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COMMUNIQUE
DE PRESSE
PRESSE/TPRB/157
28 f関rier 2001
Ghana: f関rier 2001
? partir du d閎ut des ann閑s 90, la R閜ublique du Ghana a abandonn? sa politique introvertie et entrepris de vastes r閒ormes dont la lib閞alisation du commerce ext閞ieur et du r間ime de l'investissement fait partie int間rante.
Un plus large acc鑣 aux march閟 agricoles 閠rangers faciliterait les efforts de r閒orme du Ghana
D'apr鑣 un rapport de l'OMC sur la politique et les pratiques commerciales du Ghana, bien que, pendant les ann閑s 90, ce dernier ait obtenu un taux de croissance r閑l sup閞ieur ?4 pour cent par an en moyenne, les d閟閝uilibres macro-閏onomiques qui ont provoqu?une crise menacent la croissance et pourraient compromettre la poursuite de la r閒orme du r間ime de commerce ext閞ieur et d'autres r閒ormes structurelles.
Le rapport du Secr閠ariat de l'OMC et la d閏laration de politique g閚閞ale du gouvernement ghan閑n serviront de base au deuxi鑝e examen de la politique commerciale du Ghana par l'Organe d'examen des politiques commerciales de l'OMC, les 26 et 28 f関rier 2001.
Le rapport indique que, face ?une crise 閏onomique imminente, le gouvernement a pris deux premi鑢es mesures en 1998. Il a adopt?un objectif de croissance annuelle de la masse mon閠aire de 18 pour cent afin de ma顃riser l'inflation, dont le taux est tomb?? 12 pour cent en 1999, et, afin de contenir le d閒icit budg閠aire, il a r閕ntroduit une taxe ?la valeur ajout閑 de 10 pour cent, qui vise un large 関entail de biens et services, et dont il a port?le taux ?12,5 pour cent en 2000. Il a aussi cherch??r閐uire les d閜enses, et le d閒icit budg閠aire est tomb??6 pour cent du PIB en 1999.
Malheureusement, selon le rapport, ces mesures sont arriv閑s trop tard pour 関iter la crise 閏onomique et le gouvernement a d?r関iser ?la baisse ses pr関isions dans le budget 2000. Le d閒icit budg閠aire devrait rester important et la date retenue pour le r閠ablissement de l'閝uilibre budg閠aire a 閠?repouss閑 au-del?de 2001. Ce d閒icit cr閑ra des tensions dans le syst鑝e financier et des pressions inflationnistes, et aura tendance ?faire monter les taux d'int閞阾 et ?peser sur la balance ext閞ieure.
Le rapport souligne que le commerce ext閞ieur et l'investissement 閠ranger direct (IED) sont indispensables pour le d関eloppement 閏onomique du Ghana. La part des exportations de marchandises dans le PIB a beaucoup augment? passant de 18 pour cent en 1993 ? 28 pour cent en 1998, de m阭e que celle des importations, qui est pass閑 de 29 ?39 pour cent dans le m阭e temps. Le commerce ext閞ieur est relativement concentr? tant en termes de produits que sur le plan g閛graphique. Les produits primaires, et avant tout l'or et le cacao, repr閟entent l'essentiel des exportations. Les exportations de produits non traditionnels, notamment les produits alimentaires transform閟, le bois et les produits en aluminium, constituent 20 pour cent du total, contre 3 pour cent en 1986. Toutefois, la diversification des exportations s'est ralentie. La plupart des produits manufactur閟, et notamment les machines et autres intrants, sont import閟. L'Union europ閑nne est toujours le premier partenaire commercial du Ghana et absorbe pr鑣 de la moiti?de ses exportations (ce qui est en partie d??des pr閒閞ences commerciales) et fournit 間alement la moiti?de ses importations. Au sein de l'UE, l'Italie a supplant?le Royaume-Uni et l'Allemagne en tant que principal march?d'exportation. Les principaux fournisseurs europ閑ns du Ghana sont l'Italie, le Royaume-Uni et la France.
Le Ghana, Membre fondateur de l'OMC, accorde au minimum le traitement NPF ?tous ses partenaires commerciaux. Quelque 15 pour cent des lignes tarifaires sont consolid閑s, principalement dans le secteur agricole. La liste d'engagements annex閑 ?l'AGCS contient des engagements pour certains secteurs de services, dont le tourisme, les transports maritimes, la construction et l'閐ucation. Le Ghana est aussi partie aux Accords sur les t閘閏ommunications de base et les services financiers. Il a le statut d'observateur dans le cadre de l'Accord plurilat閞al sur le commerce des a閞onefs civils; il n'a pas sign?l'Accord sur les march閟 publics et n'a pas la qualit? d'observateur dans le cadre de cet accord.
Le droit de douane reste le principal instrument de politique commerciale du Ghana. La moyenne simple des droits est tomb閑 de 17 pour cent en 1992 ?13 pour cent en janvier 2000, date ? laquelle le taux le plus 閘ev? c'est-?dire le taux appliqu?aux biens de consommation, a 閠?ramen?de 25 ?20 pour cent. Toutefois, la moyenne tarifaire est remont閑 jusqu'?14,7 pour cent en f関rier 2000, niveau auquel elle se trouve toujours, lorsque les autorit閟 ont r閕ntroduit une taxe sp閏iale ? l'importation, d'un taux de 20 pour cent, qui vise quelque 7 pour cent des lignes tarifaires. En raison de cette mesure, les droits per鐄s sur de nombreux produits, essentiellement de consommation, atteignent 40 pour cent, ce qui est nettement sup閞ieur au taux ant閞ieur de 25 pour cent. Cette mesure est donc en contradiction avec l'objectif d閏lar?du gouvernement qui a l'intention de ramener la moyenne des droits ?moins de 10 pour cent dans un d閘ai de trois ans.
Le Ghana est tr鑣 tributaire de l'agriculture, en particulier de la culture du cacao, et des ressources naturelles, notamment min閞ales. Le secteur primaire repr閟ente pr鑣 de la moiti?du PIB et l'agriculture 40 pour cent. Les industries manufacturi鑢es contribuent pour environ 10 pour cent au PIB. Les services sont la deuxi鑝e composante du PIB. De nombreux services d'infrastructure de base, comme l'閘ectricit? les services portuaires et l'eau, sont fournis par des monopoles publics. Les services de t閘閏ommunication de base sont fournis par un duopole officiel, depuis qu'une deuxi鑝e concession a 閠?accord閑 en 1997. Ces mesures n'ont gu鑢e stimul?l'offre de services de t閘閏ommunication: aucun des deux op閞ateurs n'a respect?ses objectifs de d関eloppement du r閟eau ou de qualit?du service. Le gouvernement envisage d'accorder de nouvelles concessions ?partir de mars 2002. Le march?des services de t閘閏ommunication ?valeur ajout閑 est ouvert. Une Autorit?nationale des t閘閏ommunications a 閠?cr殫e en 1997, en tant qu'organisme ind閜endant charg?de r間lementer le secteur, dans le but de promouvoir la concurrence et l'efficience.
Dans l'ensemble, le Ghana applique sa politique et ses mesures commerciales de fa鏾n non discriminatoire, et il accorde au minimum le traitement NPF ?tous ses partenaires. La poursuite de la lib閞alisation du r間ime NPF, parall鑜ement ?l'閘argissement des accords bilat閞aux et ?l'approfondissement de l'int間ration r間ionale, permettrait d'optimiser la politique commerciale et contribuerait ? 関iter un 関entuel d閠ournement des 閏hanges. Le recours exclusif ?des droits ad valorem, qui sont en cours de rationalisation, comme instrument de politique commerciale, contribue ?la transparence du r間ime de commerce ext閞ieur. L'extension des consolidations tarifaires dans d'autres secteurs que l'agriculture serait b閚閒ique pour le Ghana et pour ses partenaires commerciaux car elle accro顃rait la pr関isibilit? La poursuite de r閒ormes structurelles, et notamment de la lib閞alisation du commerce ext閞ieur et de l'investissement, pourrait am閘iorer la flexibilit? et les perspectives de croissance de l'閏onomie.
Toutefois, l'閏onomie ghan閑nne est relativement fragile et vuln閞able en cas de forte fluctuation du cours international des produits primaires et d'autres chocs, tels que des intemp閞ies. Les difficult閟 actuelles, dont les causes sont tant internes (notamment le d閒icit budg閠aire excessif) qu'externes, exercent des pressions additionnelles sur l'閏onomie, ce qui pourrait affaiblir la volont?de lib閞alisation du commerce ext閞ieur manifest閑 par le gouvernement. Les r閒ormes unilat閞ales pourraient 阾re facilit閑s par le renforcement des engagements du Ghana dans le cadre de l'OMC et le respect de ses obligations, et les partenaires commerciaux pourraient jouer un r鬺e tr鑣 utile en garantissant un meilleur acc鑣 ?leurs march閟, en particulier celui des produits agricoles, pour lesquels l'avantage comparatif du Ghana semble particuli鑢ement grand.
Notes ?l'intention des journalistes
Les examens des politiques commerciales sont un exercice, prescrit dans les Accords de l'OMC, au cours duquel les politiques commerciales et les politiques connexes des pays Membres sont examin閑s et 関alu閑s p閞iodiquement. Les faits nouveaux importants qui peuvent avoir une incidence sur le syst鑝e commercial mondial font aussi l'objet d'un suivi. Pour chaque examen, deux documents sont 閠ablis: une d閏laration de politique g閚閞ale pr閟ent閑 par le gouvernement du Membre soumis ?examen et un rapport d閠aill?r閐ig?de mani鑢e ind閜endante par le Secr閠ariat de l'OMC. Ces deux documents sont ensuite examin閟 par l'ensemble des Membres de l'OMC dans le cadre de l'Organe d'examen des politiques commerciales (OEPC). Ces documents et les comptes rendus des r閡nions de l'OEPC sont publi閟 peu de temps apr鑣. Depuis 1995, c'est-?dire depuis l'entr閑 en vigueur de l'Accord sur l'OMC, les services et les aspects des droits de propri閠?intellectuelle qui touchent au commerce sont 間alement trait閟.
S'agissant du pr閟ent examen, le rapport du Secr閠ariat de l'OMC et une d閏laration de politique g閚閞ale 閘abor閑 par le gouvernement ghan閑n seront examin閟 par l'Organe d'examen des politiques commerciales les 26 et 28 f関rier 2001. Le rapport du Secr閠ariat concerne l'関olution de tous les aspects de la politique commerciale du Ghana, y compris les lois et r間lementations int閞ieures, le cadre institutionnel et la politique commerciale par mesure et par secteur.
Au pr閟ent communiqu?de presse sont joints un r閟um?des observations contenues dans le rapport du Secr閠ariat et certaines parties de la d閏laration de politique g閚閞ale du gouvernement. Le rapport du Secr閠ariat et la d閏laration de politique g閚閞ale du gouvernement sont ?la disposition des journalistes ?la salle de presse du site Internet de l'OMC (www.2n2y.com). Ces deux documents, le compte rendu des d閎ats de l'OEPC et les remarques finales formul閑s par le Pr閟ident seront regroup閟 en temps opportun dans une publication broch閑 qui pourra 阾re obtenue aupr鑣 du Secr閠ariat de l'OMC, Centre William Rappard, 154 rue de Lausanne, 1211 Gen鑦e 21.
Depuis d閏embre 1989, il a 閠?proc閐??l'examen de la politique commerciale des pays ou groupes de pays suivants: Afrique du Sud (1993 et 1998), Argentine (1992 et 1999), Australie (1989, 1994 et 1998), Autriche (1992), Bahre飊 (2000), Bangladesh (1992 et 2000), B閚in (1997), Bolivie (1993 et 1999), Botswana (1998), Br閟il (1992, 1996 et 2000), Burkina Faso (1998), Cameroun (1995), Canada (1990, 1992, 1994, 1996, 1998 et 2000), Chili (1991 et 1997), Chypre (1997), Colombie (1990 et 1996), Communaut閟 europ閑nnes (1991, 1993, 1995, 1997 et 2000), Cor閑, R閜. de (1992, 1996 et 2000), Costa Rica (1995), C魌e d'Ivoire (1995), 蒰ypte (1992 et 1999), El Salvador (1996), 蓆ats-Unis (1989, 1992, 1994, 1996 et 1999), Fidji (1997), Finlande (1992), Ghana (1992 et 2001), Guin閑 (1999), Hong Kong (1990, 1994 et 1998), Hongrie (1991 et 1998), 蝜es Salomon (1998), Inde (1993 et 1998), Indon閟ie (1991, 1994 et 1998), Islande (1994 et 2000), Isra雔 (1994 et 1999), Jama飍ue (1998), Japon (1990, 1992, 1995, 1998 et 2000), Kenya (1993 et 2000), Lesotho (1998), Macao (1994), Madagascar (2001), Malaisie (1993 et 1997), Mali (1998), Maroc (1989 et 1996), Maurice (1995), Mexique (1993 et 1997), Mozambique (2001), Namibie (1998), Nicaragua (1999), Nig閞ia (1991 et 1998), Norv鑗e (1991, 1996 et 2000), Nouvelle-Z閘ande (1990 et 1996), Ouganda (1995), Pakistan (1995), Papouasie-Nouvelle-Guin閑 (1999), Paraguay (1997), P閞ou (1994 et 2000), Philippines (1993 et 1999), Pologne (1993 et 2000), R閜ublique dominicaine (1996), R閜ublique slovaque (1995), R閜ublique tch鑡ue (1996), Roumanie (1992 et 1999), S閚間al (1994), Singapour (1992, 1996 et 2000), Sri Lanka (1995), Su鑔e (1990 et 1994), Suisse (1991, 1996 et 2000 (conjointement avec le Liechtenstein)), Swaziland (1998), Tanzanie (2000), Tha飈ande (1991, 1995 et 1999), Togo (1999), Trinit?et-Tobago (1998), Tunisie (1994), Turquie (1994 et 1998), Uruguay (1992 et 1998), Venezuela (1996), Zambie (1996) et Zimbabwe (1994).
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Rapport du Secr閠ariat
ORGANE
D'EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES
GHANA
Rapport du Secr閠ariat ?Observations r閏apitulatives
? partir du d閎ut des ann閑s 90, la R閜ublique du Ghana a abandonn?sa politique introvertie et entrepris de vastes r閒ormes. La lib閞alisation du commerce ext閞ieur et du r間ime de l'investissement, partie int間rante de ces r閒ormes, se poursuit depuis le pr閏閐ent examen de politique commerciale (1992). Aujourd'hui, le gouvernement veut faire du Ghana la porte de l'Afrique de l'Ouest.
Pendant les ann閑s 90, le Ghana a obtenu un taux de croissance r閑l sup閞ieur ?4 pour cent par an en moyenne. Toutefois, les d閟閝uilibres macro閏onomiques ont provoqu?une nouvelle crise qui menace la croissance et pourrait compromettre la poursuite de la r閒orme du r間ime de commerce ext閞ieur et d'autres r閒ormes structurelles, comme en t閙oigne le fait que les autorit閟 sont revenues sur certaines r閐uctions de droits de douane et ont frein? le processus de privatisation.
Environnement 閏onomique
La situation macro-閏onomique se caract閞ise par un important d閒icit budg閠aire, qui est la cause profonde des difficult閟 actuelles du Ghana. Le d閒icit budg閠aire a recommenc??augmenter tr鑣 rapidement au milieu des ann閑s 90 jusqu'?atteindre 10 pour cent du PIB. Il est financ?essentiellement par des emprunts ?la Banque centrale et met ?rude 閜reuve les finances publiques et le secteur bancaire.
Une croissance excessive de la masse mon閠aire a attis?l'inflation, dont le taux a culmin??60 pour cent en 1995, et fait monter encore les taux d'int閞阾 r閑ls. Les investissements des entreprises ont chut?et le secteur priv? entrav?par le poids excessif de la dette publique, stagne. La comp閠itivit?du Ghana a d閏lin?en raison de l'appr閏iation de sa monnaie (le cedi), soutenue par d'importantes interventions de la Banque centrale jusqu'?la fin de 1999. Depuis, le cedi a perdu la moiti?de sa valeur nominale par rapport au dollar.
La fragilit?et la vuln閞abilit?de l'閏onomie ont 閠?mises en 関idence par de r閏ents chocs qui ont provoqu?une crise de balance des paiements. La forte d閠閞ioration des termes de l'閏hange, due ?la baisse du cours mondial des principaux produits d'exportation du pays ?le cacao et l'or ?et ?la hausse du prix du p閠role, ainsi qu'?des interventions de la Banque centrale, a quasiment 閜uis?les r閟erves internationales. Les difficult閟 閏onomiques semblent avoir 閠?aggrav閑s par la mauvaise gestion des affaires publiques et par la faiblesse des institutions.
Face ?une crise 閏onomique imminente, le gouvernement a pris deux premi鑢es mesures en 1998. Il a adopt?un objectif de croissance annuelle de la masse mon閠aire de 18 pour cent afin de ma顃riser l'inflation, dont le taux est tomb??12 pour cent en 1999, et, afin de contenir le d閒icit budg閠aire, il a r閕ntroduit une taxe ?la valeur ajout閑 de 10 pour cent, qui vise un large 関entail de biens et services, et dont il a port?le taux ?12,5 pour cent en 2000. Il a aussi cherch??r閐uire les d閜enses, et le d閒icit budg閠aire est tomb??6 pour cent du PIB en 1999.
Malheureusement, ces mesures sont arriv閑s trop tard pour 関iter la crise 閏onomique et le gouvernement a d?r関iser ?la baisse ses pr関isions dans le budget 2000. Le d閒icit budg閠aire devrait rester important et la date retenue pour le r閠ablissement de l'閝uilibre budg閠aire a 閠?repouss閑 au-del?de 2001. Ce d閒icit cr閑ra des tensions dans le syst鑝e financier et des pressions inflationnistes, et aura tendance ?faire monter les taux d'int閞阾 et ?peser sur la balance ext閞ieure.
Le Ghana est toujours un pays en d関eloppement tr鑣 endett?(son PIB par habitant 閠ait de 390 dollars EU en 1998), fortement tributaire des financements ext閞ieurs assortis de conditions de faveur. Sa dette ext閞ieure repr閟ente plus de 75 pour cent du PIB, mais il en a g閚閞alement assur?le service sans demander de r殫chelonnements.
Commerce ext閞ieur et investissement 閠ranger direct
Le commerce ext閞ieur et l'investissement 閠ranger direct (IED) sont indispensables pour le d関eloppement 閏onomique du Ghana. La part des exportations de marchandises dans le PIB a beaucoup augment? passant de 18 pour cent en 1993 ?28 pour cent en 1998, de m阭e que celle des importations, qui est pass閑 de 29 ? 39 pour cent dans le m阭e temps.
Le commerce ext閞ieur est relativement concentr? tant en termes de produits que sur le plan g閛graphique. Les produits primaires, et avant tout l'or et le cacao, repr閟entent l'essentiel des exportations. Les exportations de produits non traditionnels, notamment les produits alimentaires transform閟, le bois et les produits en aluminium, constituent 20 pour cent du total, contre 3 pour cent en 1986. Toutefois, la diversification des exportations s'est ralentie. La plupart des produits manufactur閟, et notamment les machines et autres intrants, sont import閟. L'Union europ閑nne est toujours le premier partenaire commercial du Ghana et absorbe pr鑣 de la moiti?de ses exportations (ce qui est en partie d??des pr閒閞ences commerciales) et fournit 間alement la moiti?de ses importations. Au sein de l'UE, l'Italie a supplant?le Royaume-Uni et l'Allemagne en tant que principal march?d'exportation. Les principaux fournisseurs europ閑ns du Ghana sont l'Italie, le Royaume-Uni et la France.
Le commerce avec les membres de la Communaut?閏onomique des 蓆ats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) repr閟entait 17 pour cent des exportations en 1999, contre 13 pour cent en 1994. En 1999, le Togo absorbait autant d'exportations ghan閑nnes que l'Italie. La part des importations en provenance d'autres pays africains a elle aussi augment? passant de 23 pour cent en 1994 ?27 pour cent en 1999. Toutefois, le Nig閞ia, principal partenaire commercial dans la r間ion, a perdu du terrain et sa part est tomb閑 de 17 ? 14 pour cent entre 1994 et 1999.
Le Ghana est importateur net de services (en particulier fret et assurance sur marchandises). Les exportations de services de voyages ont beaucoup augment?durant les ann閑s 90 et sont aujourd'hui de loin le premier poste des exportations de services, avec une part de 60 pour cent en 1998.
Plus de la moiti?des investissements 閠rangers directs concernent le secteur des services. Malgr?la lib閞alisation du r間ime de l'investissement et l'adoption de nouvelles lois visant ?appliquer le traitement national aux investisseurs 閠rangers, l'IED reste tr鑣 irr間ulier. Son montant total entre 1994 et 1998 閠ait de 1,5 milliard de dollars EU, les investissements provenant essentiellement du Royaume-Uni, de la Chine, des 蓆ats-Unis et de l'Allemagne. L'incertitude politique et 閏onomique sape la confiance des investisseurs.
Le gouvernement consid鑢e que le respect des engagements multilat閞aux fait partie int間rante des r閒ormes en cours. Les tarifs sur les produits agricoles sont tous consolid閟 et les autorit閟 ont pris des mesures pour appliquer des pratiques compatibles avec les r鑗les de l'OMC en mati鑢e d'関aluation en douane et de protection de la propri閠?intellectuelle. Le Ghana compte sur des donateurs bilat閞aux et multilat閞aux pour lui fournir une assistance technique et financi鑢e afin de l'aider ?respecter ses engagements.
Cadre institutionnel et l間islatif
Le Ghana a renou?avec la d閙ocratie parlementaire en 1992. En vertu de la nouvelle Constitution, le pouvoir ex閏utif est confi?au Pr閟ident et le pouvoir l間islatif ?un Parlement monocam閞al. Le Pr閟ident est chef de l'蓆at et du gouvernement, et il d閟igne les ministres.
Les principaux minist鑢es associ閟 ?l'閘aboration et ?la mise en 渦vre des politiques li閑s au commerce ext閞ieur sont ceux du commerce et de l'industrie, des finances et de l'agriculture. En outre, il existe plusieurs organismes responsables de certains sous-secteurs, tels que le cacao, les ressources min閞ales, le bois, la p阠he et le tourisme. Le Comit?charg?de la mise en 渦vre du programme de cessions d'actifs g鑢e la privatisation des entreprises d'蓆at. La Banque centrale, la Banque du Ghana, administre la politique mon閠aire et la politique des taux de change, qui sont arr阾閑s de concert avec le gouvernement.
Le gouvernement cherche ?encourager la concertation au moyen de forums p閞iodiques, comme le Forum 閏onomique national et le Forum sur le partenariat pour la croissance, tous deux organis閟 en 1997. Il pr関oit d'organiser un forum public sur la comp閠itivit?de l'閏onomie nationale, dans le cadre du programme de r閒orme du commerce et de l'investissement supervis?par le Comit? interminist閞iel de la comp閠itivit? Ce forum examinera l'impact des obstacles au commerce subsistants, y compris les droits de douane, sur la comp閠itivit?du pays.
Le gouvernement veut faire du Ghana un pays ?revenu interm閐iaire d'ici ?2020 ("Vision 2020"). Pour cela, il pr関oit de mettre en 渦vre une s閞ie de plans quinquennaux glissants ayant pour objectif d'arriver ?un taux de croissance r閑l d'au moins 8 pour cent par an, essentiellement gr鈉e ?l'exportation. Le plus r閏ent de ces plans s'est achev??la fin de 2000.
En mati鑢e de d関eloppement industriel, la strat間ie du gouvernement consiste ?閘iminer les obstacles ?l'essor du secteur priv? Le tarif douanier sera restructur?de fa鏾n ?accorder une protection raisonnable et, en particulier, les droits sur les biens d'閝uipement seront r閐uits; on cherchera aussi ?am閘iorer l'efficacit?du syst鑝e de restitution des droits de douane. Le gouvernement consid鑢e qu'il est souhaitable d'offrir des cr閐its bonifi閟 pour promouvoir des industries viables. La strat間ie industrielle met aussi l'accent sur la n閏essit?d'閠ablir des mesures de contr鬺e budg閠aires et mon閠aires, de rendre la Banque centrale ind閜endante et de fixer un objectif d'inflation, ainsi que de maintenir un taux de change r閍liste.
Caract閞istiques et 関olution de la politique commerciale
Le Ghana, Membre fondateur de l'OMC, accorde au minimum le traitement NPF ?tous ses partenaires commerciaux. Quelque 15 pour cent des lignes tarifaires sont consolid閑s, principalement dans le secteur agricole. La liste d'engagements annex閑 ?l'AGCS contient des engagements pour certains secteurs de services, dont le tourisme, les transports maritimes, la construction et l'閐ucation. Le Ghana est aussi partie aux Accords sur les t閘閏ommunications de base et les services financiers. Il a le statut d'observateur dans le cadre de l'Accord plurilat閞al sur le commerce des a閞onefs civils; il n'a pas sign?l'Accord sur les march閟 publics et n'a pas la qualit? d'observateur dans le cadre de cet accord.
Le Ghana souhaite promouvoir l'int間ration r間ionale et acc閘閞er les initiatives en ce sens. Il accorde des pr閒閞ences tarifaires pour de nombreux produits provenant des autres membres de la CEDEAO, sous r閟erve de l'application de r鑗les d'origine. Il a supprim?ses droits de douane sur la plupart des 閏hanges avec les autres membres de la CEDEAO en 1996, conform閙ent au programme de lib閞alisation adopt?par celle-ci. Les membres de la CEDEAO pr関oient aussi de former une union douani鑢e et un march?commun. En tant que membre de l'Organisation de l'unit?africaine, le Ghana reste attach??la cr閍tion de la Communaut?閏onomique africaine, qui devrait d閎oucher sur une union 閏onomique et mon閠aire panafricaine.
En qualit?de signataire de l'Accord de partenariat ACP-CE (qui a succ閐??la Convention de Lom?, le Ghana b閚閒icie de pr閒閞ences tarifaires et autres non r閏iproques de l'UE pour de nombreuses marchandises, ainsi que d'une aide financi鑢e substantielle.
Le Ghana a conclu des accords commerciaux bilat閞aux avec plusieurs partenaires, tels que la Malaisie, la R閜ublique tch鑡ue et la C魌e d'Ivoire, et est en train d'en n間ocier d'autres, avec la Roumanie, la Gr鑓e, le Burkina Faso, le Zimbabwe et la Libye. Les anciens accords bilat閞aux de commerce compens?avec les pays d'Europe centrale ?閏onomie planifi閑 ne sont plus appliqu閟. Le Ghana b閚閒icie du traitement SGP de la part des pays industriels et participe au SGPC, qui r閡nit les pays en d関eloppement. En outre, il a droit ?un acc鑣 am閘ior?au march?des 蓆ats-Unis jusqu'en septembre 2008 en vertu de la Loi sur la croissance et les perspectives 閏onomiques de l'Afrique, adopt閑 par les 蓆ats-Unis en 2000, ?condition de satisfaire ?certains crit鑢es, par exemple en mati鑢e de protection des droits des travailleurs.
Nature et effets des instruments de politique commerciale
Le droit de douane reste le principal instrument de politique commerciale du Ghana. La moyenne simple des droits est tomb閑 de 17 pour cent en 1992 ?13 pour cent en janvier 2000, date ?laquelle le taux le plus 閘ev? c'est-?dire le taux appliqu?aux biens de consommation, a 閠?ramen?de 25 ?20 pour cent. Toutefois, la moyenne tarifaire est remont閑 jusqu'?14,7 pour cent en f関rier 2000, niveau auquel elle se trouve toujours, lorsque les autorit閟 ont r閕ntroduit une taxe sp閏iale ?l'importation, d'un taux de 20 pour cent, qui vise quelque 7 pour cent des lignes tarifaires. En raison de cette mesure, les droits per鐄s sur de nombreux produits, essentiellement de consommation, atteignent 40 pour cent, ce qui est nettement sup閞ieur au taux ant閞ieur de 25 pour cent. Cette mesure est donc en contradiction avec l'objectif d閏lar?du gouvernement qui a l'intention de ramener la moyenne des droits ?moins de 10 pour cent dans un d閘ai de trois ans.
La taxe sp閏iale ?l'importation est qualifi閑 de temporaire, mais aucun d閘ai n'a 閠?fix?pour sa suppression. La disparition de cette taxe am閘iorerait la structure tarifaire en r閐uisant le niveau moyen des droits et la dispersion des taux de droits, qui est assez grande puisque l'閏art type est actuellement de 12 pour cent.
Le Ghana a souvent appliqu?des taxes sp閏iales ?l'importation. La pr閏閐ente, d'un taux de 17,5 pour cent, n'avait 閠? supprim閑 qu'en mars 1999. Les autorit閟 consid鑢ent que ces taxes sont n閏essaires pour prot間er les producteurs nationaux contre ce qu'ils qualifient de pratiques commerciales d閘oyales des concurrents 閠rangers.
Le tarif douanier du Ghana comporte cinq taux (z閞o, 5, 10, 20 et maintenant 40 pour cent, en raison de l'introduction de la taxe sp閏iale ?l'importation). Il y a une certaine progressivit? inh閞ente des droits dans quelques industries manufacturi鑢es, notamment celles du textile, du cuir, des produits chimiques, des m閠aux communs, des produits alimentaires, des boissons et du tabac. Une r閐uction du niveau et de la dispersion des droits am閘iorerait cette structure.
Tous les droits sont ad valorem, ce qui contribue ?la transparence, mais de nombreuses exemptions discr閠ionnaires sont appliqu閑s, souvent en vertu de comp閠ences mal d閒inies, ce qui permettrait ? certaines branches de production de b閚閒icier d'une protection ad hoc. Par ailleurs, il y a des r閐uctions sp閏iales de droits de douane en faveur de certains importateurs, comme la Volta Aluminium Company, et pour les intrants import閟 par des producteurs agr殫s et destin閟 ?des utilisations pr閐閠ermin閑s, notamment la fabrication d'outils et de machines agricoles, de filets de p阠he, de produits pharmaceutiques, de tuyaux en mati鑢e plastique et de bicyclettes. Leur justification et leur administration ne sont pas tr鑣 claires. Il existe un syst鑝e de restitution des droits de douane mais il n'est pas tr鑣 efficace et les remboursements prennent beaucoup de temps. Le gouvernement a entrepris de rationaliser les exemptions, notamment l'utilisation, tr鑣 courante, d'entrep魌s sous douane, qui pourraient faciliter la contrebande.
En avril 2000, le Ghana a remplac?l'inspection avant exp閐ition obligatoire par une inspection ?l'arriv閑, confi閑 ?deux soci閠閟 priv閑s. Il a aussi simplifi?la documentation requise et introduit un ciblage des inspections afin de faciliter l'importation. Depuis f関rier 2000, les douanes ghan閑nnes appliquent la valeur transactionnelle pour l'関aluation en douane, sauf dans le cas des v閔icules automobiles usag閟, et auraient supprim?le bar鑝e des prix minimaux ?l'importation. Les v閞ifications de prix et les proc閐ures d'関aluation des risques visent ?関iter la fraude douani鑢e li閑 ?la sous-facturation. Le d閐ouanement peut prendre jusqu'?sept jours. Les importateurs doivent acquitter un droit d'inspection de 1 pour cent et une redevance douani鑢e de 0,5 pour cent qui est vers閑 ?la CEDEAO.
Il y a peu d'obstacles non tarifaires formels. Les v閔icules automobiles de plus de dix ans, autrefois assujettis ?un droit de douane dissuasif, ne peuvent plus 阾re import閟 depuis 2000. Le Ghana applique quelques interdictions ou contr鬺es pour prot間er l'environnement, la sant? la s閏urit?des personnes ou la s閏urit?nationale, ou en vertu de conventions internationales.
Le Ghana n'applique aucun embargo commercial et il n'a pas de prescription de teneur en 閘閙ents d'origine nationale. Les normes obligatoires, d閒inies par l'Office ghan閑n de normalisation, g閚閞alement sur la base des normes internationales, ne font aucune discrimination ?l'間ard des importations. Le gouvernement a l'intention de promouvoir les normes d'application volontaire. Les r閟ultas d'essais effectu閟 ?l'閠ranger sont en g閚閞al accept閟. Il y a des prescriptions phytosanitaires et zoosanitaires, mais elles ne semblent pas trop entraver les importations.
Le Ghana n'a pas de loi sur les mesures de protection contingentes (mesures antidumping, mesures compensatoires et sauvegardes). Toutefois, la taxe sp閏iale ?l'importation para顃 阾re utilis閑 ?cette fin. Le Minist鑢e du commerce et de l'industrie surveille le march? mondial et l'impact des importations sur les entreprises nationales, de fa鏾n ?pouvoir prendre des mesures de compensation.
La passation des march閟 publics est de plus en plus d閏entralis閑, alors qu'autrefois la plupart des march閟 passaient par la Commission ghan閑nne des approvisionnements. Les minist鑢es et entit閟 publiques passent de nombreux march閟 directement, le plus souvent avec des proc閐ures peu transparentes. Les directives officielles favorisent l'achat de marchandises d'origine ghan閑nne pour les march閟 publics. Les fournisseurs nationaux b閚閒icient en outre d'une pr閒閞ence officielle 間ale ?12,5 pour cent du prix (depuis ao鹴 1999).
Le Ghana per鏾it des droits d'exportation sur le cacao et certains sciages s閏h閟 ?l'air. L'essentiel de la production d'or et de diamant des mines artisanales est export?par la Soci閠?de commercialisation des min閞aux pr閏ieux. L'exportation de grumes a 閠?suspendue en 1995, dans le but de promouvoir la transformation du bois dans le pays. Il est 間alement interdit d'exporter du rotin et du bambou non transform閟.
Le Ghana n'applique pas de contingents d'exportation ni de mesures d'autolimitation des exportations, et n'a pas de subventions ? l'exportation ?proprement parler. Toutefois, les b閚閒ices des exportateurs de produits non traditionnels sont impos閟 ?un taux de 8 pour cent au lieu du taux ordinaire de 35 pour cent. Les exportateurs de produits traditionnels ont aussi droit ?un all鑗ement de l'imp魌 sur les b閚閒ices en fonction de la proportion de leur production qui est export閑: le rabais maximal de 75 pour cent (pour les entreprises qui exportent au moins 25 pour cent de leur production) a pour effet de ramener le taux effectif de l'imp魌 sur les b閚閒ices ?8 pour cent. Les entreprises install閑s dans les zones franches, qui doivent exporter au moins 70 pour cent de leur production, b閚閒icient d'all鑗ements encore plus g閚閞eux et notamment d'une tr陃e fiscale de dix ans. Des entreprises situ閑s hors des zones franches peuvent 間alement b閚閒icier de cet avantage. Il y aurait des fuites importantes, c'est-?dire que les entreprises b閚閒iciant de cet abattement vendraient plus de 30 pour cent de leur production sur le march?national, ce qui entra頽e une r閐uction al閍toire de la protection tarifaire des producteurs nationaux et facilite la fraude fiscale.
Le Ghana ne verse pas de subventions ?la production. Certaines activit閟, essentiellement agricoles, sont aid閑s par des avantages fiscaux, notamment pour l'investissement. Le revenu tir?de la production du cacao est exon閞?d'imp魌 et la plupart des revenus de l'agriculture et de la p阠he b閚閒icient d'une tr陃e fiscale de cinq ans, la dur閑 de cette tr陃e atteignant dix ans dans le cas des cultures arbustives. Les b閚閒ices h魌eliers sont impos閟 ?un taux de faveur de 25 pour cent et les h魌els peuvent obtenir une r閐uction des droits de douane sur certains intrants import閟.
Hormis dans les secteurs des industries extractives, de la p阠he et de la foresterie, l'investissement 閠ranger direct n'est plus filtr? mais il est suivi par le Centre ghan閑n de promotion de l'investissement, cr殫 en 1994. Seules quelques activit閟, notamment le petit commerce et les services de taxi, sont r閟erv閑s aux Ghan閑ns. Il n'est pas obligatoire de cr閑r des coentreprises. Les investisseurs 閠rangers doivent apporter au minimum 10 000 dollars EU pour les coentreprises et 50 000 dollars EU pour les entreprises en pleine propri閠? sauf si leurs activit閟 consistent uniquement ?exporter des marchandises ghan閑nnes. Les entreprises de commerce ext閞ieur doivent avoir un capital de 300 000 dollars EU et employer au moins dix Ghan閑ns. Il n'existe pas de prescription de r閟ultats ?proprement parler.
Politiques sectorielles
Le Ghana est tr鑣 tributaire de l'agriculture, en particulier de la culture du cacao, et des ressources naturelles, notamment min閞ales. Le secteur primaire repr閟ente pr鑣 de la moiti?du PIB et l'agriculture 40 pour cent. Les industries manufacturi鑢es contribuent pour environ 10 pour cent au PIB.
Le cacao, qui est un des piliers de l'閏onomie, est commercialis?par un office public appel?COCOBOD. Le gouvernement est en train de lib閞aliser ce r間ime pour revitaliser l'industrie du cacao. La strat間ie de promotion de l'industrie du cacao adopt閑 en avril 1999 consiste ?accro顃re progressivement les prix ?la production pour qu'ils atteignent au moins 70 pour cent du cours mondial en 2004-2005, en all間eant la fiscalit?et en am閘iorant l'efficacit? du COCOBOD. Le monopole d'exportation du COCOBOD sera assoupli, avec l'introduction de contingents pour des exportateurs priv閟, et la vente sur le march?int閞ieur sera d閞間lement閑.
L'exportation de bois en grumes a 閠?suspendue et les exportations de certains sciages sont tax閑s, dans le but de promouvoir l'ouvraison et de prot間er les for阾s. L'abattage est sup閞ieur ?ce qui serait viable, et ce probl鑝e est aggrav?par l'importance de l'exploitation ill間ale des for阾s. Le gouvernement est en train de renforcer sa politique foresti鑢e afin de promouvoir une gestion durable, notamment en majorant les droits d'abattage et en renfor鏰nt le contr鬺e des exploitants forestiers.
Seuls les navires de p阠he appartenant int間ralement ?des nationaux et dont l'閝uipage est compos?principalement de Ghan閑ns peuvent obtenir une licence de p阠he en haute mer, sauf dans le cas de la p阠he au thon, o?la part des capitaux nationaux doit 阾re de 25 pour cent au minimum. En outre, les navires 閠rangers doivent vendre au moins 10 pour cent de leurs prises ?des transformateurs ghan閑ns et transborder tout le poisson dans des ports ghan閑ns. L'interdiction d'importer des poissons a 閠?lev閑 en 1997.
Les investisseurs 閠rangers peuvent participer ?l'exploitation des grandes mines. Ils ne sont pas oblig閟 de constituer des coentreprises, mais l'蓆at re鏾it gratuitement une participation de 10 pour cent et une option pour l'achat d'une participation suppl閙entaire de 20 pour cent ?un prix "閝uitable". Les taux de redevance et les obligations de cession de devises sont n間oci閟 pour chaque mine. Les compagnies mini鑢es b閚閒icient d'all鑗ements fiscaux g閚閞eux, mais doivent verser un imp魌 de 25 pour cent sur les surprofits lorsqu'elles d閜assent un seuil de rentabilit?actuellement fix??17,5 pour cent. L'extraction artisanale de l'or et du diamant est r閟erv閑 aux Ghan閑ns.
La d閞間lementation du secteur des hydrocarbures a consist?notamment ?supprimer en 1996 le monopole d'importation du p閠role et de distribution des produits raffin閟 de l'entreprise d'蓆at Ghana National Petroleum Corporation (GNPC). En 1998, la formule de fixation des prix a 閠?modifi閑: une formule de parit?avec les prix ? l'importation a remplac?l'ancienne formule fond閑 sur le prix de revient major?d'une marge b閚閒iciaire. Le secteur reste domin? par des entreprises d'蓆at. La privatisation de la soci閠?Ghana Oil Company, qui dominait la vente de produits p閠roliers, et de la raffinerie de Tema, ont 閠?diff閞閑s et la GNPC n'est plus consid閞閑 comme une entreprise ?privatiser en priorit?
Le Ghana appliquait autrefois une politique de remplacement des importations: l'蓆at intervenait beaucoup dans la production et 閠ait propri閠aire de nombreuses entreprises. Il a c閐?une partie de ses int閞阾s et a l'intention de continuer ?vendre dans le cadre du programme de privatisation, qui a 閠?relanc? Toutefois, les participations qu'il d閠ient encore concernent de plus en plus des secteurs sensibles, et plusieurs propositions, comme celles qui visent le secteur p閠rolier, sont bloqu閑s depuis 1997. Le nouveau calendrier acc閘閞?de privatisation vise essentiellement les secteurs des transports, de l'閚ergie et de la banque, et il est pr関u notamment de privatiser la State Insurance Company et la Ghana Electricity Company d'ici ?la fin de 2003.
Les services sont la deuxi鑝e composante du PIB. De nombreux services d'infrastructure de base, comme l'閘ectricit? les services portuaires et l'eau, sont fournis par des monopoles publics. Les services de t閘閏ommunication de base sont fournis par un duopole officiel, depuis qu'une deuxi鑝e concession a 閠?accord閑 en 1997. Ces mesures n'ont gu鑢e stimul?l'offre de services de t閘閏ommunication: aucun des deux op閞ateurs n'a respect?ses objectifs de d関eloppement du r閟eau ou de qualit?du service. Le gouvernement envisage d'accorder de nouvelles concessions ?partir de mars 2002. Le march?des services de t閘閏ommunication ? valeur ajout閑 est ouvert. Une Autorit?nationale des t閘閏ommunications a 閠?cr殫e en 1997, en tant qu'organisme ind閜endant charg?de r間lementer le secteur, dans le but de promouvoir la concurrence et l'efficience.
La production d'閘ectricit? qui est un produit d'exportation "traditionnel", a beaucoup diminu?entre 1996 et 1998 en raison de la baisse du niveau du Lac Volta, qui s'est r閜ercut閑 sur la production des centrales hydrauliques. Cela a beaucoup perturb?l'activit? 閏onomique, notamment la production d'aluminium qui consomme plus du tiers de l'閘ectricit?produite par le pays. Pour am閘iorer l'efficience, le gouvernement a entrepris de restructurer le secteur de l'閘ectricit?et de l'ouvrir davantage aux entreprises priv閑s. Des entit閟 appartenant ?l'蓆at, notamment l'Agence du Bassin de la Volta, seront subdivis閑s en entreprises qui s'occuperont respectivement de la production, du transport et de la distribution de l'閘ectricit? et une soci閠?du r閟eau national sera cr殫e.
L'am閘ioration de l'efficacit?des services d'infrastructure contribuerait ? accro顃re la comp閠itivit?des industries en aval, comme le tourisme, et ?stimuler l'IED. Le gouvernement a fait du d関eloppement du tourisme priv?une de ses priorit閟. Il a entrepris de lib閞aliser le transport a閞ien dans le cadre d'un r間ime "ciel ouvert". Le Ghana n'applique pas de prescriptions en mati鑢e de cabotage pour prot間er ce secteur, mais une nouvelle loi en pr関oit l'introduction.
La Banque du Ghana est charg閑 d'agr閑r les banques. Le gel de l'agr閙ent de nouvelles banques a 閠?supprim?en 1999. Les banques doivent satisfaire ?des normes prudentielles conformes aux principes de base de la Banque des r鑗lements internationaux. Les banques 閠rang鑢es peuvent avoir des filiales constitu閑s en soci閠閟 de droit ghan閑n. Les banques 閠rang鑢es, c'est-?dire celles dont moins de 60 pour cent des fonds propres appartiennent ?des nationaux, doivent avoir un ratio de fonds propres plus 閘ev?
Dans le cadre de son programme d'ajustement du secteur financier, le gouvernement a commenc??privatiser plusieurs grandes banques. En 1996, l'蓆at a vendu 42 pour cent du capital de la Ghana Commercial Bank et pr関oit d'en vendre encore 40 pour cent, ainsi que 30 pour cent du capital de la National Investment Bank. Des lois visant ?renforcer le contr鬺e exerc?par la Banque centrale et ?assurer le respect des r間lementations prudentielles sont en pr閜aration. En 2000, trois banques qui n'ont pas r閡ssi ? respecter le ratio de fonds propres ont perdu leur agr閙ent. Le secteur bancaire a 閠?rationalis?et restructur?au moyen de fusions et par la fermeture de banques non viables.
Les compagnies d'assurance 閠rang鑢es peuvent op閞er au Ghana par le biais de filiales, mais leur participation est limit閑 ? 40 pour cent. L'蓆at doit d閠enir 20 pour cent des fonds propres et les autres 40 pour cent doivent appartenir ?des Ghan閑ns. La Commission nationale de l'assurance r間lemente le secteur. Elle 閠ablit des prescriptions prudentielles et des prescriptions en mati鑢e de rapports et toute majoration des primes est subordonn閑 ?son approbation; ?l'heure actuelle, elle n'intervient que dans la fixation des primes d'assurance automobile. Le gouvernement a l'intention de privatiser la Ghana Reinsurance Company d'ici ?2003.
Politique commerciale et partenaires commerciaux
Dans l'ensemble, le Ghana applique sa politique et ses mesures commerciales de fa鏾n non discriminatoire, et il accorde au minimum le traitement NPF ?tous ses partenaires. La poursuite de la lib閞alisation du r間ime NPF, parall鑜ement ?l'閘argissement des accords bilat閞aux et ?l'approfondissement de l'int間ration r間ionale, permettrait d'optimiser la politique commerciale et contribuerait ? 関iter un 関entuel d閠ournement des 閏hanges.
Le recours exclusif ?des droits ad valorem, qui sont en cours de rationalisation, comme instrument de politique commerciale, contribue ?la transparence du r間ime de commerce ext閞ieur. L'extension des consolidations tarifaires dans d'autres secteurs que l'agriculture serait b閚閒ique pour le Ghana et pour ses partenaires commerciaux car elle accro顃rait la pr関isibilit? La poursuite de r閒ormes structurelles, et notamment de la lib閞alisation du commerce ext閞ieur et de l'investissement, pourrait am閘iorer la flexibilit? et les perspectives de croissance de l'閏onomie.
Toutefois, l'閏onomie ghan閑nne est relativement fragile et vuln閞able en cas de forte fluctuation du cours international des produits primaires et d'autres chocs, tels que des intemp閞ies. Les difficult閟 actuelles, dont les causes sont tant internes (notamment le d閒icit budg閠aire excessif) qu'externes, exercent des pressions additionnelles sur l'閏onomie, ce qui pourrait affaiblir la volont?de lib閞alisation du commerce ext閞ieur manifest閑 par le gouvernement. Les r閒ormes unilat閞ales pourraient 阾re facilit閑s par le renforcement des engagements du Ghana dans le cadre de l'OMC et le respect de ses obligations, et les partenaires commerciaux pourraient jouer un r鬺e tr鑣 utile en garantissant un meilleur acc鑣 ?leurs march閟, en particulier celui des produits agricoles, pour lesquels l'avantage comparatif du Ghana semble particuli鑢ement grand.
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Rapport du gouvernement
ORGANE
D'EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES
GHANA
Rapport du gouvernement (Parties I, 1)
Aper鐄 de la situation 閏onomique
Depuis le premier examen de ses politiques commerciales, en 1992, le Ghana a poursuivi ses efforts de transformation de son 閏onomie, qui 閠ait largement contr鬺閑 par l'蓆at, en une 閏onomie de march? lib閞alis閑. Selon le plan de d関eloppement ghan閑n ?horizon 2020 (document Vision 2020), on escompte que le revenu atteindra un niveau interm閐iaire d'ici ?cette date. Avec ce processus de transformation, le secteur priv?appara顃 de plus en plus comme le moteur de l'閏onomie. Le gouvernement du Ghana a continu??mener des politiques tendant ?cr閑r un environnement permettant de r閍liser ces objectifs. Il s'agit notamment de politiques mon閠aire et fiscale appropri閑s, de r閒ormes du secteur financier, de la politique industrielle et de politiques visant ?attirer des investissements au Ghana.
Les politiques 閏onomiques sont, en particulier depuis 1995, principalement ax閑s sur la stabilisation macro-閏onomique. ?cette fin, les mesures budg閠aires adopt閑s r閏emment ont essentiellement cherch??limiter les d閜enses du gouvernement central et ? rationaliser la fiscalit? En outre, la Banque centrale (Banque du Ghana) a une politique de financement d'un budget en 閝uilibre. Ces mesures avaient permis d'obtenir en 1998 certains r閟ultats positifs.
Mais, au cours du second semestre de 1999, le Ghana a 閠?confront?? une d閠閞ioration brutale des termes de l'閏hange. Le prix des principales exportations du pays (or et cacao) a baiss?alors m阭e que les prix du p閠role sur le march?international augmentaient fortement. Il en est r閟ult?une p閚urie de devises et une d間radation de la situation financi鑢e. Le taux de change du c閐i a chut?de 40 pour cent depuis septembre 1999.
Face ?cette d閠閞ioration brutale imputable ?des facteurs ext閞ieurs, la Banque centrale a pratiqu?une politique encore plus rigoureuse d'aust閞it?mon閠aire et a port??45 pour cent le taux d'int閞阾 ?court terme pour rendre plus attrayants les d閜魌s libell閟 en c閐is. Avec 20 pour cent d'inflation, cela correspond ? un taux d'int閞阾 r閑l sup閞ieur ?20 pour cent. On envisage, une fois op閞?l'assainissement n閏essaire des finances publiques, de r閐uire les taux d'int閞阾 d'ici ?la fin de l'ann閑. Il est 間alement pr関u que l'inflation diminuera notablement en 2001, lorsque l'閏onomie se sera adapt閑 ? cette nouvelle donne. L'objectif est une inflation inf閞ieure ? 10 pour cent.
Le Ghana figurera parmi les membres, d'ici ?2003, d'une deuxi鑝e zone mon閠aire unique dans la sous-r間ion de l'Afrique de l'Ouest. La stabilit?des taux de change qu'entra頽era cette zone mon閠aire unique rendra le Ghana encore plus attrayant pour les investissements.
Cadre de la politique 閏onomique et commerciale
Le Ghana a connu, au cours des ann閑s 70 et au d閎ut des ann閑s 80, une situation 閏onomique et sociale tr鑣 difficile en raison d'une grave s閏heresse et de la baisse des prix mondiaux des principaux produits qu'il exporte: le cacao, l'or et le bois d'渦vre. La production de cacao a r間uli鑢ement diminu?et atteint son point le plus bas en 1984, tandis que la production industrielle baissait elle aussi fortement. En cons閝uence, le revenu r閑l par habitant a constamment diminu?pour tomber en 1983 aux deux tiers environ de son niveau de 1960.
Le lancement en 1983 du Programme de redressement 閏onomique (ERP) a marqu?le d閎ut d'une profonde transformation de l'閏onomie caract閞is閑 par le passage d'un syst鑝e administratif de gestion 閏onomique ?un syst鑝e ax?sur le march? Ce programme comportait notamment des r閒ormes structurelles majeures des secteurs aussi bien r閑l que financier de l'閏onomie. De ce fait, le revenu par habitant s'est mis ?remonter r間uli鑢ement, l'inflation int閞ieure a chut?et le solde ext閞ieur s'est sensiblement am閘ior?
Entre 1993 et 1998, en particulier, le PIB r閑l s'est accru en moyenne de plus de 4 pour cent par an, le taux d'inflation int閞ieure est tomb??nettement moins de 20 pour cent, le pourcentage du d閒icit global du budget de l'蓆at par rapport au PIB a 閠? ramen??8,1 pour cent du PIB alors que celui de l'exc閐ent primaire int閞ieur a atteint 3,6 pour cent.
Sauf en 1996, la balance des paiements globale a 閠?r間uli鑢ement exc閐entaire jusqu'en 1998 et le ratio balance courante ext閞ieure/PIB a baiss?r間uli鑢ement pour tomber ?4,7 pour cent en 1998.
Depuis 1999, l'閏onomie subit les r閜ercussions d'une d閠閞ioration tr鑣 prononc閑 des termes de l'閏hange r閟ultant d'une baisse marqu閑 du prix de l'or et d'une r閐uction de plus de moiti?du prix mondial du cacao alors que le prix mondial du p閠role faisait plus que tripler.
En cons閝uence, la balance des paiements a enregistr?en 1999 un d閒icit global de 94 millions de dollars EU, alors que le d閒icit de la balance courante ext閞ieure atteignait 10,6 pour cent du PIB. Par ailleurs, le d閒icit global du budget de l'蓆at s'est creus?pour atteindre 8,2 pour cent du PIB en d閜it d'une limitation majeure des d閜enses d'閝uipement et le cr閐it s'est d閜r閏i?de 1,5 pour cent sur une base moyenne annuelle. Toutefois, avec la politique d'aust閞it?mon閠aire, le taux d'inflation int閞ieure, qui 閠ait tomb??9,4 pour cent en mai 1999, 閠ait de 13,8 pour cent ?la fin de l'ann閑 contre 15,8 pour cent en 1998.
Parmi les mesures fiscales prises par le gouvernement en 1998-1999 a notamment figur?l'introduction d'une taxe ?la valeur ajout閑 de 10 pour cent, qui a 閠?port閑 ?12,5 pour cent en 2000. C'est en 2000 que la d閠閞ioration brutale des termes de l'閏hange a eu ses plus fortes r閜ercussions. Elle a entra頽?une baisse consid閞able du taux de change et de fortes augmentations des taux d'inflation et d'int閞阾 int閞ieurs.