LE FINANCEMENT DU COMMERCE
L'offre de financement du commerce
L'effondrement du commerce ?la mi 2009 est d?en partie aux probl鑝es de financement des cr閐its commerciaux. Comme les statistiques ?ce sujet sont rares, il est impossible de cerner avec pr閏ision cet aspect de la crise financi鑢e qui est le plus important et le plus probl閙atique du point de vue du commerce: l'offre de financement du commerce.
En 2008, la situation des liquidit閟 au niveau mondial a 閠?un
probl鑝e majeur pour les principaux pourvoyeurs de financement du
commerce. Les cr閐its commerciaux ont 閠?r閐uits, entre autres, du fait
de la r殫valuation g閚閞ale du risque de contrepartie et de
l'augmentation attendue des d閒auts de paiement sur les op閞ations
commerciales. Au deuxi鑝e semestre de 2008, le probl鑝e s'est propag?
aux march閟 des pays en d関eloppement. Le d閒icit de march?est apparu
d'abord ?Wall Street et ?Londres, car les banques mondiales des 蓆ats
Unis et du Royaume Uni, en particulier celles dont les bilans 閠aient
chancelants, ne pouvaient pas c閐er ou refinancer leurs engagements
excessifs en cr閐its commerciaux sur le march?secondaire. En
cons閝uence, certaines banques n'ont pas pu r閜ondre ?la demande de
cr閐its de leurs clients pour financer de nouvelles op閞ations
commerciales, ce qui s'est traduit par un 揹閒icit de march閿 estim??
25 milliards de dollars en novembre 2008, le march?mondial du
financement du commerce 閠ant estim??environ 10 000 milliards de
dollars par an. Ce qui est encore plus pr閛ccupant, c'est que de grandes
banques ont signal??plusieurs reprises qu'elles ne pouvaient pas
financer les op閞ations commerciales faute de moyens de financement.
Quelques tr鑣 grandes banques habitu閑s ?se refinancer sur le march?
secondaire ?hauteur de 20 milliards de dollars par mois se limitent
actuellement ?200 millions de dollars en raison du manque de
contrepartie. La demande de cr閐its commerciaux est loin d'阾re
satisfaite et, d'apr鑣 les sp閏ialistes du march? les frais d'ouverture
de lettres de cr閐it d閜assent largement la r殫valuation normale du
risque. En outre, le probl鑝e de liquidit? qui s'att閚ue quelque peu en
Asie, s'est propag?aux march閟 mon閠aires d'autres pays en
d関eloppement d'Asie du Sud, d'Afrique et d'Am閞ique latine. Cela
aggrave les probl鑝es rencontr閟, m阭e en temps normal, par les banques
locales de certains pays en d関eloppement, tels que le manque de
profondeur du march?mon閠aire, l'incapacit?de traiter des volumes
importants de cr閐its commerciaux et le manque d'informations fiables
sur la solvabilit?des clients, autant d'閘閙ents qui, en p閞iode de
crise, se traduisent par des difficult閟 ?trouver dans les pays
d関elopp閟 des partenaires qui acceptent le risque de contrepartie.
Efforts faits par les acteurs publics pour stimuler l'offre de
financement du commerce
Une le鏾n qui se d間age clairement de la crise financi鑢e asiatique de
1997/98 est que, dans les p閞iodes marqu閑s par un manque de confiance
et de transparence, tous les acteurs, y compris les banques priv閑s (qui
repr閟entent environ 80 pour cent du march?du financement du commerce),
les organismes de cr閐it ?l'exportation et les banques r間ionales de
d関eloppement, devraient, autant que possible, mettre leurs ressources
en commun (FMI, 2003). Il est important aussi que des liens solides
existent entre les diff閞ents acteurs, 閠ant donn?l'absence de donn閑s
compl鑤es et fiables sur les flux de financement du commerce. Cela
signifie que le principal moyen d'effectuer une 関aluation raisonnable
de la situation du march?est de recueillir des avis 閏lair閟 et des
statistiques partielles aupr鑣 des diff閞entes institutions. C'est l?un
aspect essentiel des activit閟 du Groupe d'experts de l'OMC.