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DIRECTRICE GÉNÉRALE NGOZI OKONJO-IWEALA
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La réunion annuelle du WEF avait pour thème “La collaboration à l'ère de l'intelligence”. Dans le cadre de ses interventions publiques et de ses interactions avec les chefs d'État, les fonctionnaires gouvernementaux et les dirigeants d'entreprises, la DG Okonjo-Iweala a insisté sur l'importance que revêtait l'OMC pour l'économie mondiale et pour relever les défis mondiaux actuels. Elle a également mis en avant les risques liés à l'accroissement de la fragmentation économique et les possibilités commerciales découlant des progrès de l'intelligence artificielle et de l'économie verte. En outre, elle a mis en garde contre la montée des tensions commerciales, qui pourraient déclencher une guerre commerciale préjudiciable.
Lors d'un évènement organisé le 21 janvier sur le thème “Trouver des moyens de croître en des temps incertains”, elle a affirmé que le commerce était resté résilient malgré les crises récentes et a souligné qu'il “rester[ait] une source de croissance”. Elle a mis en avant les conclusions d'une étude récente de l'OMC selon laquelle le commerce pourrait afficher une croissance à deux chiffres si des outils d'intelligence artificielle étaient adoptés, ceux-ci pouvant réduire les coûts du commerce et stimuler la productivité. La DG Okonjo-Iweala a également insisté sur la pertinence de l'OMC au-delà de la question des droits de douane, rappelant le rôle joué par l'Organisation dans la garantie des normes de sécurité sanitaire des produits alimentaires et de sécurité des produits visant les marchandises importées. Elle a mis en garde contre les risques d'une fragmentation accrue des échanges: “Nous avons fait des simulations qui montrent que la fragmentation en deux blocs commerciaux géopolitiques, associée à l'incertitude des politiques commerciales, pourrait entraîner une perte réelle du PIB mondial à long terme de 6,4%. C'est comme si l'on perdait les économies du Japon et de la Corée.”
La DG Okonjo-Iweala a parlé du rôle du commerce dans la préservation de l'environnement lors de la séance intitulée “Concilier commerce et climat”, le 22 janvier. “Il est impossible d'adopter des technologies énergétiques propres sans le commerce”, a-t-elle dit. Elle a aussi proposé que les pays produisent et exportent des marchandises en fonction de leur avantage comparatif environnemental, ou les produits les moins nuisibles du point de vue des émissions de carbone.
Le 23 janvier, la DG Okonjo-Iweala a pris part à une réunion publique intitulée “Débat sur les droits de douane”, aux côtés de Valdis Dombrovskis, Commissaire européen à l'économie et à la productivité. “Les droits de douane sont faciles à utiliser et tentants à appliquer comme outil de politique, mais j'espère que nous comprenons bien ce que cela implique”, a-t-elle dit. Lorsqu'on lui a demandé ce qu'elle pensait des potentiels nouveaux droits de douane dont il était question aux États-Unis, la Directrice générale a mis en garde contre le risque d'une spirale de représailles qui pourrait avoir une incidence sur l'économie mondiale, comme cela avait été observé dans les années 1930, lorsque l'augmentation des droits de douane avait aggravé la crise économique. “Si nous sommes pris dans un engrenage de représailles et que nous revenons à la situation des années 1930, le PIB mondial affichera des pertes à deux chiffres. Cela serait catastrophique. Tout le monde en paierait les conséquences, et les pays pauvres plus encore”, a-t-elle souligné.
Le 24 janvier, la Directrice générale a participé à une rencontre ministérielle sur les questions relatives à l'OMC, à l'invitation de Guy Parmelin, Conseiller fédéral suisse et chef du Département de l'économie, de la formation et de la recherche. Les ministres ont examiné la voie à suivre pour l'Organisation et les plans initiaux concernant la quatorzième Conférence ministérielle de l'OMC, qui se tiendra en mars 2026 à Yaoundé (Cameroun).
La DG Okonjo-Iweala a encouragé les Membres à sortir du statu quo et à cesser de camper sur leurs positions. Elle les a invités à faire avancer les travaux sur la réforme de l'Organisation. “Le contexte évolue, nous devons obtenir des résultats et nous moderniser”, a-t-elle dit. D'après le résumé de la réunion partagé par M. Parmelin, les ministres “ont souligné l'importance de l'OMC et du système commercial multilatéral fondé sur des règles, transparent et prévisible”.
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