industriel que les pays du Nord ont mis des d閏ennies ?franchir.

Ce libre march?de l'information et de la connaissance aura sur les plans social et politique des prolongements qui iront bien au-del?de l'閏onomie. Les m閐ecins utilisent la t閘閙閐ecine pour faire des diagnostics ?distance. Les 閠udiants du monde entier d閏ouvrent un immense stock d'informations sur le World Wide Web.

A l'OMC, nous construisons aussi des ponts 閘ectroniques pour nous relier au monde - gr鈉e au r閟eau Internet et ?notre nouveau Projet d'informatique au service du d関eloppement, nous pouvons, avec la collaboration de la Banque mondiale, offrir une assistance technique, des donn閑s commerciales, une formation et un soutien interactif aux pays les moins d関elopp閟 qui ont le plus besoin de s'int間rer dans l'閏onomie mondiale.

Je ne suis pas en train de vous parler d'un avenir lointain - ces changements sont d閖?en route aujourd'hui. D閖? la richesse 閏onomique se d閜lace sensiblement vers le sud, ce qui aura des cons閝uences aussi importantes sur la politique mondiale que la chute du mur de Berlin. Les pays en d関eloppement en tireront profit au m阭e titre que les pays d関elopp閟. Selon les pr関isions de la Banque mondiale, le taux de croissance des pays en d関eloppement se situera autour de 5 ?6 pour cent entre aujourd'hui et 2020. En d'autres termes, ces pays doubleront presque leur part de la production mondiale qui passera d'environ 16 pour cent en 1992 ?30 pour cent en 2020. Ce que montrent ces chiffres, c'est, entre autres choses, l'acc閘閞ation du d関eloppement. Il a fallu 58 ans au premier pays industrialis? le Royaume-Uni, pour doubler son niveau de vie, 47 ans aux Etats-Unis, 43 ans ?l'Allemagne et 34 ans au Japon. Depuis 1966 cependant, il a fallu tout juste onze ans ?la Cor閑, dix au Chili et neuf ?la Chine. Et ce temps ne cesse de se r閠r閏ir. Dix pays en d関eloppement, qui comptent pr鑣 du tiers de la population mondiale, soit plus de 1,5 milliard d'individus, ont plus que doubl?leur revenu moyen par habitant entre 1980 et 1995.

IV

L'OMC joue un r鬺e capital dans ce monde de plus en plus ouvert et interd閜endant. Comme le GATT avant elle, l'OMC est le moteur d'une lib閞alisation accrue des 閏hanges dans le cadre du droit international. Comme elle agit sur la base du consensus et a des moyens de faire respecter les r鑗les, ces mutations 閏onomiques et technologiques peuvent se faire d'une mani鑢e 閝uilibr閑, 閝uitable et constructive. A cet 間ard, l'une des contributions les plus importantes du Cycle d'Uruguay ?l'ordre 閏onomique actuel - et l'un des changements les plus significatifs dans les r鑗les du commerce mondial depuis la cr閍tion du GATT en 1948 - a 閠?l'int間ration de la lib閞alisation du commerce des services dans le syst鑝e multilat閞al.

Depuis la fin du Cycle d'Uruguay, nous avons engag?trois grandes n間ociations dans ce que nous appelons les services d'infrastructure - les services financiers, les t閘閏ommunications et les transports. Permettez-moi de faire bri鑦ement le point des n間ociations en ce qui concerne les services financiers, priorit?de l'OMC pour les semaines ?venir.

L'objectif des n間ociations concernant les services financiers est d'am閘iorer r閑llement l'acc鑣 aux march閟. Il s'agit pour l'essentiel d'autoriser les investisseurs 閠rangers ? op閞er sur les march閟 nationaux dans les m阭es conditions de concurrence que les entreprises nationales. Il s'agit aussi d'閘iminer les restrictions inutiles ?l'offre transfronti鑢es de services financiers - restrictions qui, en tout 閠at de cause, deviendront de plus en plus anormales dans un monde de commerce 閘ectronique sans fronti鑢es. Enfin, il s'agit de prot間er les droits d閖?acquis sur ces march閟.

Les n間ociations, qui ont 閠?men閑s dans le cadre de l'Accord g閚閞al sur le commerce des services (AGCS), n'ont pas 閠?faciles. En 1993, et ?la fin de la reprise des n間ociations pendant l'閠?nbsp;1995, les Etats-Unis jugeaient le niveau des engagements n間oci閟 insuffisant pour justifier l'ouverture de leur immense march?? tous les Membres de l'OMC sur la base du traitement de la nation la plus favoris閑.

Heureusement, je pense que nous sommes pr鑣 d'arriver ?un accord. Quatre-vingt-quinze pays ont d閖? pris des engagements provisoires d'acc鑣 aux march閟 des services financiers au cours des deux pr閏閐entes s閞ies de n間ociations et, dans celles qui doivent s'achever le 12 d閏embre, je pense qu'une quarantaine de pays vont am閘iorer leurs engagements ou en prendre de nouveaux. Le succ鑣 de ces n間ociations d閜endra du nombre et de la qualit?des engagements n間oci閟. Il est tout aussi important d'ancrer fermement le secteur des services financiers dans le syst鑝e multilat閞al de r鑗les et de proc閐ures. Il faut que les principales puissances cessent de nous faire douter de leur attachement au multilat閞alisme dans ce secteur essentiel des services.

Beaucoup d'entre vous s'interrogent sur les cons閝uences que pourraient avoir les turbulences qui viennent d'agiter les march閟 financiers d'Asie sur les n間ociations de l'OMC concernant la lib閞alisation des services financiers. Cette inqui閠ude est en partie due ?une confusion entre la lib閞alisation de l'acc鑣 aux march閟 - qui est notre objectif - et la d閞間lementation. Ces deux aspects sont tr鑣 diff閞ents et l'AGCS reconna顃 express閙ent non seulement le droit de tous les gouvernements de r間lementer les march閟 financiers mais aussi leur libert?absolue de prendre toutes les mesures prudentielles qu'ils estiment n閏essaires pour sauvegarder l'int間rit?de ces march閟. Les politiques macro-閏onomiques et mon閠aires ne sont pas n間oci閑s dans le cadre de l'OMC. Je suis tr鑣 encourag?par le fait que tous les participants aux n間ociations aient affirm?que ces r閏entes perturbations n'avaient 閎ranl?ni leur confiance dans la lib閞alisation ni leur volont?de n間ocier.

Je suis aussi tr鑣 encourag?par les nombreux succ鑣 que l'OMC a d閖?remport閟 cette ann閑. Nous avons montr?que nous pouvions n間ocier et conclure avec succ鑣 un accord audacieux sur la lib閞alisation des services de t閘閏ommunications, jug?politiquement pr閙atur?et techniquement trop ambitieux pour 阾re n間oci?dans le cadre du Cycle d'Uruguay. Le 15 f関rier de cette ann閑, 69 pays, repr閟entant plus de 90 pour cent des recettes mondiales des t閘閏ommunications, se sont engag閟 ?faire jouer la concurrence sur des march閟 qui, r閏emment encore, 閠aient consid閞閟 comme des monopoles naturels o?la concurrence, et plus encore la concurrence 閠rang鑢e, n'avait pas de sens.

Cette ann閑 aussi nous avons conclu un accord sur l'閘imination des droits de douane qui frappent les produits informatiques. Additionn閟 aux communications de base, ces produits repr閟entent un volume d'閏hanges 閝uivalant ?celui de l'agriculture, des voitures et des textiles r閡nis. Cet accord t閙oigne de la perc閑 spectaculaire de l'閏onomie de l'information, qui tend ?effacer la distinction entre les services et l'industrie manufacturi鑢e.

J'ajouterai un dernier mot sur le quatri鑝e 閘閙ent de l'infrastructure mondiale auquel je viens de faire allusion - les services des transports. A ce sujet, nous n'avons pas encore de triomphe ?c閘閎rer, mais des raisons d'esp閞er. En effet, les n間ociations sur les transports maritimes qui se sont achev閑s pendant l'閠?nbsp;1995 n'ont pas abouti. En fait, ni l'Union europ閑nne ni les Etats-Unis n'ont accept?de prendre des engagements d'acc鑣 aux march閟 dans ce secteur. L'industrie du transport a閞ien fait aussi figure d'exception car la plupart des services d'aviation ont 閠?exclus du champ de l'accord - ce qui explique peut-阾re pourquoi un vol entre Berlin et Gen鑦e peut 阾re plus co鹴eux qu'un vol entre Berlin et New York.

V

Certes, nous vivons une 閜oque de transition profonde et rapide vers un monde radicalement nouveau. De graves probl鑝es structurels et ?court terme p鑣ent assur閙ent sur l'閏onomie mondiale. Les gouvernements et les institutions internationales doivent s'y attaquer avec fermet?et dans un esprit de coop閞ation. Pour les pays avanc閟 tout autant que pour les pays en d関eloppement, le ch鬽age est cause d'incertitudes et d'appr閔ension.

Il ne faut pas oublier que le monde dans lequel nous vivons n'est pas un monde statique mais tr鑣 dynamique, tant par l'ampleur que par le rythme des changements. Nous sommes tous ? bord d'un train ?grande vitesse, mais de nombreux pays affichent une nostalgie inqui閠ante pour un pass? dans lequel pourtant les probl鑝es d'ajustement et de transition 閏onomiques ne manquaient pas, et refusent d'admettre les nouvelles r閍lit閟 de l'閏onomie.

C'est une erreur. C'est une erreur de ne pas tenir compte du fait que le commerce mondial - ce moteur si puissant de la croissance 閏onomique - va probablement doubler d'ici dix ans, et que la production et les ressources mondiales devraient doubler d'ici 20 ans. N'oublions pas non plus que la croissance des pays en d関eloppement a des chances de rester deux fois plus rapide que celle des pays d関elopp閟 pendant une grande partie du si鑓le prochain. De plus, le d閏ollage de ces pays entra頽e un accroissement de leur demande de produits offerts par les pays avanc閟 et cette demande stimulera de plus en plus la croissance, cr閍nt des emplois dans les pays industrialis閟.

En fait, la situation de l'emploi n'est pas la m阭e dans tous les pays avanc閟. Aux Etats-Unis, par exemple, l'introduction des nouvelles technologies cr閑 plus d'emplois - beaucoup mieux pay閟 -qu'elle n'en supprime.

Il est 間alement fascinant de constater que le clivage gauche-droite qui a domin?la politique pendant deux si鑓les est en train de dispara顃re subitement. Aujourd'hui, le vrai d閎at n'oppose plus politique de droite et politique de gauche, mais bonne politique et mauvaise politique; c'est ce que le Premier Ministre britannique Tony Blair a exprim? avec 閘oquence en disant que notre g閚閞ation avait besoin d'閐ucation, de comp閠ences et de technologie, qui sont les instruments de la richesse 閏onomique et de l'閜anouissement de la personne, et que les vieilles querelles entre l'Etat et le march? 閠aient d閜ass閑s.

Nous ne pouvons sous-estimer la r閍lit?de notre interd閜endance ni refuser la mondialisation qui s'impose ?nous. Puisque nos 閏onomies sont de plus en plus interd閜endantes, le commerce continuera ?se d関elopper, passant d'une moyenne de 7 pour cent du PIB en 1950 ?22 pour cent aujourd'hui pour se situer autour de 50 pour cent en 2020.

Le discours actuel sur la mondialisation a un caract鑢e artificiel et m阭e surr閍liste - d'une part, on regrette un pass??jamais r関olu et, d'autre part, on refuse obstin閙ent de faire confiance ?un avenir qui offre ?tant d'individus l'espoir d'une vie meilleure. En v閞it? gr鈉e aux progr鑣 fantastiques des nouvelles technologies et ?la lib閞alisation du commerce, nous avons aujourd'hui la chance de pouvoir offrir ? chaque pays, y compris aux moins d関elopp閟, des chances 間ales d'acc鑣 ? l'閐ucation et ?l'information, cr閍nt ainsi les conditions de l'閠ablissement d'une soci閠?fond閑 sur l'間alit?des chances. Jamais auparavant les conditions n'ont 閠?si favorables qu'aujourd'hui, dans un contexte o?le march? sous toutes ses formes, domine l'関olution de l'閏onomie mondiale. Aucune des g閚閞ations qui nous ont pr閏閐閟 n'ont eu autant d'atouts, sur les plans 閏onomique et technologique, pour cr閑r un monde meilleur. Si nous savons relever ce d閒i, nous aurons le bonheur de tirer pleinement profit de ces chances sans pr閏閐ent.

C'est pourquoi nous devons adresser ?nos peuples un nouveau message de confiance pour leur montrer les possibilit閟 extraordinaires - et pas seulement les risques - r閟ultant de cette transformation ?l'閏helle plan閠aire. Peut-on raisonnablement refuser ce processus? Faut-il arr阾er le progr鑣 technologique - trouver un moyen de cesser d'inventer des avions ou des ordinateurs plus rapides ou d'emp阠her la diffusion des t閘関isions, des t閘閏opieurs ou des t閘閜hones cellulaires? Faut-il fermer nos fronti鑢es aux exportations en provenance de pays en d関eloppement alors qu'ils laisseraient les leurs ouvertes ?nos exportations? Faut-il chercher ?freiner ou ? stopper l'industrialisation pour des milliards d'individus, tout en pr閟ervant notre propre croissance et notre s閏urit? Et si nous les emp阠hons d'exporter leurs produits, pouvons-nous les emp阠her d'閙igrer vers nos pays?

La seule r閜onse rationnelle est non.

Nous ne voulons pas 阾re les artisans d'un monde divis?qui ne serait pas r間i par une coop閞ation internationale fond閑 sur des r鑗les mais par des rapports de pouvoir. Nous ferions alors le lit du protectionnisme qui, nous le savons bien, m阭e s'il 閠ait possible dans ce monde de plus en plus interd閜endant, d閎ouche sur le nationalisme tant 閏onomique que politique. Au lieu de cr閑r l'avenir, dans lequel la lib閞alisation des services jouera un r鬺e d閠erminant, nous risquerions de revenir au pass?qui a laiss? derri鑢e lui tant de conflits et de trag閐ies. Nous devons tout simplement faire preuve de sagesse et de courage.