Toutefois, la croissance du commerce mondial, qui a ét?nettement supérieure ?la croissance de 1,5 pour cent de la production mondiale, a ét?inégale, dissimulant la stagnation des échanges dans de nombreuses régions comme l'Amérique latine et l'Europe occidentale.

L'incertitude qui règne actuellement assombrit les perspectives de croissance du commerce en 2003. Il semble ?première vue que la croissance du commerce en volume sera inférieure ?3 pour cent, ce qui n'est guère mieux qu'en 2002 et ce qui représente moins de la moiti?du taux de croissance moyen enregistr?dans les années 90 (6,7 pour cent). Le risque de voir la situation se dégrader davantage est considérable, compte tenu du marasme persistant de l'économie mondiale, du conflit en Iraq et du risque de propagation du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).

?/span>Les chiffres du commerce reflètent l'incertitude économique et politique croissante dans le monde. Cette incertitude est préjudiciable ?la croissance économique et au développement et peut entraîner une plus grande instabilit?au niveau mondial. Les gouvernements doivent montrer qu'ils sont prêts ?s'attaquer ?ce problème. L'accélération des négociations menées dans le cadre du Programme de Doha pour le développement contribuerait grandement ?cet effort?/span>, a déclar?le Directeur général de l'OMC, M. Supachai Panitchpakdi.

Lanc?en novembre 2001 ?la Conférence ministérielle tenue au Qatar, le Programme de Doha pour le développement prévoit une série de négociations sur des sujets tels que l'agriculture, les questions de développement, le commerce des services, les droits de douane sur les produits industriels, les règles de l'OMC et le commerce et l'environnement. Jusqu'?présent, les négociations ont progress?de manière inégale et, comme elles doivent être achevées le 1er janvier 2005, le Directeur général a exhort?les 146 gouvernements Membres ? faire preuve du courage politique requis pour surmonter leurs divergences.

Les chiffres du commerce pour 2002 ont ét?calculés par l'OMC sur la base des statistiques préliminaires établies pour l'année dernière. Les exportations de marchandises ont augment?de 4 pour cent en valeur, pour atteindre 6 240 milliards de dollars, ce qui compense pratiquement la diminution enregistrée l'année précédente. Le commerce des services commerciaux a augment?un peu plus rapidement que celui des marchandises, atteignant le niveau record de 1 540 milliards de dollars.

La reprise du commerce a eu lieu dans un contexte caractéris? par le marasme de l'économie mondiale, la forte contraction des flux d'investissements, des variations importantes des taux de change, l'affaiblissement de la confiance des entreprises, le renforcement des restrictions aux transactions commerciales internationales pour limiter les risques liés au terrorisme et l'aggravation des tensions géopolitiques.

Le commerce des services commerciaux a augment?malgr?la crainte persistante du terrorisme et la hausse des prix des combustibles, qui ont frein?la croissance du commerce des services de voyage et de transport internationaux. Toutefois, cela a ét?largement compens?par l'essor toujours rapide du commerce des autres services.

La faiblesse des investissements fixes a beaucoup contribu?? l'atonie de la croissance dans les pays industriels. Les investissements mondiaux dans les installations de production de matériel électronique, de logiciels informatiques et de semi-conducteurs ont encore diminu?

La reprise de l'économie mondiale a ét?inégale, avec des écarts de croissance importants entre les régions. Les États-Unis, les économies avancées d'Asie de l'Est, la Chine et les économies en transition ont ét?les moteurs de la reprise. En revanche, l'Europe occidentale et le Japon ont enregistr?une stagnation, voire une diminution de la demande intérieure. En Amérique latine, la crise en Argentine et au Venezuela a contribu?au fort ralentissement de l'activit?

Les résultats commerciaux ont reflét?dans une large mesure l'évolution de la croissance économique. Le commerce a connu une vigoureuse expansion en Asie et dans les économies en transition. En Amérique du Nord, la reprise des importations a coïncid?avec le redressement de la demande intérieure, mais les exportations ont diminu?en 2002. Le commerce a continu?de stagner en Europe occidentale et au Japon, et il s'est contract?en Amérique latine par suite des turbulences économiques dans plusieurs pays de la région.

Voici une description plus détaillée de l'évolution de la situation dans certains pays ou groupes de pays:

• Le commerce de marchandises des pays en développement d'Asie a augment?de 12,5 pour cent environ en volume, si bien que les exportations et les importations du continent tout entier ont enregistr?une croissance ?deux chiffres. On a cependant observ?une divergence des scénarios de croissance du Japon, qui reste la principale économie asiatique, et de la Chine et de l'Inde, qui sont les deux pays les plus peuplés du monde. Les exportations et les importations de marchandises de la Chine ont augment?de plus de 20 pour cent en valeur et celles de l'Inde ont également enregistr?une croissance ?deux chiffres. La Chine est devenue la cinquième nation commerçante du monde ?la place du Royaume-Uni. Les exportations de marchandises du Japon n'ont augment?que de 3 pour cent et ses importations ont fléchi.
   
• Le commerce des économies en transition a encore enregistr?une forte croissance, le commerce de marchandises progressant d'environ 10 pour cent grâce ?la croissance soutenue de la demande intérieure et ? l'accroissement des investissements étrangers directs (IED) dans la région.
   
• Les importations des États‑Unis ont augment?de 3 pour cent en raison du niveau soutenu des dépenses de consommation et d'une politique budgétaire de plus en plus expansionniste. En revanche, les exportations ont diminu?de près de 4 pour cent, ce qui a ét?d?en partie ?la contraction de la demande de la part de certains grands partenaires commerciaux dont l'économie était proche de la stagnation, comme l'Europe occidentale et le Japon, ou en récession pure et simple, comme l'Amérique latine. Le manque de compétitivit?des prix a peut‑être ét?un autre facteur important vu que les exportations ont diminu?même ?destination des régions dont les importations ont fortement augment?
   
• Le commerce de l'Europe occidentale a stagn?en volume, les exportations de marchandises augmentant de 0,6 pour cent seulement et les importations diminuant de 0,5 pour cent.
   
• L'Amérique latine a connu l'une de ses pires années avec la crise en Argentine et au Venezuela et des difficultés au Brésil ?l'approche des élections nationales. Les importations de marchandises de la région ont diminu?de plus de 5 pour cent en 2002, alors que les exportations de marchandises ont augment?d'environ 2 pour cent, le recul du commerce intrarégional (en particulier intra‑MERCOSUR) étant contrebalanc?par l'accroissement des expéditions vers d'autres régions.
   
• Les exportations et les importations des PMA ont progress?l'an dernier, mais cela ne change rien au fait que, globalement, leur participation au commerce mondial est marginale.
   
• Les PMA exportateurs de pétrole ont enregistr?une forte augmentation de la valeur en dollars de leurs expéditions parallèlement ? l'accroissement du volume de leur production et de leur commerce. Les exportations des pays exportateurs de produits de base autres que le pétrole ont continu?de croître, après avoir fortement augment?en 2001. En revanche, les exportateurs de produits manufacturés ont connu une stagnation.

La hausse des prix du pétrole brut, de l'or et des produits agricoles en 2002 a ét?un stimulant important pour les pays en développement exportateurs de produits de base. Par contre, les prix des minéraux et des métaux ont continu?de baisser. Ceux des produits manufacturés ont légèrement remont? mais ils étaient encore inférieurs de 10 pour cent environ ?leur niveau de 1995.

Au cours de l'année 2002, le taux de change effectif réel du dollar EU a baiss?tandis que l'euro et le yen se sont appréciés. Toutefois, ces réalignements monétaires ne semblent pas avoir eu d'incidence notable sur le déficit commercial des États‑Unis, ni sur les excédents courants des pays de la zone euro, du Japon et des pays en développement d'Asie.

Les flux de capitaux internationaux, qui ont augment?tout au long des années 90 pour culminer en 2000, ont enregistr?depuis lors une forte contraction. La diminution des flux d'IED a affect??la fois les régions développées et les régions en développement. Les seules exceptions notables sont la Chine et les pays d'Europe centrale et orientale o?les apports d'IED ont continu?de croître très fortement.

  
 
Évolution du commerce mondial en 2002

Situation économique mondiale en 2002

Graphique 1
Ralentissement de la croissance du commerce et de la production au quatrième trimestre de 2002
(Variation trimestrielle en pourcentage)

  
La reprise de l'économie mondiale a ét?inégale et s'est essoufflée au deuxième semestre de 2002, de sorte que la croissance annuelle de la production mondiale n'a ét?que de 1,5 pour cent. La reprise a ét? stimulée par le vigoureux redressement de la demande intérieure aux États‑Unis et dans les économies avancées d'Asie de l'Est. L'augmentation du PIB mondial a ét?soutenue aussi par la Chine et par les économies en transition qui ont encore enregistr?une croissance beaucoup plus rapide que celle de l'économie mondiale. En revanche, au Japon et en Europe occidentale, la demande intérieure a continu?de stagner ou de diminuer. En Amérique latine, l'économie est entrée en récession, en grande partie ?cause de la crise en Argentine et au Venezuela. Le revenu par habitant dans la région a diminu?pour la deuxième année consécutive.

Dans les pays industriels, les principales catégories de dépenses entrant dans le PIB ont évolu?de façon très différente pendant les phases de ralentissement et de reprise cycliques. Après l'épuisement des stocks, leur reconstitution en 2002 a ét?le facteur le plus important dans la phase de reprise. Les variations des stocks dans les pays de l'OCDE ont eu pour effet de réduire la croissance du PIB de 0,8 pour cent en 2001 et de l'augmenter de 0,2 pour cent en 2002. La consommation publique a progress?de 3 pour cent aux États-Unis et a aussi ét?la composante de la demande qui a augment?le plus rapidement dans les pays industriels. La consommation privée dans les pays de l'OCDE a encore progress?de 2 pour cent en 2002, mais l'accroissement de la demande des consommateurs aux États‑Unis a ét?contrebalanc?par son fléchissement au Japon et en Europe occidentale. La faiblesse de la reprise a ét?due en grande partie ?la contraction continue des investissements non résidentiels, qui a ét?encore plus prononcée qu'en 2001.

La menace terroriste a amen?de nombreux gouvernements et de nombreuses entreprises ?prendre des mesures pour accroître la sécurit?et limiter les risques d'attentat, ce qui a parfois entraîn?des restrictions au mouvement des personnes et des biens. Non seulement ces mesures de sécurit?ont un coût direct pour les gouvernements et les entreprises qui les mettent en place, mais encore elles ont une incidence indirecte sur le commerce sous la forme de formalités plus pesantes et de retards. L'aggravation des risques et des tensions géopolitiques a aussi eu des répercussions sur le commerce international du fait de l'augmentation récente du prix du pétrole.

Le marasme économique et la surcapacit?existant généralement dans le secteur manufacturier ont contribu??une nouvelle baisse des taux d'inflation (1) , qui ont légèrement diminu?en Europe occidentale, en Amérique du Nord et en Asie. Les prix ?la consommation ont sensiblement baiss?dans les pays en transition, o?l'inflation était parfois supérieure ?10 pour cent, mais ils ont augment?en Amérique du Sud et en Amérique centrale sous l'effet des dévaluations monétaires. La croissance de l'économie mondiale étant plus faible que celle de la productivit?et de la main-d'œuvre, le chômage et le sous-emploi se sont aggravés dans la plupart des régions. Les taux de chômage enregistrés ont augment?en Amérique du Nord, en Europe occidentale et au Japon. Dans ce dernier pays, le chômage a atteint le niveau sans précédent de 5,5 pour cent, représentant plus du double du niveau enregistr?au début des années 90. En Amérique latine, l'effondrement de la production a entraîn?une nette détérioration de la situation de l'emploi. D'après la CEPAL, le taux de chômage urbain moyen dans la région a atteint 9,1 pour cent, ce qui correspond au taux le plus élev?observ?dans les années 90.(2)

Les écarts importants entre les taux de croissance de la demande intérieure aux États-Unis, dans les pays asiatiques en développement et dans les économies en transition d'une part, et au Japon, en Europe occidentale et en Amérique latine d'autre part, se sont traduits par de fortes variations des balances commerciales et des balances courantes. Le Japon et l'Europe occidentale ont enregistr?une progression de leurs exportations nettes, ce qui a entraîn?une augmentation de leur excédent courant et de leur excédent commercial, représentant respectivement 1 pour cent et 0,7 pour cent du PIB. Du fait de la forte contraction des entrées de capitaux, l'Amérique latine a d?réduire ses importations, ce qui s'est traduit par un excédent commercial et par une réduction du déficit courant de la région. En revanche, le déficit courant des États-Unis s'est creus? atteignant plus de 500 milliards de dollars, soit 5 pour cent du PIB, niveau encore jamais atteint en termes absolus et relatifs.

Après avoir augment?tout au long des années 90 pour atteindre un sommet en 2000, les flux de capitaux internationaux ont enregistr? depuis une forte contraction. Cela est illustr?par l'augmentation et la diminution très marquées des investissements étrangers directs (IED). Les flux d'IED sont passés d'environ 200 milliards de dollars au début des années 90 ?près de 1 200 milliards de dollars en 2000. Ils ont diminu?en valeur d'environ 50 pour cent en 2001 et 25 pour cent en 2002, revenant ?leur niveau d'il y a cinq ans, soit environ 500 milliards de dollars. La contraction des flux d'IED a touch??la fois les régions développées et les régions en développement. Seules la Chine et l'Europe centrale et orientale ont encore enregistr?une augmentation des apports d'IED.

Pendant l'année 2002, le taux de change effectif réel du dollar EU a baiss?tandis que celui de l'euro et du yen a augment? La dépréciation du dollar, après une hausse de près de 20 pour cent entre 1995 et 2001, pourrait contribuer ?moyen terme ?stopper l'accroissement continu du déficit commercial des États‑Unis. L'une des conséquences de la baisse du dollar par rapport aux monnaies des principales nations commerçantes est son effet ?/span>inflationniste?/span> sur les prix du commerce mondial exprimés en dollars. En 2002, la valeur des échanges intra‑UE en euros a stagn?mais leur valeur en dollars a augment?de près de 5 pour cent. L'incidence globale de l'évolution des taux de change sur la valeur du commerce en 2002 contraste avec la tendance observée entre 1995 et 2001, période pendant laquelle l'appréciation du dollar a eu pour effet de faire baisser les prix du commerce mondial exprimés en dollars.

En conséquence, pour la première fois depuis 1995, les prix en dollars des produits agricoles et des produits manufacturés faisant l'objet d'échanges internationaux ont enregistr?une augmentation annuelle. Les prix du pétrole, au plus bas au début de 2002, sont remontés pour atteindre un niveau annuel moyen en 2002 légèrement supérieur ?celui de l'année précédente. Les prix des métaux ont continu?de baisser, en particulier celui de l'aluminium, qui est le métal faisant l'objet des échanges les plus importants. La remontée des prix des produits alimentaires a ét?le résultat net de la hausse des prix de tous les types de céréales, du soja et des huiles végétales, qui l'a emport?sur la baisse des prix de la viande, des produits de la mer, du sucre et des fruits tropicaux. Les prix des céréales, en particulier du bl? ont augment?car la sécheresse qui a sévi dans quatre des cinq régions exportatrices traditionnelles a entraîn?une baisse de la production pour la deuxième année consécutive.

  
La reprise du commerce a ét?plus forte que celle de la production

La reprise de l'activit?économique mondiale s'est accompagnée d'un redressement des flux commerciaux internationaux. D'après des estimations préliminaires, les exportations mondiales de marchandises ont augment?en termes réels de 2,5 pour cent en 2002, après avoir fléchi l'année précédente. Bien que la reprise du commerce mondial ait ét?plus rapide que celle de la production, sa croissance a ét? inférieure de plus de moiti?au taux moyen enregistr?dans les années 90. Les taux de croissance annuelle moyenne masquent la forte diminution du commerce mondial en 2001 et sa reprise rapide entre le dernier trimestre de 2001 et le troisième trimestre de 2002. Au quatrième trimestre de 2002, la croissance du commerce s'est nettement ralentie tant aux États‑Unis qu'en Europe occidentale.

Le ralentissement de la croissance du commerce au dernier trimestre de 2002 a ét?d?en grande partie ?la faiblesse persistante de l'investissement dans les grands pays développés et en Amérique latine. La diminution continue des investissements productifs en 2002 peut être attribuée aux faibles taux d'utilisation des capacités dans le secteur manufacturier, en particulier dans les secteurs des technologies de l'information et du matériel de télécommunications. Les dépenses mondiales pour l'achat de matériel électronique, de matériel informatique et de matériel de fabrication de semi-conducteurs ont encore diminu?(3) Les répercussions de la diminution des dépenses d'investissement sur les courants d'échanges sont illustrées par la contraction continue des importations de biens d'équipement des États-Unis en 2002, alors que leurs importations de tous les autres produits ont augment?de 6 pour cent.(4)

  
Graphique 2
La reprise du commerce a ét?plus marquée celle de la production en 2002
(Variation annuelle en pourcentage)

  
En grande partie du fait de la faiblesse des dépenses d'investissement, la croissance du commerce (moyenne des exportations et des importations) de l'Amérique du Nord et de l'Europe occidentale a ét?plus faible que la croissance de leur PIB. Toutefois, en Asie et dans les économies en transition, le volume du commerce a augment?au moins deux fois plus vite que la production, et dans les deux cas, cette augmentation a ét? bien supérieure ?la moyenne mondiale. La vigoureuse croissance du commerce de ces régions, qui a ét?de l'ordre de 10 pour cent en 2002, a résult?en grande partie de la forte augmentation de la demande intérieure et intrarégionale. Les résultats de ces deux régions expliquent pourquoi la croissance du commerce mondial a ét?plus rapide que celle de la production en 2002. En revanche, en Amérique latine, la diminution de la production a entraîn?une contraction des importations de l'ordre de 6 pour cent, tandis que les exportations ont continu?de croître, malgr?le recul du commerce intrarégional et grâce ? l'augmentation du commerce avec des pays d'autres régions. Dans l'ensemble, le commerce et la production ont tous deux diminu?en Amérique latine, mais la diminution du commerce a ét?plus marquée que celle de la production.

La reprise du commerce mondial l'an dernier a ét?due principalement ? l'accroissement des importations de l'Amérique du Nord et en particulier des États‑Unis. Les importations de marchandises des États‑Unis représentent un cinquième du commerce mondial mais leur augmentation en 2002 a contribu?pour moiti??la croissance du commerce mondial. L'augmentation assez soutenue de la consommation privée et publique aux États‑Unis a continu?de stimuler la demande d'importations. Les pays en développement d'Asie et les économies en transition, qui sont les deux régions o?la croissance du PIB a ét?la plus forte, ont aussi contribu?largement ?l'accroissement des importations. Les importations des pays en développement d'Asie ont augment?de 12,5 pour cent, après avoir diminu?l'année précédente. Cette reprise spectaculaire peut s'expliquer par deux facteurs. Premièrement, le fort accroissement des apports d'IED après l'accession de la Chine ?l'OMC a entraîn?une augmentation de près d'un quart des importations réelles du pays. Et deuxièmement, il y a une reprise des importations des pays en développement d'Asie de l'Est exportateurs de technologies de l'information, qui ont augment?de près de 9 pour cent (après avoir recul?de 8,5 pour cent l'année précédente). En ce qui concerne les économies en transition, la vigueur des importations a ét?due pour l'essentiel ?la demande en Russie, bien qu'elle ait repos?sur une large base puisque plus de la moiti?des économies en transition ont enregistr?une croissance ?deux chiffres.

La reprise du commerce mondial a ét?freinée par la stagnation des importations en Europe occidentale et par leur contraction en Amérique latine. Parmi les pays d'Europe occidentale, la France, l'Allemagne, l'Espagne et la Suisse ont vu leurs importations diminuer ou stagner. En revanche, celles de plusieurs pays de la région plus petits, comme la Belgique, le Danemark, l'Irlande ou la Finlande, ont augment?assez vigoureusement. En Amérique latine, la diminution des entrées nettes de capitaux a impos?une réduction du déficit courant, qui a résult? principalement de la diminution des importations de l'ordre de 5 pour cent et de l'augmentation des exportations extrarégionales.

  
Graphique 3
Fortes variations de la croissance du commerce en volume par région, en 2002
(Variation annuelle en pourcentage)

  
L'évolution des prix et des taux de change contribue ?l'augmentation de la valeur du commerce mondial

L'accroissement du volume des échanges, conjugu??une légère hausse des prix des produits faisant l'objet d'échanges internationaux, a entraîn? une augmentation de la valeur du commerce mondial. Les exportations de marchandises et de services commerciaux ont augment? respectivement, de 4 pour cent et de 5 pour cent en 2002. Ces taux de croissance du commerce en valeur nominale étaient cependant inférieurs aux taux moyens enregistrés dans les années 90. La croissance du commerce des marchandises en 2002 a compens?la diminution observée l'année précédente, tandis que le commerce des services commerciaux a atteint un nouveau sommet. En ce qui concerne les exportations mondiales de marchandises, les données disponibles indiquent que l'accroissement des exportations de produits manufacturés a ét? supérieur ?la moyenne et que celui des exportations de produits des industries extractives et de produits agricoles a ét?inférieur ?la moyenne. Parmi les différentes catégories de services commerciaux, les exportations d'autres services commerciaux, catégorie la plus importante, ont progress??un rythme beaucoup plus rapide que les exportations de services de voyage et de transport.

  
Table 1
Exportations mondiales de marchandises et de services commerciaux, 1990-2002
(En milliards de dollars et en pourcentage)

Comme les taux d'inflation et de change ont évolu?de façon très différente selon les régions, l'évolution du commerce de marchandises n'a pas ét?la même en valeur nominale et en volume. Cela est particulièrement net dans le cas de l'Europe occidentale dont les exportations ont stagn??0,6 pour cent en volume alors qu'elles ont augment?de 5,5 pour cent en valeur. Cette différence peut être attribuée presque entièrement ?la dépréciation de 5 pour cent du dollar par rapport ?l'euro et aux autres monnaies d'Europe occidentale. L'Asie et les économies en transition sont les régions o?la croissance des exportations en valeur a ét?la plus forte, suivies par l'Europe occidentale. L'Amérique du Nord a enregistr?quant ?elle la plus forte contraction des exportations, tandis que les importations ont augment? de 1,7 pour cent. La croissance ?deux chiffres des importations des économies en transition contraste avec la diminution de 6,7 pour cent des importations de l'Amérique latine, qui a ét?plus marquée que dans toutes les autres régions. Les exportations de l'Amérique latine ont légèrement augment?malgr?une forte contraction du commerce intrarégional, qui a ét?contrebalancée par une augmentation des expéditions vers d'autres régions. Les exportations et les importations de l'Afrique ont légèrement progress? D'après les estimations, les exportations du Moyen‑Orient ont encore diminu?en 2002, mais plus faiblement qu'en 2001. L'accroissement continu des importations de la région a quelque peu réduit son important excédent commercial.

  
Évolution du commerce par région

En 2002, le commerce de l'Amérique du Nord a ét?caractéris?par la mauvaise tenue des exportations de marchandises qui ont diminu?de 4 pour cent. Cela a ét?d?en grande partie au fléchissement de la demande de certains des principaux partenaires commerciaux de la région, dont l'économie était en stagnation, comme l'Europe occidentale et le Japon, ou en récession pure et simple, comme l'Amérique latine. Il se peut aussi que le manque de compétitivit?des prix ait ét?un autre facteur important dans la mesure o?les exportations des États-Unis ont diminu? même ?destination des régions dont les importations ont fortement augment? Les exportations des États-Unis ont perdu des parts de march? non seulement dans les pays en développement d'Asie, dans les économies en transition, en Europe occidentale et dans la région de l'ALENA mais aussi dans les économies en développement d'Amérique latine, du Moyen-Orient et d'Afrique. Les importations ont cependant continu?de croître du fait du niveau soutenu des dépenses de consommation et de la poursuite d'une politique budgétaire de plus en plus expansionniste. Les dépenses de consommation, en particulier pour l'achat de biens durables, sont restées importantes en raison de la faible inflation, de l'allégement des impôts et du dynamisme du march?immobilier, qui ont partiellement compens?les pertes sur le march?boursier. Les prix des exportations et des importations de l'Amérique du Nord ont légèrement baiss?en 2002, ce qui a contribu??la faible augmentation de la valeur du commerce des marchandises. En revanche, le commerce des services commerciaux a affich?de meilleurs résultats, les exportations augmentant de 3 pour cent et les importations de 11 pour cent.(5) Une fois encore, les résultats des trois principaux secteurs de services ont ét?très différents. Le commerce des services de voyage et de transport a recul?tandis que les importations et les exportations des autres services ont enregistr?une croissance ?deux chiffres.

Le commerce intra-nord-américain a légèrement diminu?tandis que les exportations vers les pays en crise d'Amérique du Sud et vers les économies en stagnation d'Europe occidentale ont recul?de plus de 10 pour cent. Toutefois, les importations en provenance de ces régions ont légèrement augment?en 2002. L'augmentation des importations en provenance d'Asie a ét?due en grande partie ?l'accroissement des expéditions de la Chine. Les importations des États-Unis en provenance de ce pays ont progress?de 22 pour cent alors que celles en provenance du Japon et des quatre NPI ont fléchi. La forte diminution des exportations et des importations des États-Unis ?destination ou en provenance du Japon, de Hong Kong, Chine et de Singapour témoigne d'une réorientation structurelle du commerce des États-Unis avec les pays asiatiques. Pour la première fois, la Chine est devenue le principal fournisseur asiatique de marchandises des États-Unis, ?la place du Japon. Bien que les exportations des États-Unis vers la Chine aient progress?rapidement, le déficit commercial bilatéral s'est considérablement creus?pour atteindre près de 103 milliards de dollars, ce qui est plus qu'avec tout autre pays.

Pour la région de l'Amérique latine, 2002 a ét?l'une des années les plus difficiles depuis la crise de la dette des années 80. Les entrées nettes de capitaux privés dans la région, qui s'élevaient ?plus de 60 milliards de dollars en 1999 et 2000, ont servi ?financer des déficits courants importants et ?soutenir l'activit?économique, l'investissement et les importations. Mais elles ont fortement diminu? lorsque les investisseurs étrangers ont perdu confiance dans la viabilit?des politiques économiques poursuivies par certains grands pays de la région. Cette diminution a ét?compensée d'abord par une réduction des réserves de change, puis par des dévaluations de l'ordre de 50 ?70 pour cent dans les pays les plus touchés. (Au début de janvier 2002, l'Argentine a décid?d'abandonner la parit?entre le peso argentin et le dollar EU instituée dix ans plus tôt, et a dévalu?le peso de 30 pour cent, ce qui a déclench?une série de dévaluations dans la région.) La faiblesse persistante des prix de nombreux produits de base en 2002 a limit?les recettes d'exportations de nombreux pays de la région et le fort ralentissement de l'activit?économique a considérablement frein?les importations.

La crise financière en Argentine, les répercussions économiques sur ses voisins du MERCOSUR, et les troubles civils au Venezuela sont les principaux facteurs qui ont contribu??la contraction de près de 7 pour cent des importations de marchandises de l'Amérique latine en 2002. Celles de l'Argentine se sont effondrées, chutant de 55 pour cent, ce qui est beaucoup plus que les plus fortes baisses enregistrées pendant la crise financière asiatique. Parmi les sept grandes régions examinées ici, l'Amérique latine est celle o?la diminution des importations a ét? la plus marquée, contrastant avec ses résultats commerciaux dans les années 90, pendant lesquelles ses importations et ses exportations avaient augment??un rythme bien supérieur ?la moyenne mondiale. Les exportations de marchandises ont légèrement progress?car le recul du commerce intrarégional a ét?compens?par l'augmentation des exportations vers les autres régions. Pour la première fois depuis 1991, la balance du commerce des marchandises (calculée sur une base f.a.b.) est redevenue positive. D'après les estimations, les importations de services commerciaux ont diminu?de plus de 10 pour cent en 2002. ?la différence des exportations de marchandises, les exportations de services commerciaux de la région ont recul?d'environ 6 pour cent.

  
Graphique 4
Évolution divergente des exportations et des importations de marchendise du MERCOSUR en 2002
(En milliards de dollars)

  
Les pays du MERCOSUR ont augment?de 1 pour cent leurs exportations totales, car la contraction spectaculaire du commerce intrarégional, qui a diminu?d'un tiers, a ét?compensée par une augmentation de 5 pour cent des expéditions vers toutes les autres destinations. Le Brésil, qui est le pays le moins dépendant du commerce intra-MERCOSUR, a augment?de 4 pour cent ses exportations totales de marchandises. En 2000, le commerce intra-MERCOSUR avait représent?environ un cinquième des exportations et des importations totales. Mais en raison des énormes difficultés économiques de la région au cours des dernières années, sa part a chut?très rapidement. Sa part des exportations a ét?réduite de près de moiti?(de 20 pour cent ?11 pour cent).

Les exportations de marchandises de l'Amérique latine ont légèrement augment?car la contraction du commerce intrarégional a ét?compensée par l'augmentation des exportations vers les autres régions. La remontée des prix des produits de base pendant l'année et la reprise économique aux États-Unis ont contribu??cette progression. La plupart des pays d'Amérique latine ont vu leurs importations diminuer ou stagner, alors que celles du Costa Rica ont augment?de 9 pour cent. Le Mexique a profit?de la reprise aux États-Unis tandis qu'au Costa Rica, la reprise des expéditions de semi-conducteurs a stimul??la fois les importations et les exportations. Malgr?la faiblesse persistante des prix de nombreux produits primaires, les exportations de bon nombre des pays d'Amérique centrale et des Caraïbes se sont nettement redressées.

En Europe occidentale, l'activit?économique est restée atone. En Allemagne, principale économie de la région, la demande intérieure a diminu?et dans plusieurs autres pays, elle a stagn? Dans la zone euro, la consommation publique a ét?la catégorie de dépenses la plus dynamique tandis que la consommation privée a fléchi et l'investissement fixe des entreprises a diminu?de près de 3 pour cent.

Étant donn?la dépréciation d'environ 5 pour cent du dollar EU par rapport ?l'euro, ?la livre et ?plusieurs autres monnaies européennes, les résultats commerciaux de l'Europe occidentale, exprimés en dollars, dissimulaient la stagnation du commerce en volume. Les exportations de marchandises en dollars ont augment?de 5,5 pour cent tandis que l'accroissement des importations a ét?limit??3,5 pour cent. Les importations de l'UE en provenance des pays tiers ont stagn?mais le commerce intrarégional s'est accru de 4,5 pour cent. Les exportations vers les pays tiers ont ét?la composante la plus dynamique du commerce de l'UE, avec une augmentation d'environ 6 pour cent. Parmi les autres pays d'Europe occidentale, la Suisse a vu ses exportations de marchandises augmenter de 7 pour cent, en grande partie en raison de l'appréciation du franc suisse. Du fait de la stagnation de l'économie suisse, les importations n'ont pas chang?par rapport ?l'année précédente. En Turquie, les importations se sont nettement redressées en 2002, après avoir fléchi l'année précédente, et les exportations ont encore affich?une croissance ?deux chiffres.

Les exportations de services commerciaux de l'Europe occidentale, qui représentent près de la moiti?du commerce mondial des services, ont augment?de près de 8 pour cent, ce qui était un peu plus que les importations. Leur augmentation, en dollars, a ét?due pour l'essentiel aux variations des taux de change. Les exportations de services de transport sont celles qui ont le moins progress?tandis que les exportations des autres services commerciaux sont celles qui ont affich? les meilleurs résultats en 2002.

Plus d'une décennie après la chute du mur de Berlin et la dissolution de l'URSS, les économies en transition sont encore aux prises avec leur transformation d'économie planifiée en économie de march? Le processus de transition a ét?marqu?en particulier par la réorientation massive des courants d'échanges de l'intérieur de la région vers l'extérieur, en particulier vers l'Europe occidentale. Cette restructuration peut être observée non seulement dans le commerce des pays d'Europe centrale et orientale et des États baltes mais aussi dans celui des pays de la Communaut?d'États indépendants (CEI). Malgr?une croissance économique assez vigoureuse dans la région, la part du commerce intrarégional dans les exportations et les importations de marchandises de la CEI a diminu?d'un tiers et d'un cinquième, respectivement.

Le commerce de marchandises des pays en transition a ét?soutenu par la forte croissance de la demande intérieure, surtout de la consommation privée, et par l'accroissement des entrées d'IED en Europe centrale et orientale. Les importations de marchandises et de services commerciaux de la région ont connu une croissance ?deux chiffres. La croissance des exportations a ét?un peu moins forte que celle des importations mais elle a quand même ét?deux fois plus rapide que celle du commerce mondial des marchandises et des services commerciaux.

Les exportations de marchandises des pays en transition ont progress?de 8 pour cent en 2002, atteignant le niveau record de 310 milliards de dollars. La Fédération de Russie, principale nation commerçante de la région, a vu ses exportations de marchandises augmenter de 3,5 pour cent tandis que les 14 autres pays en transition ont vu leurs importations augmenter de plus de 10 pour cent. Des données préliminaires indiquent que les exportations et les importations de services commerciaux de ces pays ont progress?respectivement d'environ 8 pour cent et 12 pour cent en 2002.

Les données préliminaires disponibles sur la production et le commerce de l'Afrique en 2002 n'indiquent aucun renversement de tendance en ce qui concerne les revenus ou la participation au commerce mondial. Les revenus moyens par habitant ont peu chang?et la croissance du commerce de la région a ét?inférieure ?celle du commerce mondial. Bien que plusieurs indicateurs de la dette se soient améliorés et que les prix des produits de base autres que le pétrole aient légèrement remont? par rapport ?leurs faibles niveaux de 2001, une croissance générale de la production et du commerce n'a pas encore eu lieu.

En 2002, le commerce des marchandises et des services commerciaux de l'Afrique a augment?moins vite que le commerce mondial.(6) Les exportations et les importations de marchandises n'ont que faiblement progress? Les pays africains exportateurs de pétrole ont vu leurs exportations diminuer de nouveau (-3 pour cent) et leurs importations ont chut?de 5 ?10 pour cent. Les exportations et les importations de l'Afrique du Sud ont augment?de 2 ?3 pour cent après avoir diminu? l'année précédente. Il est probable que les exportations des autres pays africains non exportateurs de pétrole ont augment?plus fortement, d'environ 6 pour cent. Cette forte croissance a résult?principalement de la vigoureuse reprise des exportations en 2002, après la baisse de l'année précédente, dans plusieurs pays (dont le Maroc, l'Égypte, la Côte d'Ivoire et le Ghana). On estime cependant que sur 53 pays africains, six seulement ont enregistr?une croissance soutenue de leurs exportations pendant la période 1999-2002.(7) La croissance globale des importations de marchandises de l'Afrique a ét?freinée par la contraction des importations du Nigéria et de l'Égypte, qui étaient en 2001 les troisième et deuxième importateurs de marchandises de la région. Toutefois, dans au moins 15 autres pays africains, les importations ont affich?une croissance ?deux chiffres.

  
Tableau 2
Croissance de la valeur du commerce des marchandises par région, 1990-2002
(En milliards de dollars et en pourcentage)

a Corée, Rép. de, Malaisie, Philippines, Singapour, Taipei chinois et Thaïlande.

  
En 2002, la croissance du commerce et de la production au Moyen-Orient a ét?freinée par la baisse de la production pétrolière de la région et par l'aggravation des tensions politiques. Comme les combustibles représentent plus des trois quarts des exportations de marchandises de la région, la diminution de la production pétrolière a des répercussions immédiates sur les recettes d'exportation. Il convient de noter que, depuis quelques années, les exportations du Moyen-Orient sont davantage orientées vers l'Asie, qui reçoit plus de la moiti?des exportations de combustibles de la région.

En 2002, le commerce des marchandises et des services commerciaux du Moyen-Orient n'a pas progress?au même rythme que le commerce mondial. On estime que les exportations de marchandises de la région n'ont que légèrement diminu? malgr?le recul des exportations de plusieurs grands pays exportateurs de pétrole. Cela est d??la croissance ?deux chiffres des exportations de quelques pays exportateurs plus petits. Du fait de la montée des tensions dans la région, les recettes provenant du tourisme ont baiss? ce qui a entraîn?une diminution globale d'environ 4 pour cent des exportations de services commerciaux. En Israël, le niveau des exportations et des importations est rest?faible.

En 2002, l'évolution du commerce en Asie a reflét?les scénarios de croissance divergents du Japon, qui reste la principale économie asiatique, et de la Chine et de l'Inde, qui sont les deux pays les plus peuplés du monde. Alors que la demande intérieure a stagn?au Japon, la croissance s'est poursuivie ?un rythme rapide en Chine et en Inde. La croissance s'est aussi accélérée dans les pays de l'ANASE et dans les autres pays d'Asie de l'Est par rapport ?l'année précédente, mais pour la plupart d'entre eux, elle a ét?moins forte qu'au début des années 90.

  
Tableau 3
Croissance de la valeur du commerce mondial des services commerciaux par région, 1990-2002
(En milliards de dollars et en pourcentage)

  
Le commerce de marchandises de l'Asie a connu une vigoureuse reprise en 2002, sans toutefois atteindre le niveau enregistr?en 2000. En 2002, le commerce des services commerciaux a ét?moins dynamique que le commerce des marchandises; les exportations ont augment?de 5 pour cent et les importations n'ont progress?que légèrement. Alors que la fin du boom des technologies de l'information a ét?la principale cause de l'effondrement des exportations de l'Asie en 2001, la modeste augmentation de la production dans ce secteur a ét?un facteur important de la reprise en 2002. Le redressement du secteur a profit?aux six pays asiatiques dont les exportations consistent en grande partie en produits électroniques. Toutefois, la progression d'environ 6 pour cent de leurs exportations et de leurs importations n'a pas ét?suffisante pour compenser pleinement la forte contraction enregistrée en 2001.

En 2002, le commerce du Japon a présent?deux grandes caractéristiques. La faiblesse de la demande intérieure et la dépréciation du yen par rapport au dollar EU, en moyenne annuelle, ont favoris?la croissance des exportations plus que celle des importations et ont entraîn?une baisse des prix en dollars tant ?l'exportation qu'?l'importation. En conséquence, l'augmentation de la valeur en dollars des exportations de marchandises du Japon a ét?limitée ?3 pour cent et les importations ont encore diminu? de près de 4 pour cent. La seconde caractéristique a ét?la forte augmentation des échanges bilatéraux avec la Chine. Les exportations du Japon vers la Chine ont augment?de 20 pour cent et ses importations en provenance de Chine de 7 pour cent. L'an dernier, la Chine est devenue le principal fournisseur de marchandises du Japon, ? la place des États‑Unis.

La croissance des exportations et des importations de la Chine s'est nettement accélérée en 2002. Sur l'ensemble de l'année, les exportations et les importations de marchandises ont augment?de plus de 20 pour cent et, au quatrième trimestre, la valeur du commerce était supérieure d'un tiers ?celle enregistrée pendant la même période de 2001. La forte expansion du commerce de la Chine en 2002 peut être attribuée dans une large mesure aux entrées d'investissements sans précédent qui, dans le pass? étaient destinés en grande partie au secteur d'exportation. La libéralisation du commerce dans le secteur automobile a entraîn?une baisse des prix intérieurs, ce qui a contribu??la forte augmentation de la demande de voitures de tourisme, ?la poussée des importations de produits de l'industrie automobile (qui ont augment?de 40 pour cent en valeur) et ?l'augmentation spectaculaire de la production intérieure. Dans le secteur de l'agriculture, les exportations de produits agricoles de la Chine ont progress?de 13 pour cent (en valeur), tandis que ses importations ont augment?de 8,5 pour cent. ?bien des égards, la montée en puissance de la Chine en Asie s'est poursuivie l'an pass?grâce ?une croissance forte et soutenue, ?l'augmentation des entrées d'IED et ? l'essor remarquable de son commerce, qui a ét??l'origine de plus du cinquième de l'augmentation des exportations et des importations mondiales de marchandises, l'an dernier. La Chine est devenue non seulement un fournisseur majeur, mais aussi un important march?pour de nombreux pays.(8) Elle est maintenant le cinquième exportateur et importateur mondial de marchandises, devant le Royaume-Uni.

Le commerce de l'Asie a ét?caractéris?aussi par l'affaiblissement relatif du dynamisme de Singapour et de Hong Kong, Chine au cours des dernières années. Ce phénomène peut être attribu??au moins deux facteurs. Premièrement, Singapour et Hong Kong, Chine sont devenus l'un et l'autre des pays ?revenu élev?et ont perdu leur avantage compétitif pour bon nombre de leurs exportations traditionnelles de produits manufacturés, ce qui les a amenés ?réorienter leur stratégie de développement économique vers le secteur des services. Après avoir diminu?de plus de 10 pour cent en 2001, les exportations d'origine locale de Hong Kong, Chine ont recul?de 18 pour cent en 2002 tandis que celles de Singapour n'ont progress?que de 1,5 pour cent. Deuxièmement, dans le secteur des services, la position de ces économies en tant que centres régionaux de distribution et de transit est maintenant contestée par les pays voisins.

  
Perspectives pour 2003

Au moment de la rédaction de ce rapport (avril 2003), la guerre au Moyen-Orient assombrit les perspectives ?court terme de l'économie mondiale. Les prévisions concernant l'évolution de la production et du commerce au niveau mondial dépendent largement du déroulement du conflit en Iraq. Dans l'hypothèse optimiste d'une guerre de courte durée, la question cruciale est de savoir si la stabilit?politique pourra être rétablie rapidement en Iraq et si elle pourra être maintenue dans l'ensemble de la région. Dans ce scénario qui est le plus favorable pour l'économie mondiale, on pourrait s'attendre ?une baisse du prix du pétrole par rapport ?son niveau de crise actuel de 33 dollars le baril, ce qui stimulerait l'activit?économique mondiale.

Le conflit militaire au Moyen-Orient pourrait aussi avoir des répercussions sur les relations internationales, qui vont bien au-del? des questions d'approvisionnement en pétrole et de stabilit?régionale. Il pourrait mettre ?l'épreuve l'ensemble du système d'institutions et d'accords internationaux qui a jusqu'?présent servi de base ?la gouvernance mondiale, ce qui marquerait le début d'une ère plus incertaine dans les relations internationales.(9) L'érosion de la confiance dans les institutions internationales pourrait encourager la constitution de blocs entre pays ayant des intérêts communs et l'adoption de politiques introverties.

Le ralentissement de la croissance économique observ?dans les pays industriels au dernier trimestre de 2002, le manque de confiance persistant des entreprises et des consommateurs dans les premiers mois de 2003, dont témoigne le marasme des marchés boursiers, et la hausse du prix du pétrole amènent ?revoir ?la baisse les prévisions économiques faites ?la fin de 2002, qui tablaient sur une légère accélération de la croissance de la production mondiale et sur une nette augmentation du commerce mondial en moyenne annuelle. Étant donn?l'évolution récente des taux de change ?en particulier la forte appréciation de l'euro et du yen vis-?vis du dollar EU ?les prévisions de croissance doivent être revues ?la baisse pour l'UE et le Japon et ?la hausse pour les États-Unis, de sorte que l'écart prévu entre les taux de croissance de la demande dans ces économies est plus important.

D'après les prévisions, les flux commerciaux mondiaux augmenteront de moins de 3 pour cent en 2003. Dans l'hypothèse o?la croissance du commerce reste faible mais positive au premier trimestre de 2003 et s'accélère légèrement ensuite ?avec la reprise de l'activit?économique au niveau mondial ?la prévision d'une croissance annuelle du commerce serait de l'ordre de 2 ?3 pour cent. Ce taux serait inférieur au taux moyen enregistr?dans les années 90.

  
Sur le site Internet de l'OMC
> Communiqu?de presse de l'an dernier (2 mai 2002):
Le commerce devrait légèrement se redresser en 2002 après avoir fortement fléchi en 2001
> Communiqu?de presse sur les dernières statistiques du commerce international (7 octobre 2002)
Supachai: les chiffres décevants du commerce soulignent la nécessit?d'accélérer les négociations commerciales
> Statistiques du commerce
> Recherches et analyses économiques de l'OMC
 

Tableau 1 de l'Appendice
Principaux exportateurs et importateurs participant au commerce mondial des marchandises, 2002
(En milliards de dollars et en pourcentage)

a Les importations définitives s'entendent déduction faite des réexportations.
b Importations f.a.b.
c Y compris d'importantes réexportations ou importations destinées ?la réexportation.

  
Tableau 2 de l'Appendice
Principaux exportateurs et importateurs participant au commerce mondial des services commerciaux, 2002
(En milliards de dollars et en pourcentage)