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EXAMENS DES POLITIQUES COMMERCIALES: PREMIER COMMUNIQUE DE PRESSE, RESUME DES RAPPORTS DU SECRETARIAT ET DU GOUVERNEMENT

COMMUNIQUE DE PRESSE
PRESSE/TPRB/166
7 juin 2001

Membres de l'OMC qui sont membres de l'Organisation des 蓆ats des Cara颾es orientales (l'OECO): juin 2001

Le rapport du Secr閠ariat de l'OMC et les d閏larations de politique g閚閞ale des gouvernements de ces pays serviront de base au premier examen de la politique commerciale des Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO par l'Organe d'examen des politiques commerciales de l'OMC, les 5 et 7 juin 2001.

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La forte participation au commerce international profite aux Membres de l'Organisation des 蓆ats des Cara颾es rientales malgr?les contraintes impos閑s par leur petite taille  

Antigua-et-Barbuda, la Dominique, la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines (Membres de l'OMC qui sont membres de l'Organisation des 蓆ats des Cara颾es orientales (OECO)) ont atteint, en tant que groupe, un revenu moyen par habitant de 4 800 dollars EU environ. Cela peut 阾re attribu??leur forte participation au commerce international qui, malgr?des lacunes dans leurs r間imes commerciaux, a permis aux exportations de services de se d関elopper et aux importations de r閜ondre ?la plupart des besoins nationaux. Cependant, d'apr鑣 un rapport de l'OMC sur les politiques et les pratiques commerciales des Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO, il existe de grandes in間alit閟 au sein de ces pays et entre eux et le fait qu'ils soient peu peupl閟 se traduit par un co鹴 par habitant des infrastructures sociale et 閏onomique 閘ev?

D'apr鑣 le rapport, les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO, autrefois tributaires de l'agriculture, se tournent avec succ鑣 vers des activit閟 tertiaires, notamment le tourisme et les services offshore. Ils restent cependant vuln閞ables face aux chocs ext閞ieurs; cette vuln閞abilit?est due en partie ?la structure locale de la production r閟ultant parfois de pr閒閞ences unilat閞ales accord閑s de longue date par quelques partenaires commerciaux. En outre, leur petite taille les expose ?des d閟閏onomies d'閏helle, ?la fois dans la production de marchandises et la fourniture de services, notamment ceux qui sont rendus par les administrations publiques. Les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO doivent aussi faire face ?des co鹴s de main-d'渦vre et de transport 閘ev閟 et aux cons閝uences des cyclones. Leurs exportations p鈚issent de ces co鹴s 閘ev閟 et sont effectu閑s presque exclusivement dans des conditions pr閒閞entielles, le plus souvent ?destination de l'Union europ閑nne, des 蓆ats-Unis et des autres membres de la CARICOM; leurs principales sources d'importations sont les 蓆ats-Unis, le Royaume-Uni et la CARICOM.

Les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO 閠ablissent et mettent en 渦vre une politique commerciale dans le cadre d'une structure ? plusieurs niveaux dans laquelle ils s'efforcent de concilier de fa鏾n harmonieuse pr閛ccupations nationales et consid閞ations ? l'閏helle de l'OECO et de la CARICOM et ?l'閏helon multilat閞al. L'entr閑 en vigueur de l'Accord sur l'OMC a donn?naissance ?de nouvelles r鑗les qui n'ont pas encore 閠?totalement incorpor閑s dans les lois nationales de tous les membres de l'OECO; la plupart d'entre eux sont aussi en retard dans le respect de leurs obligations en mati鑢e de notification. Une participation plus active de ces pays ?l'OMC serait avantageuse pour tous, surtout pour les Membres de l'OMC qui sont membres eux-m阭es de l'OECO, dont les int閞阾s nationaux sont le mieux prot間閟 dans le cadre d'un syst鑝e multilat閞al fort.

Le rapport signale que, bien que la politique commerciale soit en principe coordonn閑 au niveau de l'OECO/de la CARICOM, il existe en pratique des diff閞ences entre les pays. Tous les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO appliquent le Tarif ext閞ieur commun de la CARICOM (TEC); les taux applicables aux importations en provenance de pays tiers vont jusqu'?35 pour cent pour les produits industriels et 40 pour cent pour les produits agricoles. Toutefois, les droits d'importation (droits de douane plus taxes douani鑢es) varient consid閞ablement d'un Membre ?l'autre du fait des nombreuses suspensions et r閐uctions des droits de douane autoris閑s par la CARICOM et des exceptions nationales au TEC. Bien qu'un calendrier des r閐uctions du TEC en quatre phases, devant prendre fin en 1998, ait 閠?閠abli en 1991, peu de membres l'ont totalement respect? Antigua-et-Barbuda et Saint-Kitts-et-Nevis n'ont pas encore atteint la phase IV en raison de probl鑝es budg閠aires; la Dominique devrait atteindre cette phase le 1er juillet 2001. La r閐uction des droits pr関us dans le TEC a donn?lieu ?quelques probl鑝es de mise en 渦vre en Grenade, o?les droits d'importation d閜assent les taux consolid閟 ?l'OMC pour certains produits.

Certaines mesures commerciales ne portant pas sur les prix restent en vigueur, en particulier un r間ime de licences d'importation non automatiques, des prescriptions relatives ?la teneur en produits nationaux et des contingents d'importation: les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO appliquent des restrictions quantitatives ?un certain nombre de produits, en g閚閞al pour prot間er les industries naissantes. Ces restrictions, qui devraient faire l'objet d'une tarification d'ici ?fin 2005, touchent un certain nombre de produits, notamment la bi鑢e et les boissons gaz閕fi閑s, le curry et les p鈚es alimentaires. Parmi les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO, seule la Dominique a, depuis 1998, remplac?la plupart des restrictions quantitatives par des droits d'importation. Aucun Membre de l'OMC qui est membre de l'OECO n'accorde de subventions directes ? l'exportation mais des concessions fiscales sont octroy閑s au cas par cas par le biais d'incitations ?l'investissement potentiellement tr鑣 avantageuses pour les b閚閒iciaires et co鹴euses pour les contribuables.

Les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO ont une 閏onomie ax閑 sur les services. Ils ont souscrit des engagements dans le cadre de l'AGCS concernant la construction et la gestion d'h魌els, sous r閟erve de limitations concernant le nombre de chambres, ainsi que les services r閏r閍tifs et sportifs; tous, ?l'exception de Saint-Kitts-et-Nevis, ont pris des engagements concernant la r閍ssurance. Les engagements dans les autres domaines varient selon le pays et sont, en g閚閞al, assez limit閟. La pr閟ence commerciale est g閚閞alement ouverte ?l'investissement 閠ranger dans la plupart des secteurs de service mais des restrictions existent encore pour certaines activit閟 qui sont soit r閟erv閑s aux ressortissants, soit subordonn閑s ?des prescriptions suppl閙entaires pour les 閠rangers.

Le tourisme est l'activit?閏onomique la plus importante; il est suivi des services financiers offshore et des autres services qui, ensemble, sont ?l'origine de plus de la moiti?des recettes en devises de ces pays. Le tourisme devrait rester le principal moteur de la croissance, en particulier gr鈉e ?ses effets sur l'investissement. Des mesures d'incitation sont utilis閑s dans le tourisme pour promouvoir la construction et la r閚ovation d'h魌els. Des exemptions fiscales sont accord閑s au secteur des services offshore, dont la l間islation a 閠?modifi閑 sous l'effet d'une pression internationale r閏ente; l'objectif d閏lar?de certains Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO est d'閘iminer la distinction entre les activit閟 on-shore et les activit閟 offshore. Un processus de lib閞alisation progressive du secteur des t閘閏ommunications a 閠?mis en place dans ces pays, ?l'exception d'Antigua-et-Barbuda, o?le march?est contr鬺?par deux exploitants et il est pr関u de privatiser partiellement l'un d'entre eux.

L'agriculture est en d閏lin mais pr閟ente encore de l'importance et une reprise dans ce secteur est probable. ?la suite de probl鑝es de qualit?et d'une 閞osion des pr閒閞ences, les bananes, dont les recettes d'exportation des Windward Islands (Dominique, Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines) 閠aient autrefois tributaires, contribuent de moins en moins ?ces recettes depuis quelques ann閑s, bien qu'elles restent la culture principale en Dominique, ?Sainte-Lucie et ?Saint-Vincent-et-les Grenadines. En Grenade, o?la noix muscade est la principale culture, la production de bananes a 閠?consid閞ablement r閐uite. ? Saint-Kitts-et-Nevis, l'avenir du secteur sucrier est ?l'閠ude, compte tenu des co鹴s de production 閘ev閟. Les activit閟 manufacturi鑢es jouent un r鬺e peu important mais croissant dans l'閏onomie des pays de l'OECO.

 
Notes ?l'intention des journalistes

Les examens des politiques commerciales sont un exercice, prescrit dans les Accords de l'OMC, au cours duquel les politiques commerciales et les politiques connexes des pays Membres sont examin閑s et 関alu閑s p閞iodiquement. Les faits nouveaux importants qui peuvent avoir une incidence sur le syst鑝e commercial mondial font aussi l'objet d'un suivi. Pour chaque examen, deux documents sont 閠ablis: une d閏laration de politique g閚閞ale pr閟ent閑 par le gouvernement du Membre soumis ?examen et un rapport d閠aill?r閐ig?de mani鑢e ind閜endante par le Secr閠ariat de l'OMC. Ces deux documents sont ensuite examin閟 par l'ensemble des Membres de l'OMC dans le cadre de l'Organe d'examen des politiques commerciales (OEPC). Ces documents et les comptes rendus des r閡nions de l'OEPC sont publi閟 peu de temps apr鑣. Depuis 1995, c'est-?dire depuis l'entr閑 en vigueur de l'Accord sur l'OMC, les services et les aspects des droits de propri閠?intellectuelle qui touchent au commerce sont 間alement trait閟.

S'agissant du pr閟ent examen, le rapport du Secr閠ariat de l'OMC et les d閏larations de politique g閚閞ale 閘abor閑s par les gouvernements des Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO seront examin閟 par l'Organe d'examen des politiques commerciales les 5 et 7 juin 2001. Le rapport du Secr閠ariat concerne l'関olution de tous les aspects de la politique commerciale des six Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO, y compris les lois et r間lementations int閞ieures, le cadre institutionnel et la politique commerciale par mesure et par secteur.

Au pr閟ent communiqu?de presse sont joints un r閟um?des observations contenues dans le rapport du Secr閠ariat et certaines parties de la d閏laration commune sur la politique gouvernementale. Le rapport complet du Secr閠ariat et toutes les d閏larations de politique g閚閞ale des gouvernements sont ?la disposition des journalistes ?la salle de presse du site Internet de l'OMC (www.2n2y.com). Ces deux documents, le compte rendu des d閎ats de l'OEPC et les remarques finales formul閑s par le Pr閟ident seront regroup閟 en temps opportun dans une publication broch閑 qui pourra 阾re obtenue aupr鑣 du Secr閠ariat de l'OMC, Centre William Rappard, 154 rue de Lausanne, 1211 Gen鑦e 21.

Depuis d閏embre 1989, il a 閠?proc閐??l'examen de la politique commerciale des pays ou groupes de pays suivants: Afrique du Sud (1993 et 1998), Argentine (1992 et 1999), Australie (1989, 1994 et 1998), Autriche (1992), Bahre飊 (2000), Bangladesh (1992 et 2000), B閚in (1997), Bolivie (1993 et 1999), Botswana (1998), Br閟il (1992, 1996 et 2000), Brun閕 Darussalam (2001), Burkina Faso (1998), Cameroun (1995), Canada (1990, 1992, 1994, 1996, 1998 et 2000), Chili (1991 et 1997), Chypre (1997), Colombie (1990 et 1996), Communaut閟 europ閑nnes (1991, 1993, 1995, 1997 et 2000), Cor閑, R閜. de (1992, 1996 et 2000), Costa Rica (1995 et 2001), C魌e d'Ivoire (1995), 蒰ypte (1992 et 1999), El Salvador (1996), 蓆ats-Unis (1989, 1992, 1994, 1996 et 1999), Fidji (1997), Finlande (1992), Ghana (1992 et 2001), Guin閑 (1999), Hong Kong (1990, 1994 et 1998), Hongrie (1991 et 1998), 蝜es Salomon (1998), Inde (1993 et 1998), Indon閟ie (1991, 1994 et 1998), Islande (1994 et 2000), Isra雔 (1994 et 1999), Jama飍ue (1998), Japon (1990, 1992, 1995, 1998 et 2000), Kenya (1993 et 2000), Lesotho (1998), Macao (1994 et 2001), Madagascar (2001), Malaisie (1993 et 1997), Mali (1998), Maroc (1989 et 1996), Maurice (1995), Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO (2001), Mexique (1993 et 1997), Mozambique (2001), Namibie (1998), Nicaragua (1999), Nig閞ia (1991 et 1998), Norv鑗e (1991, 1996 et 2000), Nouvelle-Z閘ande (1990 et 1996), Ouganda (1995), Pakistan (1995), Papouasie-Nouvelle-Guin閑 (1999), Paraguay (1997), P閞ou (1994 et 2000), Philippines (1993 et 1999), Pologne (1993 et 2000), R閜ublique dominicaine (1996), R閜ublique slovaque (1995), R閜ublique tch鑡ue (1996), Roumanie (1992 et 1999), S閚間al (1994), Singapour (1992, 1996 et 2000), Sri Lanka (1995), Su鑔e (1990 et 1994), Suisse (1991, 1996 et 2000 (conjointement avec le Liechtenstein)), Swaziland (1998), Tanzanie (2000), Tha飈ande (1991, 1995 et 1999), Togo (1999), Trinit?et-Tobago (1998), Tunisie (1994), Turquie (1994 et 1998), Uruguay (1992 et 1998), Venezuela (1996), Zambie (1996) et Zimbabwe (1994).

 

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Rapport du Secr閠ariat  

ORGANE D'EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES
MEMBRES DE L'OMC QUI SONT MEMBRES DE L'OECO
Rapport du Secr閠ariat ?Observations r閏apitulatives

Introduction

Antigua-et-Barbuda, la Dominique, la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines (Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO) sont de petits 蓆ats insulaires ind閜endants ayant entre eux d'閠roits liens commerciaux; ils sont tous membres de l'Organisation des 蓆ats des Cara颾es orientales (OECO). En tant que groupe, ils sont parmi les pays en d関eloppement Membres de l'OMC les mieux lotis, leur revenu par habitant 閠ant de 6 500 dollars EU environ en moyenne. Cela peut 阾re attribuable ?leur forte participation au commerce international qui, malgr?des lacunes dans leurs r間imes commerciaux, a permis aux exportations de services de se d関elopper et aux importations de r閜ondre ?la plupart des besoins nationaux.

Les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO, autrefois tributaires de l'agriculture, se tournent avec succ鑣 vers des activit閟 tertiaires, notamment le tourisme et les services offshore. Ils restent cependant vuln閞ables face aux chocs ext閞ieurs; cette vuln閞abilit?est due en partie ?la structure locale de la production r閟ultant parfois de pr閒閞ences unilat閞ales accord閑s de longue date par quelques partenaires commerciaux. Des distorsions sont aussi apparues du fait d'un certain nombre de mesures int閞ieures visant ?favoriser certaines activit閟 par rapport ?d'autres. Au fil du temps, la comp閠itivit?internationale ?long terme a diminu?et des 閏onomies aux co鹴s de production 閘ev閟 sont apparues.

Les six Membres faisant l'objet de l'examen appliquent le Tarif douanier commun de la CARICOM; en pratique, bien que les droits d'importation (droits de douane plus taxes douani鑢es) aient 閠?abaiss閟 ces derni鑢es ann閑s, ils restent relativement 閘ev閟 et varient d'un pays ? l'autre. Cela est d??la situation budg閠aire relativement fragile de chacun d'entre eux et aux pressions exerc閑s par des groupes nationaux cherchant ?s'assurer des avantages par le biais d'un accroissement de la protection ou des concessions tarifaires. En outre, certaines mesures commerciales ne portant pas sur les prix restent en vigueur, en particulier un r間ime de licences non automatiques, des prescriptions relatives ?la teneur en produits nationaux et des contingents d'importation. Aucun Membre de l'OMC qui est membre de l'OECO n'accorde de subventions directes ?l'exportation mais des concessions fiscales sont octroy閑s au cas par cas par le biais d'incitations ?l'investissement potentiellement tr鑣 avantageuses pour les b閚閒iciaires et co鹴euses pour les contribuables.

Les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO 閠ablissent et mettent en 渦vre une politique commerciale dans le cadre d'une structure ? plusieurs niveaux dans laquelle ils s'efforcent de concilier de fa鏾n harmonieuse pr閛ccupations nationales et consid閞ations ? l'閏helle de l'OECO et de la CARICOM et ?l'閏helon multilat閞al. L'entr閑 en vigueur de l'Accord sur l'OMC a donn?naissance ?de nouvelles r鑗les qui n'ont pas encore 閠?totalement incorpor閑s dans les lois nationales de tous les Membres de l'OECO; la plupart d'entre eux sont aussi en retard dans le respect de leurs obligations en mati鑢e de notification. Une participation plus active de ces pays ?l'OMC serait avantageuse pour tous, surtout pour les Membres de l'OMC qui sont membres eux-m阭es de l'OECO, dont les int閞阾s nationaux sont le mieux prot間閟 dans le cadre d'un syst鑝e multilat閞al fort. Les co鹴s administratifs d'une telle participation et les ressources limit閑s que ces Membres pourraient d間ager ?cette fin donnent ?penser qu'il serait peut-阾re utile de d閘間uer de plus grandes responsabilit閟 aux structures r間ionales et de tirer parti de l'exp閞ience acquise au sein de l'OECO en ce qui concerne les questions commerciales et de celle de la Banque centrale des Cara颾es orientales en ce qui concerne la politique mon閠aire.

 
Cadre 閏onomique et institutionnel

Les 閏onomies des Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO sont caract閞is閑s par une p閚urie r閏urrente d'閜argne par rapport ? l'investissement; elles ont besoin d'apports substantiels de capitaux pour financer le d閒icit de la balance des op閞ations courantes, compris entre 20 et 30 pour cent du PIB. La croissance a vari? consid閞ablement pendant la derni鑢e d閏ennie: 閠ant donn?la petite taille des 閏onomies, une catastrophe naturelle peut entra頽er une r閏ession et la reconstruction qui suit, conduire ? une p閞iode d'expansion. Bien que les taux de croissance varient consid閞ablement d'un pays ?l'autre, ils se sont 閏helonn閟 en moyenne entre 3 et 4 pour cent par an. L'inflation a g閚閞alement 閠?faible ces derni鑢es ann閑s et s'est maintenue ?des niveaux analogues ?ceux de l'inflation internationale.

Les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO participent ?l'Union mon閠aire des Cara颾es orientales (ECCU). Depuis 1976, la Banque centrale des Cara颾es orientales (ECCB), dont le si鑗e est ? Saint-Kitts, est responsable de la politique mon閠aire et de la politique de change de l'OECO et maintient le dollar des Cara颾es orientales index?au dollar EU au taux de 2,70 dollars des Cara颾es orientales pour 1 dollar EU. La politique budg閠aire de chaque pays visait g閚閞alement ?d間ager un exc閐ent du compte des op閞ations courantes. Les soldes budg閠aires globaux des pays de l'OECO sont d閒icitaires, en grande partie en raison de d閜enses d'閝uipement importantes li閑s ?des projets d'utilit?publique.

La petite taille des Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO les expose ?des d閟閏onomies d'閏helle, ?la fois dans la production de marchandises et la fourniture de services, notamment ceux qui sont rendus par les administrations publiques. Leur participation au march?r間ional int間r?actuellement mis en place par la CARICOM vise ?r間ler ce probl鑝e. Les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO doivent aussi faire face ?des co鹴s de main-d'渦vre et de transport 閘ev閟 et aux cons閝uences des cyclones. Leurs exportations p鈚issent de ces co鹴s 閘ev閟 et sont effectu閑s presque exclusivement dans des conditions pr閒閞entielles, le plus souvent ?destination de l'Union europ閑nne, des 蓆ats-Unis et des autres membres de la CARICOM; leurs principales sources d'importations sont les 蓆ats-Unis, le Royaume-Uni et la CARICOM.

La plupart des Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO ont rencontr? des difficult閟 pour s'acquitter de leurs obligations en mati鑢e de notification ?l'OMC, ainsi que pour modifier leur l間islation nationale afin de la rendre conforme aux Accords de l'OMC. La principale raison semble en 阾re le manque de ressources humaines et d'une infrastructure appropri閑. Toutefois, depuis le d閎ut du pr閟ent examen, certains Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO, en particulier la Dominique et Sainte-Lucie, ont fait un gros effort pour respecter les prescriptions de l'OMC en mati鑢e de notification. Bien que la plupart des Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO se soient efforc閟 de modifier leur l間islation nationale, ils devront encore apporter des modifications suppl閙entaires pour respecter leurs engagements dans le cadre de l'OMC, 閠ant donn?en particulier que les Accords de l'OMC ne peuvent pas 阾re invoqu閟 directement devant les tribunaux nationaux.

L'examen de la mise en 渦vre des Accords de l'OMC au niveau national montre qu'il existe des domaines dans lesquels un soutien de la communaut? internationale serait particuli鑢ement utile pour permettre aux Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO de s'int間rer plus pleinement au syst鑝e commercial multilat閞al et ?l'閏onomie mondiale. Il s'agit des domaines suivants: 関aluation en douane, licences d'importation, mesures d'urgence, subventions, obstacles techniques au commerce, mesures sanitaires et phytosanitaires, ADPIC, agriculture et services. Ce soutien pourrait 阾re apport?dans le cadre des arrangements institutionnels d閖?en place avec des partenaires bilat閞aux; au niveau r間ional, notamment par les Secr閠ariats de l'OECO et de la CARICOM; et par la Banque interam閞icaine de d関eloppement (BID). En fait, bien que les pays de l'OECO ne soient pas membres de la BID, celle-ci a fourni un appui financier consid閞able pour la pr閜aration du pr閟ent examen. Une telle collaboration a montr?les avantages qu'il y avait ?lier la coop閞ation technique de l'OMC aux arrangements existants afin d'関iter tout chevauchement des efforts et d'accro顃re l'efficacit? des activit閟.

 
Acc鑣 aux march閟 des marchandises

Bien que la politique commerciale soit en principe coordonn閑 au niveau de l'OECO/de la CARICOM, il existe en pratique des diff閞ences entre les pays. Tous les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO appliquent le Tarif ext閞ieur commun de la CARICOM (TEC); les taux applicables aux importations en provenance de pays tiers vont jusqu'? 35 pour cent pour les produits industriels et 40 pour cent pour les produits agricoles. Toutefois, les droits d'importation varient consid閞ablement d'un Membre ?l'autre du fait des nombreuses suspensions et r閐uctions des droits de douane autoris閑s par la CARICOM des exceptions nationales au TEC. Bien qu'un calendrier des r閐uctions du TEC en quatre phases, devant prendre fin en 1998, ait 閠?閠abli en 1991, peu de membres l'ont totalement respect? Antigua-et-Barbuda et Saint-Kitts-et-Nevis n'ont pas encore atteint la phase IV en raison de probl鑝es budg閠aires; la Dominique devrait atteindre cette phase le 1er juillet 2001. La r閐uction des droits pr関us dans le TEC a donn?lieu ?quelques probl鑝es de mise en 渦vre en Grenade, o?les droits d'importation d閜assent les taux consolid閟 ?l'OMC pour certains produits.

En g閚閞al, les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO abandonnent progressivement un mod鑜e de remplacement des importations, lui pr閒閞ant un r間ime commercial plus ouvert et plus lib閞al. Toutefois, la d閜endance fiscale des Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO ?l'間ard des droits de douane et autres impositions per鐄s sur les importations a parfois eu tendance ? ralentir le rythme de la lib閞alisation. ?cet 間ard, ?mesure que les droits de douane ont 閠?abaiss閟 ces derni鑢es ann閑s, d'autres droits et impositions, comme la redevance pour op閞ations douani鑢es, la taxe ?la consommation et les taxes d'environnement, ont 閠?relev閟; cela a neutralis?les am閘iorations de l'acc鑣 aux march閟 r閟ultant de l'abaissement des droits de douane puisque, dans un certain nombre de cas, les gouvernements ont cherch??faire en sorte que ces abaissements n'aient pas d'incidences sur les recettes fiscales. En outre, dans certains cas, la redevance pour op閞ations douani鑢es est fix閑 au taux particuli鑢ement 閘ev? de 5 pour cent et joue davantage le r鬺e d'une surtaxe douani鑢e que d'une redevance correspondant au co鹴 des op閞ations effectu閑s sur les importations. ?l'exception de Saint-Kitts-et-Nevis, les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO n'ont pas inscrit la redevance pour op閞ations douani鑢es dans leurs listes tarifaires OMC.

Conform閙ent ?l'article 56 du Trait?instituant la CARICOM, les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO appliquent des restrictions quantitatives ?un certain nombre de produits, en g閚閞al pour prot間er les industries naissantes. Ces restrictions, qui devraient faire l'objet d'une tarification d'ici ?fin 2005, touchent un certain nombre de produits, notamment la bi鑢e et les boissons gaz閕fi閑s, le curry et les p鈚es alimentaires, qui sont inclus dans l'Annexe I de l'Accord de l'OMC sur l'agriculture. Parmi les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO, seule la Dominique a, depuis 1998, remplac?la plupart des restrictions quantitatives par des droits d'importation. Les six pays ont largement recours ?un r間ime de licences d'importation dans leur commerce avec les pays tiers. Un certain nombre de mesures de sauvegarde sont aussi appliqu閑s conform閙ent ?l'article 29 du Trait?instituant la CARICOM; ces mesures n'ont pas encore 閠?notifi閑s ?l'OMC.

Malgr? des situations budg閠aires difficiles, tous les pays de l'OECO appliquent diff閞ents programmes d'incitation de vaste port閑 pr関oyant des exon閞ations fiscales temporaires et l'exemption de droits de douane et autres impositions per鐄s sur les importations. Ces programmes concernent essentiellement les activit閟 manufacturi鑢es et les services. La dur閑 des avantages est li閑 dans certains cas ?la valeur ajout閑 dans le pays. Bien que les mesures d'incitation soient en g閚閞al pr関ues pour l'ensemble de la production et pour un nombre d'ann閑s sp閏ifique, les recettes d'exportation dans l'industrie manufacturi鑢e b閚閒icient aussi d'avantages fiscaux apr鑣 la fin de la dur閑 de l'exon閞ation fiscale temporaire.

En ce qui concerne l'関aluation en douane, si certains pays de l'OECO ont progress?sur la voie de l'utilisation de la valeur transactionnelle, d'autres continuent de recourir ?des prix minimaux ?l'importation ou ?des prix de r閒閞ence, ce qui serait d?au fait que la sous-facturation est une pratique courante. Des organismes de normalisation ont 閠?cr殫s dans chacun des Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO; ils agissent de fa鏾n ind閜endante et leur degr?de d関eloppement varie. La plupart des Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO ont adopt? ou sont en train d'adopter, de nouvelles lois dans les domaines vis閟 par l'Accord sur les ADPIC, mais certains appliquent encore une l間islation datant d'avant la cr閍tion de l'OMC.

 
Politiques sectorielles

Les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO ont une 閏onomie ax閑 sur les services. Le tourisme est l'activit?閏onomique la plus importante; il est suivi des services financiers offshore et des autres services qui, ensemble, sont ?l'origine de plus de la moiti? des recettes en devises de ces pays. Sous l'effet d'une pression internationale r閏ente, la l間islation r間issant le secteur des services offshore a 閠?modifi閑. L'objectif d閏lar?de certains Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO est d'閘iminer la distinction entre les activit閟 on-shore et les activit閟 offshore en adoptant un ensemble de r鑗lements uniforme. Des mesures d'incitation sont utilis閑s dans le tourisme pour promouvoir la construction et la r閚ovation d'h魌els et des exemptions fiscales sont accord閑s aux fournisseurs de services offshore. Un processus de lib閞alisation progressive du secteur des t閘閏ommunications, qui doit 阾re achev?fin 2002, a r閏emment 閠?mis en place et une institution sp閏ialis閑, la Direction des t閘閏ommunications des Cara颾es orientales (ECTEL), a 閠?cr殫e pour r間lementer les secteurs des t閘閏ommunications de la Dominique, de la Grenade, de Saint-Kitts-et-Nevis, de Sainte-Lucie et de Saint-Vincent-et-les Grenadines, en coordination avec les organismes r間lementaires nationaux respectifs. ?Antigua-et-Barbuda, le march?est contr鬺? par deux exploitants et il est pr関u de privatiser partiellement l'un d'entre eux.

L'agriculture est en d閏lin mais pr閟ente encore de l'importance. ?la suite de probl鑝es de qualit?et d'une 閞osion des pr閒閞ences, les bananes, dont les recettes d'exportation des Windward Islands (Dominique, Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines) 閠aient autrefois tributaires, contribuent de moins en moins ?ces recettes depuis quelques ann閑s, bien qu'elles restent la culture principale en Dominique, ?Sainte-Lucie et ?Saint-Vincent-et-les Grenadines. En Grenade, o?la noix muscade est la principale culture, la production de bananes a 閠? consid閞ablement r閐uite. ?Saint-Kitts-et-Nevis, l'avenir du secteur sucrier est ?l'閠ude, compte tenu des co鹴s de production 閘ev閟. Les activit閟 manufacturi鑢es jouent un r鬺e peu important mais croissant dans l'閏onomie des pays de l'OECO.

Tous les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO ont souscrit des engagements dans le cadre de l'AGCS concernant la construction et la gestion d'h魌els, sous r閟erve de limitations concernant le nombre de chambres, ainsi que les services r閏r閍tifs et sportifs; tous, ? l'exception de Saint-Kitts-et-Nevis, ont pris des engagements concernant la r閍ssurance. Les engagements dans les autres domaines varient selon le pays et sont, en g閚閞al, assez limit閟. La pr閟ence commerciale est g閚閞alement ouverte ?l'investissement 閠ranger dans la plupart des secteurs de service mais des restrictions existent encore pour certaines activit閟 qui sont soit r閟erv閑s aux ressortissants, soit subordonn閑s ?des prescriptions suppl閙entaires pour les 閠rangers.

 
Perspectives

Dans les Membres de l'OMC qui sont membres de l'OECO, le tourisme devrait
rester le principal moteur de la croissance, en particulier gr鈉e ? ses effets sur l'investissement. Le PIB devrait augmenter de 4 pour cent par an environ entre 2001 et 2003. Bien qu'une reprise dans l'agriculture soit probable, les 閏onomies des pays de l'OECO devraient continuer ?s'orienter de plus en plus vers les activit閟 tertiaires. Les mesures de politique g閚閞ale prises dans des domaines tels que la r閐uction des droits de douane resteront limit閑s du fait de la fragilit?de la situation budg閠aire; aucun plan ne semble cependant avoir 閠?閠abli en vue de rationaliser l'utilisation des mesures d'incitation ?l'investissement. Les difficult閟 aff閞entes ?la balance des paiements courants devraient se poursuivre 閠ant donn?que les importations se d関eloppent plus vite que les exportations.

Les Membres de l'OECO devraient continuer ?mettre en 渦vre les r閐uctions des droits inscrits dans le TEC dans un avenir proche. Cependant, dans les pays o?ce processus a 閠?achev? aucune nouvelle r閐uction tarifaire n'est envisag閑. D'ici ?fin 2005, les Membres de l'OECO devraient avoir supprim?toutes les restrictions quantitatives et les avoir remplac閑s par des droits de douane. En ce qui concerne la mise en 渦vre des Accords de l'OMC, les Membres de l'OECO ont l'intention de poursuivre les modifications juridiques et institutionnelles n閏essaires dans les cas o?ils ont un retard dans ce domaine et de consolider et rendre op閞ationnelles celles qui ont d閖?閠?effectu閑s.

 

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Rapport du gouvernement  

ORGANE D'EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES
MEMBRES DE L'OMC QUI SONT MEMBRES DE L'OECO
Rapport du gouvernement — Parties I et II

I. ENVIRONNEMENT 蒀ONOMIQUE
A. PRINCIPAUX ASPECTS DE L'蒝OLUTION 蒀ONOMIQUE

1. Introduction

Les 蓆ats membres ind閜endants de l'Organisation des 蓆ats des Cara颾es orientales (Antigua-et-Barbuda, le Commonwealth de Dominique, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines) se f閘icitent du pr閟ent examen des politiques commerciales men?par l'Organisation mondiale du commerce (OMC), que nous consid閞ons comme un inventaire de nos r間lementations en mati鑢e de politique commerciale propre ?permettre l'av鑞ement de la transparence dans nos rapports avec les agents 閏onomiques internationaux. Cet exercice ne saurait intervenir ?un moment plus opportun, puisque les 蓆ats des Cara颾es orientales sont en train d'articuler une strat間ie globale de d関eloppement 閏onomique. Il nous a jusqu'ici beaucoup appris.

Les Membres ind閜endants de l'OECO sont de petites 閏onomies insulaires. Leur population totale cumul閑 est d'environ 425 000 habitants. En 1999, leur PIB cumul?se montait ? 2 169,34 millions de dollars EU. La m阭e ann閑, la part de leurs 閏onomies dans les exportations mondiales 閠ait d'environ 0,0061 pour cent. Les bananes, la principale marchandise d'exportation de ces pays, ne repr閟entent que 0,86 pour cent des exportations mondiales de ce produit. Leurs exportations, exprim閑s en pourcentage du PIB, 閠aient de 15,4 pour cent tandis que leurs importations, exprim閑s dans la m阭e unit? en repr閟entaient 68,4 pour cent. Pendant ce temps, le d閒icit sur marchandises cumul?totalisait 52,9 pour cent du PIB en 1999. Les importations occupent une place importante dans les habitudes de production et de consommation de tous ces pays, ce qui rend inutile le recours au taux de change comme instrument de politique 閏onomique visant ?influer favorablement sur leur comp閠itivit?sur le plan international.

2. Structure des 閏onomies

Les 閏onomies des pays des Cara颾es orientales sont petites, d閜endantes, vuln閞ables et ouvertes. D'un point de vue historique, elles se sont ins閞閑s dans l'閏onomie mondiale ?des conditions qu'elles n'avaient pas choisies. Une composante de leur insertion historique dans l'閏onomie mondiale est la mise au point d'un syst鑝e de production caract閞is?par la monoculture, qui s'est traduit par une physionomie des exportations limit閑 et des structures 閏onomiques rigides ainsi que par un traitement pr閒閞entiel accord?au produit r閟ultant allant dans les territoires m閠ropolitains. Ce caract鑢e d'int間ration dans l'閏onomie mondiale a eu de profondes r閜ercussions et une incidence diverse sur ces pays.

Dans une large mesure, la plupart des pays tentent de faire porter leurs efforts sur le secteur des services en tant que moteur de la croissance, tout en essayant de moderniser et de diversifier leur secteur agricole. Cependant, ces 閏onomies demeurent essentiellement marqu閑s par l'existence d'un seul secteur, ce qui prolonge et renforce leur caract鑢e vuln閞able. En outre, leur petitesse constitutive ne peut 阾re ignor閑 et il n'est pas facile d'y rem閐ier. Elles sont petites, point.

蓆ant donn?l'espace physique restreint de tous ces pays, les possibilit閟 de production sont limit閑s et la plupart des exploitations sont ? tr鑣 petite 閏helle. La modestie de cette 閏helle est 間alement conditionn閑 par l'閠roitesse des march閟 nationaux. Malgr? l'existence d'un march?r間ional plus vaste, les conditions de transport n'ont pas, en partie, permis aux entreprises un v閞itable d関eloppement et les possibilit閟 de coproduction sont rest閑s pour une grande part lettre morte. L?encore se r関鑜e le mod鑜e historique d'insertion dans l'閏onomie mondiale dans le manque d'un r閟eau de transport intrar間ional des marchandises digne de ce nom aux Cara颾es orientales. Une autre dimension de la petitesse de ces pays est la topographie montagneuse de la plupart d'entre eux, qui r閐uit d'autant l'espace 閏onomique physique disponible qui pourrait servir ?une production mat閞ielle viable.

3. 蓈olution macro-閏onomique

Alors qu'?l'aune des mesures et des normes conventionnelles ces pays ont affich?d'assez bons r閟ultats macro-閏onomiques au cours des deux derni鑢es d閏ennies du XXe si鑓le, ces indicateurs macro-閏onomiques ne permettent pas facilement de d間ager un tableau d'ensemble. Ces pays continuent de p鈚ir d'une instabilit?des revenus, surtout ? cause des catastrophes naturelles et de la d間radation des cours mondiaux, y compris du taux de change. Cinq cyclones d関astateurs en cinq ans soulignent ?quel point la r間ion est vuln閞able face aux catastrophes naturelles. Une d間radation de la valeur de la livre sterling et le prix des bananes sur le march?europ閑n a des cons閝uences graves pour les pays des Cara颾es orientales. Il en va de m阭e des avis aux voyageurs publi閟 par certains pays d関elopp閟 ?l'encontre de ces pays.

Malgr? leurs apparents bons r閟ultats macro-閏onomiques, le ch鬽age continue d'阾re un probl鑝e chronique pour tous ces pays, le taux estim?atteignant en moyenne 20,0 pour cent. Son corollaire, la pauvret? continue 間alement de r閏lamer sinon son 閞adication, du moins son all間ement. Dans le m阭e temps, la population des Cara颾es orientales continue d'exprimer des attentes de plus en plus grandes, qui sont dans l'ensemble difficiles ?satisfaire. Par ailleurs, la menace monte contre des valeurs sociales install閑s de longue date; une augmentation notable des d閟illusions et une impatience palpable face ?l'ordre 閏onomique international caract閞is?par la mondialisation se font sentir. C'est contre cet arri鑢e-plan qu'il convient de voir les r閟ultats macro-閏onomiques de tous les pays des Cara颾es orientales.

4. Politique budg閠aire

Une gestion budg閠aire prudente a permis ?la plupart des pays de l'OECO d'afficher des exc閐ents courants. Toutefois, cet exc閐ent assez modeste a 閠?obtenu au prix de terribles contraintes, les d閜enses au titre de certains services de premi鑢e n閏essit?ayant d?阾re r閐uites. Il faut 間alement voir les r閟ultats obtenus sur le compte courant dans le cadre des instruments de politique budg閠aire, seuls leviers dont disposent les gouvernements pour agir sur le cours de l'activit?閏onomique, ce qui signifie qu'ils ont une marge de man渦vre r閐uite pour poursuivre une politique budg閠aire expansionniste, notamment depuis que le financement des d閒icits par la banque centrale est brid?

Pour la totalit?des gouvernements, la politique budg閠aire vise tout d'abord ?accro顃re les recettes pour financer les d閜enses courantes et en capital. Pour l'essentiel, la plupart des recettes servent ?satisfaire les d閜enses courantes alors que les d閜enses en capital sont surtout financ閑s par des emprunts et des subventions g閚閞閟 par l'閜argne ext閞ieure. Ces derniers temps, il est malais?de trouver des sources externes de fonds pour financer les d閜enses en capital et d'y acc閐er, les Cara颾es en g閚閞al perdant de leur importance g閛politique.

La lib閞alisation des 閏hanges sous forme de r閐uctions tarifaires pose de graves difficult閟 aux Cara颾es orientales. En raison de l'閠roitesse de la base de production de leurs 閏onomies et de la r閜artition in間ale des revenus dans ces pays, la plupart des recettes publiques proviennent des taxes sur le commerce et les transactions internationaux. Le processus de r閐uction tarifaire pose donc un grave dilemme de politique gouvernementale ?l'ensemble des Cara颾es orientales. Invariablement, les r閐uctions de droits de douane sont assorties d'une mesure compensatoire d'accroissement des recettes comme tentative pr閘iminaire, bien qu'il s'agisse d'un pis-aller, de r閟oudre ce dilemme. Cette orientation 閠ait et est encore n閏essaire pour permettre aux gouvernements des Cara颾es orientales de continuer ?remplir certaines des fonctions 閏onomiques vitales que l'on attend d'eux, dont la fourniture de certains services sociaux essentiels, les investissements publics et la fourniture de fonds de contrepartie ?des projets financ閟 par des donateurs internationaux. Reconnaissant le dilemme de politique 閏onomique fondamental que pose la lib閞alisation des 閏hanges, ces pays ont mis en 渦vre des mesures qui font partie d'un programme de r閒orme globale de la fiscalit? Plus r閏emment, les chefs de gouvernement ont appel??une analyse de leur r間ime fiscal et ?un examen portant sur la faisabilit?de la mise en 渦vre d'une taxe ?la valeur ajout閑.

Les gouvernements des Cara颾es orientales ont 間alement suivi une politique consistant ?offrir des incitations fiscales aux investisseurs sous forme d'exon閞ations fiscales temporaires et de dispenses de droits d'importation. Cette d閙arche pose 間alement un dilemme 閏onomique ?tous les gouvernements. Alors qu'il faut encourager l'investissement pour am閘iorer les chiffres du ch鬽age, le seul moyen d'attirer les investisseurs vers l'OECO a des r閜ercussions budg閠aires consid閞ables en termes de pertes de recettes fiscales.

5. Politique mon閠aire

La politique mon閠aire des Cara颾es orientales est centralis閑 par la Banque centrale des Cara颾es orientales. Elle est ax閑 sur le maintien d'un dollar des Cara颾es orientales fort pour donner un caract鑢e de certitude au cadre de la politique 閏onomique. Cette orientation signifie que les gouvernements ont d?fixer des limites strictes ?l'ampleur de la mon閠isation de la dette. Les pays n'ont jamais eu recours ?la banque centrale pour financer la dette publique au-del?des limites l間ales et l'ajustement 閏onomique s'est toujours fait du c魌?budg閠aire, sous forme d'une politique de contraction budg閠aire. La valeur ext閞ieure du dollar des Cara颾es orientales est constamment rest閑 au m阭e niveau pendant plus de deux d閏ennies.

La politique du dollar fort men閑 par la banque centrale a apport?un degr?de pr関isibilit?dans l'閘aboration des politiques consid閞able face ?un environnement impr関isible, ce qui a influ? sur le flux d'investissement 閠ranger direct vers ces pays. Tout aussi consid閞able est le fait que la politique du dollar fort a contribu??maintenir un taux d'inflation relativement bas dans la r間ion, ce qui a permis d'関iter des demandes suppl閙entaires d'augmentation des salaires. Du point de vue des gouvernements, la stabilit?de la valeur du dollar se traduit par le fait qu'il y avait et qu'il continue ?y avoir un certain degr?de certitude en ce qui concerne l'amortissement de la dette ext閞ieure contract閑 en dollars EU. Cela a jou?un r鬺e important pour aider ?g閞er prudemment les finances publiques.

Au niveau financier syst閙ique plus vaste, on trouve le projet de cr閍tion d'une Bourse des valeurs r間ionale pour les 閏onomies des Cara颾es orientales. L'espoir est d'approfondir le syst鑝e financier pour encourager une meilleure interm閐iation des ressources financi鑢es r間ionales qui faciliterait une mobilisation et une affectation plus pouss閑s entre les 閏onomies d'une mani鑢e d閠ermin閑 par le march? Avec le temps, devrait s'ouvrir une Bourse aux transactions mondiales, achevant par l?pratiquement le processus d'int間ration des 閏onomies dans le syst鑝e financier mondial. De m阭e, un march?r間ional des effets publics entrera en fonction tr鑣 prochainement.

6. Balance des paiements

Le d閒icit persistant sur marchandises et, en fait, celui du compte courant que connaissent les pays de l'OECO r関鑜ent une caract閞istique structurelle de ces 閏onomies. Elles sont toutes d'importantes importatrices nettes de produits alimentaires et de biens d'閝uipement, tout en exportant des produits agricoles primaires. Du c魌?des services, ces 閏onomies d閜endent fortement du tourisme, les efforts portant actuellement sur la mise sur pied d'un secteur des services financiers tr鑣 dynamique et d'un secteur des technologies de l'information.

蓆ant donn?les tendances actuelles de l'investissement 閠ranger direct et le mouvement g閚閞al vers la mondialisation du capital, il n'est pas certain que le financement du d閒icit structurel du compte courant de la balance des paiements serait viable ?long terme. C'est particuli鑢ement le cas dans un contexte o? pour attirer de modestes investissements 閠rangers directs, les pays de l'OECO doivent consentir des exon閞ations fiscales importantes auxquelles s'ajoute le d閟agr閙ent de figurer sur la liste noire de certains pays d関elopp閟. Les pays de l'OECO seraient donc soumis ?des pressions plus fortes pour combler le foss?entre l'閜argne et l'investissement ?l'aide de l'閜argne 閠rang鑢e.

 
B. 蒝OLUTION DES 蒀HANGES ET DES INVESTISSEMENTS

Malgr? les difficult閟 que rencontrent ces pays, ils se sont engag閟 ? mener une politique 閏onomique visant ?lib閞aliser les 閏hanges, ?p閚閠rer les march閟, ?閞iger des structures 閏onomiques plus l間鑢es et ?offrir des services aux entreprises plus efficaces. En m阭e temps, nous recommandons de tenir d鹠ent compte des circonstances sp閏iales qui sont les leurs. Tous ces pays se sont lanc閟 dans une r閐uction progressive de leurs droits de douane ext閞ieurs, r閐uisant la confiance qu'ils accordaient aux restrictions quantitatives, et sont en train de prendre des mesures pour rendre leur l間islation conforme aux engagements qu'ils ont pris dans le cadre de l'OMC. D'une mani鑢e tr鑣 pratique, les pays des Cara颾es orientales ont hardiment saut?le pas consistant ? d閙onopoliser le secteur des t閘閏ommunications et ont d閏lench? un processus de lib閞alisation pratiquement sans pr閏閐ent dans la r間ion. Cela a d閎ouch?sur une coordination au niveau pratique des politiques sectorielles et sur la cr閍tion d'un cadre r間lementaire r間ional coh閞ent pour le secteur. Ce qui est escompt?de cette politique, c'est que ce processus de lib閞alisation du secteur des t閘閏ommunications soit suivi d'autres, semblables, dans les autres services publics des diff閞ents pays. Avec le temps, nous devrions nous lancer dans un processus de lib閞alisation plus pouss?des 閏onomies d'une mani鑢e coordonn閑 et conforme aux engagements pris dans le cadre de l'Accord de Marrakech.

Dans le cadre de l'ouverture de nos 閏onomies, des efforts ont 閠?faits pour mettre en 渦vre des mesures permettant la libre circulation de la main-d'渦vre et des capitaux dans les Cara颾es orientales. Le processus de libre circulation de la main-d'渦vre et des capitaux s'閠end 間alement ?la r間ion, plus vaste, des Cara颾es et renfermerait des dispositions concernant le droit d'閠ablissement. Des mesures compl閙entaires ont 閠?adopt閑s pour lib閞aliser les op閞ations courantes et les op閞ations en capital et tous les pays, fonctionnant dans le cadre d'une banque centrale commune, ont depuis longtemps 閠?admis au b閚閒ice des dispositions de l'article VIII.

Les gouvernements des Cara颾es orientales poursuivront des politiques visant ?attirer l'investissement 閠ranger direct pour stimuler la croissance 閏onomique et l'emploi et combler le foss?s閜arant l'閜argne de l'investissement dans leur pays. Une attention particuli鑢e sera accord閑 au secteur des services en g閚閞al et au tourisme en particulier. Le but sera de cr閑r un environnement favorable ?l'investissement en accordant des exon閞ations aux investisseurs 閠rangers qui participent.

 
C. PERSPECTIVES

? moyen terme, les 閏onomies des Cara颾es orientales devraient afficher une croissance mod閞閑 stimul閑 par le tourisme, les technologies de l'information, les services financiers, la construction et, dans une moindre mesure, l'agriculture. Le secteur de la construction sera probablement influenc?par des projets du secteur public comme ceux associ閟 au tourisme, avec les h魌els qui cherchent ?augmenter de capacit?et la construction de nouveaux h魌els. M阭e si l'agriculture est assur閑 de continuer de jouer un r鬺e, l'avenir de ce secteur est moins certain, notamment dans le cadre du mouvement g閚閞al de lib閞alisation totale du commerce de la banane sur le march?europ閑n ?la suite de la d閏ision de l'Organe de r鑗lement des diff閞ends de l'OMC. N閍nmoins, on s'attend que l'関olution de l'autre domaine du secteur agricole soit plus favorable que pour les bananes.

Les politiques aussi bien budg閠aire que mon閠aire devraient 阾re dans le droit fil de la tendance qui a imm閐iatement pr閏閐? Les gouvernements des Cara颾es orientales poursuivront leur gestion budg閠aire prudente pour d間ager des exc閐ents afin de faciliter l'investissement r閍lis?par le secteur public dans leurs 閏onomies. La politique mon閠aire continuera d'阾re ax閑 sur le maintien d'un dollar fort afin de cr閑r un environnement pr関isible pour l'investissement et l'activit?閏onomique en g閚閞al. La politique macro-閏onomique g閚閞ale devrait 阾re guid閑 par des politiques reconnaissant le lien 閠roit qui existe entre productivit?et emploi, afin de mieux g閞er la demande globale du syst鑝e tout en contenant la pression qui s'exerce sur la balance des paiements.

 
 
II. R蒅IME DE COMMERCE EXT蒖IEUR
A. Introduction

Contrairement ?ce que certains pourraient croire, les droits de douane n'ont pas servi, aux Cara颾es orientales, de m閏anisme de protection des industries locales. En fait, pour qu'il y ait protection suffisante des industries locales, il faudrait que les droits de douane soient extr阭ement 閘ev閟. Quelle que soit la protection accord閑 aux industries locales, elle ne peut avoir un sens que si elle fait appel aux restrictions quantitatives. Malgr?l'importance singuli鑢e des restrictions quantitatives pour les 閏onomies de l'OECO, un processus de tarification a d閎ut?et nous esp閞ons finir par accorder une moindre place aux restrictions quantitatives comme instrument de politique commerciale. Toutefois, ce processus a 閠?temp閞?par des consid閞ations de recettes fiscales tout autant que de consolidation tarifaire et nos 閏onomies doivent maintenant prendre l'exercice de tarification avec plus de pr閏aution que pr関u.

 
B. OBJECTIFS ET RELATIONS INTERNATIONALES

Dans toutes les n間ociations internationales que nous avons men閑s et dans tous nos efforts pour nous adapter ?de nouvelles exigences mondiales, nous avons cherch??mettre en avant cette circonstance 閏onomique att閚uante fondamentale qu'est la vuln閞abilit? Admettant la vuln閞abilit?de nos 閏onomies, nous avons patiemment plaid?en faveur d'un traitement sp閏ial et diff閞enci?lors de n間ociations 閏onomiques au niveau de la r間ion, de l'h閙isph鑢e et du monde. Jusqu'?il y a tr鑣 r閏emment, ces arguments sont pour l'essentiel tomb閟 dans des oreilles peu r閏eptives. Mais le corollaire 閏onomique logique de la vuln閞abilit?est la reconnaissance du fait qu'il est besoin d'un traitement sp閏ial et diff閞enci? Nous voulons replacer les questions de la vuln閞abilit?et du besoin d'un tel traitement parmi les pr閛ccupations mondiales.

Toutes les 関aluations objectives montrent que la r閡ssite de toute politique future exige que les pays des Cara颾es orientales se voient accorder un traitement sp閏ial et diff閞enci?dans l'environnement 閏onomique mondial. Les circonstances att閚uantes que sont la vuln閞abilit?et le manque de capacit閟 suffisent ?sugg閞er que si ces 閏onomies sont trait閑s comme les autres dans l'ar鑞e 閏onomique internationale sans tenir d鹠ent compte de leurs particularit閟, leurs chances de survie dans l'閏onomie mondiale seront beaucoup plus difficiles. M阭e si les r鑗les du jeu sont rendues 閝uitables, reste le facteur, tout aussi d閠erminant, de l'in間alit?des participants. Les 閏onomies des Cara颾es orientales ne pourront jamais 阾re 間ales sur le plan 閏onomique en ce sens.

Ce traitement sp閏ial et diff閞enci?peut prendre la forme d'un allongement de la dur閑 d'observation des obligations assorti de r間lementations sp閏ifiques et d'un acc鑣 facilit?aux march閟 de nos principaux partenaires commerciaux, d'une dispense de certaines obligations et de niveaux d'engagement plus bas. Sinon, les 閏onomies des Cara颾es orientales seraient affect閑s d'une mani鑢e disproportionn閑 par l'insertion dans l'閏onomie mondiale qui en r閟ulterait. Cela pourrait avoir des cons閝uences incalculables sur les peuples de la r間ion. M阭e si certains peuvent arguer qu'il est temps que les pays jouent selon des r鑗les du jeu 閝uitables et que tous devraient 阾re trait閟 de la m阭e mani鑢e, nous devons garder ?l'esprit que m阭e si c'est le cas, les joueurs mis en pr閟ence par le jeu des relations 閏onomiques mondiales sont loin d'阾re de force 間ale. Il est ironique de penser que des conditions et des obligations 間ales, si elles sont appliqu閑s sans tenir compte de la position relative des joueurs, pourraient cr閑r les r閟ultats les plus in間aux. La dotation en facteurs des 閏onomies est radicalement diff閞ente, ce qui rend plus facile ?celles mieux dot閑s en facteurs, avec un minimum de perturbations socio-閏onomiques, de tirer profit de r鑗les et de r間lementations appliqu閑s de mani鑢e 間ale.

Nous devons aussi garder ?l'esprit la nature interd閜endante de l'閏onomie mondiale et l'objectif ultime des r鑗les et obligations, ?savoir le progr鑣 閏onomique de tous les peuples. Nous ne devons jamais perdre de vue cet objectif dans l'閘aboration des r鑗les et l'application des exigences du syst鑝e 閏onomique mondial. S'il s'av鑢e que l'閘aboration des r鑗les et l'application rigoureuse des exigences de l'閏onomie mondiale devaient engendrer davantage de pays d閟avantag閟 et de peuples victimes de la pauvret? nous devrions nous arr阾er et r閒l閏hir ?l'objectif fondamental de l'int間ration 閏onomique mondiale. Cela ne veut pas dire que celle-ci ne cr閑rait pas de plus grands vainqueurs: par contre, dans ces nouvelles conditions, personne ne devrait ressortir encore plus perdant; certainement pas par rapport ?sa situation initiale avant d'entrer dans l'ar鑞e 閏onomique mondiale. Il serait en effet utile de se rappeler ce que le Protocole 5 de la Convention ACP-CEE de Lom? affirmait par rapport au secteur bananier des 蓆ats membres ACP. Selon ce protocole, aucun 蓆at ACP ne devrait 阾re plac? en ce qui concerne l'acc鑣 au march?europ閑n et ses avantages sur ce march? "dans une situation moins favorable que celle qu'il connaissait ant閞ieurement ou qu'il conna顃 actuellement"; autrement dit, il ne devrait pas "s'en tirer plus mal". Cela est particuli鑢ement vrai si, du fait de la globalisation, certains pays se retrouvent dans une situation incroyablement plus difficile qu'avant par rapport ?d'autres pays. Les pays des Cara颾es orientales n'oublient jamais cet objectif essentiel et le r閟ultat potentiellement souhaitable de l'int間ration 閏onomique mondiale. Nous esp閞ons ne pas nous en tirer plus mal.

1. Organisation mondiale du commerce

R閏emment, les pays ont fait leur une sagesse 閏onomique traditionnelle et adopt?une attitude tourn閑 vers l'ext閞ieur en mati鑢e d'閏onomie. Ils ont progressivement r閐uit leurs droits de douane ext閞ieurs pendant plusieurs ann閑s tout en essayant de p閚閠rer des march閟 ext閞ieurs. Autre tentative de suivre le point de vue 閏onomique classique, ils sont devenus Membres de l'Organisation mondiale du commerce dans l'espoir qu'un syst鑝e commercial international fond?sur des r鑗les serait plus b閚閒ique que pr閖udiciable aux 閏onomies des Cara颾es orientales et que la situation 閏onomique particuli鑢e qui est la leur serait reconnue.

Alors que les tentatives d'ins閞er ces 閏onomies dans le syst鑝e mondial sont incompl鑤es, leurs espoirs sont loin d'阾re r閍lis閟 si l'on tient compte du conflit autour du r間ime europ閑n applicable aux bananes et des d閏isions d閒avorables rendues par l'Organe de r鑗lement des diff閞ends contre le traitement pr閒閞entiel accord?aux bananes ACP sur le march?europ閑n, ainsi que de l'閞osion concomitante des arrangements pr閒閞entiels concernant le sucre. Ces 閏onomies ont 閠?prises en tenaille au milieu d'un conflit entre deux puissances 閏onomiques portant sur des questions qui n'avaient que peu de rapport avec les bananes ou le sucre. Ces pays ont souffert et souffrent encore de dommages collat閞aux caus閟 par ce conflit, ce qui est particuli鑢ement pr閛ccupant pour les 閏onomies des Cara颾es orientales car cela renforce les difficult閟 d'ajustement structurel et complique le processus d'engagement mondial. De m阭e, d'autres efforts de diversification de l'閏onomie des Cara颾es orientales sous forme d'un d関eloppement du secteur des services financiers se sont vus contrari閟 par des pays plus grands. Le syst鑝e de r鑗les dont les pays des Cara颾es orientales avaient esp閞?qu'il leur serait de quelque secours s'est apparemment retourn?contre les politiques suivies par ces pays sur la base du consensus 閏onomique pr関alent: l'ouverture sur l'ext閞ieur, l'engagement au niveau mondial et la diversification 閏onomique. ? cet 間ard, il peut s'av閞er n閏essaire de donner davantage d'importance ?la question des services financiers parmi les pr閛ccupations ?l'ordre du jour du nouveau cycle de n間ociations commerciales multilat閞ales.

Du fait de difficult閟 de tr閟orerie assorties d'une main-d'渦vre minimale, les pays de l'OECO ont du mal ?participer aux d閘ib閞ations de l'OMC d'une mani鑢e suivie. Des tentatives ont 閠?faites d'閠ablir une pr閟ence physique ?Gen鑦e mais le co鹴 de fonctionnement de cette structure, major?du co鹴 de la mise en 渦vre de l'Accord, compar閟 aux avantages retir閟 de la participation au processus, ont remis en question l'関entuel b閚閒ice net de la participation ?l'OMC.

Il y a aussi l'閠ernel probl鑝e du manque de capacit閟, probablement un des probl鑝es institutionnels structurels les plus insurmontables auxquels soient confront閟 les pays des Cara颾es orientales. L'engagement de ces pays dans l'OMC a mis davantage en lumi鑢e le caract鑢e aigu des insuffisances en mati鑢e de capacit閟 de leurs 閏onomies. Dans certains cas, nous n'avons pas pu cr閑r le point de contact demand?dans chaque pays. Nous n'avons pas pu traiter ?fond la question de la notification. Nous n'avons m阭e pas pu tirer le meilleur parti possible de certaines offres que l'on nous avait faites, notamment dans le domaine de la formation, ?cause d'un manque de capacit閟. Pire que tout, lorsque le diff閞end autour du r間ime europ閑n applicable aux bananes a 閠?jug? nous nous sommes retrouv閟 dans une situation d閟avantageuse, d'un point de vue juridique, en termes de repr閟entation. M阭e la collecte de donn閑s en vue de la r閍lisation du pr閟ent examen de politique commerciale a, ?de nombreuses reprises, 閠?entrav閑 par un manque de capacit閟. Les donn閑s de base dont la plupart des pays sont cens閟 pouvoir disposer facilement n'閠aient pas accessibles aux pays des Cara颾es orientales et il a fallu faire des recherches inou飁s pour faciliter l'閘aboration du pr閟ent examen des politiques commerciales. Il est impossible aux pays des Cara颾es orientales de participer valablement aux travaux de l'OMC sans l'aide des pays d関elopp閟.

2. Accords r間ionaux

(a) OECO

En tant que groupement r間ional, les Membres de l'OECO ont cherch?? promouvoir le libre-閏hange entre eux. La situation actuelle veut qu'il existe quelques restrictions aux 閏hanges au sein de l'OECO et des mesures sont prises pour encourager la libre circulation de la main-d'渦vre et des capitaux au sein du groupement. Les obstacles ? la libre circulation de la main-d'渦vre et des capitaux font l'objet d'un examen constant dans l'optique de leur suppression. L'objectif global consiste ?cr閑r un espace 閏onomique unique parmi les pays des Cara颾es orientales afin de maximiser toutes les 閏onomies d'閏helle possibles. Cet espace 閏onomique unique pr関oit un syst鑝e de paiement plus efficace et mieux con鐄, davantage de mobilit?de la main-d'渦vre et des capitaux et un niveau plus profond de coordination et d'harmonisation des politiques, notamment dans le domaine du commerce international.

Une composante essentielle du groupement de l'OECO est le fait qu'un certain nombre d'activit閟 se fassent dans le cadre de dispositions communes. L'id閑 de base derri鑢e cette coop閞ation fonctionnelle est de r閍liser des 閏onomies d'閏helle dans la fourniture de certains services aux habitants de la r間ion. La taille des pays est si r閐uite que la fourniture de certains services ne permet pas de r閍liser d'importantes 閏onomies d'閏helle. Le co鹴 par habitant en est tout simplement prohibitif mais dans certains cas, la nature du service fait que les pays doivent absorber les pertes associ閑s aux d閟閏onomies d'閏helle et prendre des dispositions au cas par cas pour fournir certains services de premi鑢e n閏essit?

(b) CARICOM

L'appartenance de l'OECO au mouvement d'int間ration r間ionale de la CARICOM vise ? promouvoir des liens 閏onomiques plus 閠roits avec le reste des Cara颾es. Elle vise 間alement ?tenter de surmonter certaines difficult閟 associ閑s ?la petitesse, ce qui se traduit par un march?plus large pour les produits des pays de l'OECO et des d閙arches communes concernant certaines activit閟 qui pourraient 阾re mieux faites au niveau r間ional que national.

Reconnaissant la petite taille des pays de l'OECO, les 蓆ats membres plus grands du mouvement d'int間ration de la CARICOM leur ont accord?un traitement sp閏ial et diff閞enci? Malgr?l'application de certaines restrictions commerciales dans le cadre de ce traitement, les exportations du reste de la CARICOM vers les pays de l'OECO continuent d'afficher une croissance robuste ann閑 apr鑣 ann閑. Il s'agit l? en effet, clairement d'un cas o?le traitement sp閏ial et diff閞enci?est utilis?de mani鑢e ?ne pas entraver ind鹠ent les courants d'閏hanges entre les membres du groupement r間ional.

(c) Autres

Des accords commerciaux bilat閞aux entre la CARICOM et les pays de l'h閙isph鑢e ont tous pr関u la non-r閏iprocit?des 閏hanges entre ces pays et les petits pays de l'OECO. Bien que le statut de non-r閏iprocit?ait 閠?accord??l'OECO par ces autres arrangements commerciaux, les pays n'ont pas pu faire un usage aussi utile que possible de ces accords. Cela est tout d'abord d?au fait que la petitesse de leurs 閏onomies ne permet pas de produire ? grande 閏helle et que l?o?existent des possibilit閟 de production extr阭ement r閐uites, se pose le probl鑝e d'une grave restriction de la r閍ction de l'offre. Nous constatons une fois de plus le facteur contraignant de la petitesse, qui emp阠he les 閏onomies de l'OECO de participer v閞itablement aux dispositions convenues au niveau de l'h閙isph鑢e, probl鑝e encore plus grand au niveau mondial.

 
C. LES MEMBRES DE L'OECO, L'OMC ET LA COOP蒖ATION TECHNIQUE

Les pays des Cara颾es orientales s'efforcent de renforcer leurs capacit閟 en mati鑢e de politiques commerciales. ?cette fin, un projet de politiques commerciales (financ?par le gouvernement canadien) a 閠?lanc? dans l'objectif notamment d'閘aborer et de poursuivre au niveau de l'OECO une strat間ie en mati鑢e de commerce international et de renforcer la capacit?de l'OECO ?faire face ? ses obligations au titre d'accords r間ionaux et internationaux. On s'efforce 間alement de rationaliser la coordination des relations interinstitutions dans le domaine du commerce international. ?cette fin, certains pays ont fusionn?leur Minist鑢e des affaires 閠rang鑢es et leur Minist鑢e du commerce international. De plus grands efforts sont faits actuellement pour structurer les relations entre les diff閞entes institutions traitant de questions li閑s au commerce, par exemple le Minist鑢e de la sant? le Minist鑢e de l'agriculture, la Division des douanes et le Minist鑢e des affaires juridiques. Dans certains pays, des mesures ont 閠?prises pour qu'un juriste sp閏ialis?dans le droit commercial exerce son activit?au sein du Minist鑢e du commerce. En attendant, une formation est actuellement dispens閑 aux fonctionnaires charg閟 du commerce, avec l'aide de diverses organisations r間ionales et internationales, y compris l'OMC. Et une s閞ie de r閒ormes l間islatives est en cours pour assurer la conformit?aux obligations dans le cadre de l'OMC.

蓆ant donn?les difficult閟 auxquelles ils se heurtent, les pays des Cara颾es orientales ont tr鑣 grand besoin d'une aide technique et financi鑢e. Ceux qui ont particip??la formulation du pr閟ent examen des politiques commerciales n'ont pas besoin d'en savoir davantage pour 阾re convaincus d'un tel besoin. Une aide technique et financi鑢e serait n閏essaire dans les domaines g閚閞aux de la formulation et la mise en 渦vre de politiques 閏onomiques, et en particulier des politiques commerciales. Les pays des Cara颾es orientales ont besoin d'une aide technique et financi鑢e leur permettant de d関elopper les moyens de transformer l'environnement institutionnel dans lequel se d閞oulent l'閘aboration des politiques, la mise en 渦vre, la gestion et l'administration. Une attention particuli鑢e doit 阾re accord閑 ?plusieurs domaines importants, notamment les op閞ations douani鑢es, la collecte et le rassemblement de donn閑s statistiques ?l'appui du processus de d閏ision, l'閘aboration de textes l間islatifs, les normes et les op閞ations commerciales modernes pour le secteur priv? L'exp閞ience nous a montr?qu'il faudrait affecter les ressources au moins ?moyen terme. L'exp閞ience collective nous a aussi montr?clairement qu'il 閠ait impossible de d関elopper des capacit閟, de transformer des institutions et d'adapter les agents et les march閟 閏onomiques ? court terme. N閍nmoins, les pays des Cara颾es orientales se sont engag閟 ?suivre ces directions politiques.

Les pays des Cara颾es orientales se sont 間alement engag閟 dans le syst鑝e commercial multilat閞al. Comme on l'a d閖?indiqu? une lib閞alisation plus profonde du commerce et certaines restructurations 閏onomiques sont en cours. Ce ne sont pas l?des t鈉hes faciles ?r閍liser au moment o?les attentes sont de plus en plus fortes et o?le caract鑢e in間al de la mondialisation suscite des pr閛ccupations de plus en plus grandes. Ces pays auraient besoin de toute l'aide possible de cet organisme international. En outre, quelles que soient les r鑗les commerciales internationales adopt閑s ?l'avenir, il serait bon de redoubler d'efforts pour prendre en compte les caract閞istiques particuli鑢es de ces petits pays insulaires, rendant ainsi moins incertains que cela n'a 閠?le cas, et que ce n'est d'ailleurs encore le cas, la survie et le succ鑣 de l'閏onomie des pays des Cara颾es orientales dans le contexte 閏onomique mondial. Un traitement sp閏ial et diff閞enci?doit 阾re absolument pr関u dans tout programme qui cherche ?assurer la participation des Cara颾es orientales au processus de mondialisation. Une participation de ces pays ?l'閏onomie mondiale ne pourrait avoir de sens pour nous que dans le contexte d'un traitement sp閏ial et diff閞enci?

 Note:

Les Membres de l'OMC sont: Antigua et Barbuda, la Dominique, la Grenade, Saint-Kitts et Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent et les Grenadines.