Cameroun

Le rôle des négociations sur l'agriculture et de l'Aide pour le commerce pour relever les défis de la sécurité alimentaire

Le Ministre camerounais Luc Magloire Mbarga Atangana donne son point de vue sur les négociations sur l'agriculture à l'OMC et sur une redynamisation de l'Aide pour le commerce qui pourrait aider les économies en développement à stimuler la production agricole.


Le Ministre camerounais Luc Magloire Mbarga Atangana

Quels sont les outils disponibles à l'OMC qui peuvent aider les économies en développement?

Pendant que nous attendons des Membres qu'ils prennent certaines mesures, il existe des outils pratiques qui peuvent être développés davantage. Prenez, par exemple, l'Initiative Aide pour le commerce. C'est une excellente initiative, qui a débuté en 2005 à Hong Kong, et nous devons aller plus loin. Nous devons l'étoffer.

Les pays africains, des économies en développement en général, sont pour le multilatéralisme, et le multilatéralisme implique une participation de chacun d'entre nous aux discussions. Développer la production est une priorité majeure pour la simple raison que si la production fait défaut, mettre en place une infrastructure n'est pas d'une grande aide. Il existe différents moyens susceptibles de contribuer à la dynamisation de la productivité agricole. Ils vont de la mise en place de recherches de pointe pour développer des semences qui résistent aux changements climatiques à des efforts garantissant l'accessibilité et l'abordabilité des engrais. Ainsi, si vous demandez ce que nous, à l'OMC, pouvons faire, je crois que nous pouvons faire meilleur usage de l'Initiative Aide pour le commerce.

Quels types de partenariats faut-il pour parvenir à la sécurité alimentaire?

Il est évident que l'OMC ne peut pas faire grand'chose à elle seule. Nous devons unir nos efforts. Nous devons mettre nos ressources en commun. Nous devons trouver des voies. Les interactions entre les différentes parties prenantes sont possibles. Par exemple, la contribution de la FAO peut être précieuse. Le Programme alimentaire mondial peut aussi être sollicité. Nous devons aussi nous tourner vers le FMI, la Banque mondiale et d'autres institutions. Nous devons mettre toutes nos ressources en commun afin de parvenir à notre objectif, sans quoi c'est l'humanité qui est en danger.