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COMMUNIQUE
DE PRESSE
PRESSE/TPRB/200
13 septembre 2002
Mauritanie: septembre 2002
Le rapport du Secr閠ariat ainsi que la d閏laration de politique g閚閞ale du gouvernement mauritanien serviront de base au premier examen de la politique commerciale de la Mauritanie auquel proc閐era l'Organe d'examen des politiques commerciales les 11 et 13 septembre 2002.
Une assistance internationale accrue aiderait la Mauritanie ?tirer davantage profit de ses efforts de lib閞alisation des 閏hanges
La Mauritanie a besoin d'un soutien au niveau international et d'un programme coh閞ent d'assistance technique int間r閑 pour pouvoir participer de mani鑢e plus efficace au syst鑝e commercial multilat閞al et pour tirer profit des efforts de lib閞alisation qu'elle a d閜loy閟 jusqu'?pr閟ent, d'apr鑣 un rapport du Secr閠ariat de l'OMC sur la politique et les pratiques commerciales de la Mauritanie.
Depuis la fin des ann閑s 80, et surtout depuis le d閎ut des ann閑s 90, la Mauritanie a engag?des r閒ormes 閏onomiques visant ?lib閞aliser son 閏onomie et le commerce ext閞ieur et ?renforcer le cadre l間islatif. Les principales r閒ormes ont 閠?ax閑s sur les aspects suivants: lib閞alisation des prix et 閘imination des obstacles au commerce international; lib閞alisation des changes; assainissement du secteur financier; privatisation progressive des entreprises publiques; et r閒ormes fiscale, douani鑢e et judiciaire. Les r閒ormes structurelles ont 閠abli les bases pour un d関eloppement 閏onomique soutenu et ont nettement am閘ior?le climat d'affaires dans le pays.
Ces r閒ormes, ainsi que des politiques macro閏onomiques prudentes et le soutien ext閞ieur, ont permis ?la Mauritanie d'enregistrer une croissance r間uli鑢e du PIB, une inflation mod閞閑 et une nette am閘ioration des finances publiques et de la balance des paiements. Depuis 1993, le PIB a progress??un taux annuel moyen de 4,5 pour cent, soutenu principalement par les investissements publics (souvent financ閟 par des fonds ext閞ieurs) et dans une moindre mesure par les exportations. Le PIB r閑l par habitant est en nette progression depuis 1992
D'apr鑣 le rapport, la Mauritanie reste un pays tr鑣 pauvre malgr?les progr鑣 accomplis; elle est class閑 parmi les pays les moins d関elopp閟 (PMA). De plus, le niveau de sa dette ext閞ieure reste 閘ev?(environ 2,5 milliards de dollars EU en 1999), ce qui repr閟ente plus de 260 pour cent du PIB. L'閏onomie du pays demeure tr鑣 vuln閞able aux chocs ext閞ieurs ?cause de l'閠roitesse de la base de production et d'exportation. En raison surtout de son climat aride, la Mauritanie est tributaire des importations de produits alimentaires.
Au cours des derni鑢es ann閑s, le r間ime de commerce de la Mauritanie a fait l'objet de r閒ormes visant ?supprimer les obstacles au commerce international et ?accro顃re la comp閠itivit?des exportations du pays. Les proc閐ures douani鑢es ont 閠? simplifi閑s et la majeure partie des droits de douane rationalis閟, tandis que la plupart des mesures non tarifaires ont 閠?閘imin閑s. La moyenne simple des droits NPF (compte non tenu d'une taxe statistique de 3 pour cent) est de 10,6 pour cent.
Une 閠ude r閍lis閑 par la Banque mondiale en 2001 montre qu'en d閜it d'une croissance soutenue de l'閏onomie et des r閒ormes commerciales importantes, la Mauritanie n'est toujours pas bien int間r閑 dans l'閏onomie mondiale. Parmi les principaux obstacles ?l'expansion du commerce mauritanien on peut citer les contraintes de l'offre (en particulier le nombre tr鑣 limit?de produits exportables), l'insuffisance des infrastructures portuaires et routi鑢es, et le manque de ressources humaines et institutionnelles pour participer plus activement au syst鑝e multilat閞al, notamment aux n間ociations. Pour faire face ?ces limitations, un programme coh閞ent d'assistance technique int間r閑 est n閏essaire. La Mauritanie est l'un des trois premiers pays pilotes pour la mise en 渦vre du Cadre int間r?pour l'assistance technique li閑 au commerce en faveur des pays les moins avanc閟.
Quelques-unes des autres constatations figurant dans le rapport:
- Le commerce ext閞ieur mauritanien se caract閞ise toujours par une forte concentration, surtout en termes de produits. Le fer et les produits halieutiques repr閟entent la quasi-totalit?des exportations.
- La r閐uction de l'閏art entre taux consolid閟 et taux appliqu閟, le degr?d'ouverture actuel du march?閠ant maintenu, accro顃rait la pr関isibilit?du r間ime tarifaire mauritanien.
- Le r間ime des exportations a 間alement 閠?lib閞alis? La Mauritanie n'impose aucune interdiction ou restriction quantitative sur les exportations; elle n'exige pas de licences ? l'exportation.
- Dans le pass? le gouvernement mauritanien a poursuivi une politique d'autosuffisance alimentaire, mais actuellement, le secteur agricole est lib閞alis? L'un des principaux 閘閙ents de la r閒orme a 閠?le d関eloppement du cr閐it agricole, initialement r閟erv??la production de riz et par la suite mis ?la disposition d'autres activit閟.
- La p阠he est l'un des secteurs essentiels de l'閏onomie mauritanienne. La politique du gouvernement dans ce secteur est surtout ax閑 sur la protection des ressources, l'am閘ioration des r閟ultats, et le d閟engagement de l'蓆at des activit閟 de production et de commercialisation.
- Le secteur minier est consid閞?comme offrant un grand potentiel pour le pays. C'est 間alement l'un des secteurs cl閟; les exportations de minerais de fer repr閟entent environ 60 pour cent des exportations totales du pays.
- Le secteur manufacturier est relativement peu d関elopp? Il contribue pour environ 4,2 pour cent au PIB, compte non tenu de la transformation des produits halieutiques (8,4 pour cent si celle-ci est incluse).
- Le secteur du tourisme est largement ouvert ?la participation 閠rang鑢e et, depuis l'adoption d'une nouvelle loi en 1996, les investissements dans le secteur ont augment?
- La lib閞alisation et la privatisation des services tels que les services financiers ou services d'assurance ont commenc??la fin des ann閑s 80. Presque toutes les banques ont 閠? privatis閑s.
- La lib閞alisation des services de transport a閞ien et services de t閘閏ommunications de base a commenc?au d閎ut des ann閑s 90. Air Mauritanie et Mauritel ont 閠?privatis閑s en 1999 et 2001, respectivement.
Note ?l'intention des journalistes
Les examens des politiques commerciales sont un exercice, prescrit dans les Accords de l扥MC, au cours duquel les politiques commerciales et les politiques connexes des pays Membres sont examin閑s et 関alu閑s p閞iodiquement. Les faits nouveaux importants qui peuvent avoir une incidence sur le syst鑝e commercial mondial font 間alement l抩bjet d抲n suivi. Pour chaque examen, deux documents sont 閠ablis: une d閏laration de politique g閚閞ale du gouvernement du Membre soumis ?examen et un rapport d閠aill?r閐ig?de mani鑢e ind閜endante par le Secr閠ariat de l扥MC. Ces deux documents sont ensuite examin閟 par l抏nsemble des Membres de l扥MC dans le cadre de l扥rgane d抏xamen des politiques commerciales (孭C). Ces documents et les comptes rendus des r閡nions de l拰PC sont publi閟 peu de temps apr鑣. Depuis 1995, soit depuis l抏ntr閑 en vigueur de l扐ccord sur l扥MC, les services et les aspects des droits de propri閠? intellectuelle qui touchent au commerce sont 間alement trait閟.
S抋gissant du pr閟ent examen, le rapport du Secr閠ariat de l扥MC et une d閏laration de politique g閚閞ale 閘abor閑 par le gouvernement mauritanien seront examin閟 par l扥rgane d抏xamen des politiques commerciales les 11 et 13 septembre 2002. Le rapport du Secr閠ariat concerne l掗volution de tous les aspects de la politique commerciale de la Mauritanie, y compris les lois et r間lementations nationales, le cadre institutionnel et la politique et les pratiques commerciales par mesure, ainsi que l掗volution de certains secteurs.
Au pr閟ent communiqu?de presse sont jointes les observations r閏apitulatives du rapport du Secr閠ariat et certaines parties de la d閏laration de politique g閚閞ale du gouvernement mauritanien. Les rapports du Secr閠ariat et du gouvernement peuvent 阾re consult閟, sous le nom du pays, dans la liste compl鑤e des rapports sur l抏xamen des politiques commerciales. Ces deux documents, le compte rendu des d閎ats de l拰PC et les remarques finales formul閑s par le Pr閟ident seront regroup閟 en temps opportun dans une publication broch閑 qui pourra 阾re obtenue aupr鑣 du Secr閠ariat de l扥MC, Centre William Rappard, 154 rue de Lausanne, 1211 Gen鑦e 21.
Depuis d閏embre 1989, il a 閠?proc閐??l'examen de la politique commerciale des pays ou groupes de pays suivants: Afrique du Sud (1993 et 1998), Argentine (1992 et 1999), Australie (1989, 1994 et 1998), Autriche (1992), Bahre飊 (2000), Bangladesh (1992 et 2000), Barbade (2002), B閚in (1997), Bolivie (1993 et 1999), Botswana (1998), Br閟il (1992, 1996 et 2000), Brun閕 Darussalam (2001), Burkina Faso (1998), Cameroun (1995 et 2001), Canada (1990, 1992, 1994, 1996, 1998 et 2000), Chili (1991 et 1997), Chypre (1997), Colombie (1990 et 1996), Communaut閟 europ閑nnes (1991, 1993, 1995, 1997, 2000 et 2002), Cor閑, R閜. de (1992, 1996 et 2001), Costa Rica (1995 et 2001), C魌e d捍voire (1995), 蒰ypte (1992 et 1999), El Salvador (1996), 蓆ats-Unis (1989, 1992, 1994, 1996, 1999 et 2001), Fidji (1997), Finlande (1992), Gabon (2001), Ghana (1992 et 2001), Guatemala (2002), Guin閑 (1999), Ha飔i (2002), Hong Kong (1990, 1994 et 1998), Hongrie (1991 et 1998), 蝜es Salomon (1998), Inde (1993, 1998 et 2002), Indon閟ie (1991, 1994 et 1998), Islande (1994 et 2000), Isra雔 (1994 et 1999), Jama飍ue (1998), Japon (1990, 1992, 1995, 1998 et 2000), Kenya (1993 et 2000), Lesotho (1998), Macao (1994 et 2001), Madagascar (2001), Malaisie (1993, 1997 et 2001), Malawi (2002), Mali (1998), Maroc (1989 et 1996), Maurice (1995 et 2001), Mauritanie (2002), Mexique (1993, 1997 et 2002), Mozambique (2001), Namibie (1998), Nicaragua (1999), Nig閞ia (1991 et 1998), Norv鑗e (1991, 1996 et 2000), Nouvelle-Z閘ande (1990 et 1996), 孋O (2001), Ouganda (1995 et 2001), Pakistan (1995 et 2002), Papouasie-Nouvelle-Guin閑 (1999), Paraguay (1997), P閞ou (1994 et 2000), Philippines (1993 et 1999), Pologne (1993 et 2000), R閜ublique dominicaine (1996), R閜ublique slovaque (1995 et 2001), R閜ublique tch鑡ue (1996 et 2001), Roumanie (1992 et 1999), S閚間al (1994), Singapour (1992, 1996 et 2000), Slov閚ie (2002), Sri Lanka (1995), Su鑔e (1990 et 1994), Suisse (1991, 1996 et 2000 (conjointement avec le Liechtenstein)), Swaziland (1998), Tanzanie (2000), Tha飈ande (1991, 1995 et 1999), Togo (1999), Trinit?et-Tobago (1998), Tunisie (1994), Turquie (1994 et 1998), Uruguay (1992 et 1998), Venezuela (1996), Zambie (1996) et Zimbabwe (1994).
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Rapport du Secr閠ariat
ORGANE
D'EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES
MAURITANIE
Rapport du Secr閠ariat ?Observations r閏apitulatives
Depuis la fin des ann閑s 1980, et surtout depuis la fin de la p閞iode du pouvoir militaire d'exception en 1992, la Mauritanie s'est engag閑 sur la voie des r閒ormes 閏onomiques, destin閑s ?lib閞aliser son 閏onomie et le commerce ext閞ieur, et ?renforcer le cadre l間islatif. Les principales r閒ormes ont 閠?ax閑s sur: la lib閞alisation des prix et l'閘imination des entraves au commerce international; la lib閞alisation des changes; l'assainissement du secteur financier; la privatisation progressive des entreprises publiques; et les r閒ormes fiscale, douani鑢e et judiciaire. Les r閒ormes structurelles ont 閠abli les bases pour un d関eloppement 閏onomique soutenu et ont nettement am閘ior?le climat d'affaires dans le pays.
Les r閒ormes, des politiques macro閏onomiques prudentes et le soutien ext閞ieur ont permis ?l'閏onomie mauritanienne de faire des progr鑣 importants, qui se sont concr閠is閟 notamment par une croissance r間uli鑢e de l'閏onomie, une inflation mod閞閑 et une nette am閘ioration des finances publiques et de la balance des paiements. Depuis 1993, le PIB mauritanien a cr??un taux annuel moyen de 4,5 pour cent, soutenu principalement par les investissements publics (souvent financ閟 par des fonds ext閞ieurs) et dans une moindre mesure par les exportations. Le PIB r閑l par habitant est en nette progression depuis 1992. Malgr?ces avanc閑s, le niveau de pauvret?en Mauritanie continue d'阾re 閘ev? et le pays est class?parmi les pays les moins avanc閟 (PMA).
Le niveau de la dette ext閞ieure mauritanienne continue ?阾re 閘ev? (environ 2,5 milliards de dollars EU en 1999) repr閟entant plus de 260 pour cent du PIB. Le service de la dette est relativement 閘ev? il a n閍nmoins connu une am閘ioration en passant de 24 pour cent des exportations en 2000 ?15,5 pour cent en 2001. La Mauritanie a 閠? admise ?b閚閒icier d'un all間ement de sa dette au titre de l'initiative renforc閑 en faveur des pays pauvres tr鑣 endett閟 (PPTE). En plus du poids de la dette, l'閏onomie mauritanienne demeure tr鑣 vuln閞able aux chocs ext閞ieurs en raison de l'閠roitesse de la base de production et d'exportation. Les conditions climatiques arides contribuent ?rendre la Mauritanie d閜endante d'importations alimentaires.
L'閏onomie mauritanienne est traditionnellement bas閑 sur le commerce et l'agriculture, pr閐omin閑 par l'閘evage, auxquels se sont ajout閟 avec le temps les secteurs minier et de la p阠he. Les secteurs les plus importants en mati鑢e de contribution au PIB sont: les services (avec une part d'environ 50 pour cent), et l'agriculture (environ 18 pour cent). N閍nmoins, ce sont les secteurs de la p阠he et minier qui, ensemble, couvrent la quasi-totalit?des exportations de marchandises, malgr?leur contribution relativement modeste au PIB (environ 5 et 13 pour cent respectivement). Le secteur manufacturier reste peu d関elopp?
Le commerce international joue un r鬺e important dans l'閏onomie mauritanienne. Les parts des importations et des exportations dans le PIB sont d'environ 50 et 40 pour cent respectivement. Le commerce ext閞ieur mauritanien reste tr鑣 concentr? particuli鑢ement en termes de produits. Les produits de base dominent le commerce de marchandises, surtout les exportations (le fer et les produits halieutiques). La part des produits alimentaires de base dans les importations est rest閑 relativement stable (environ 36 pour cent du total); les produits p閠roliers repr閟entent environ 16 pour cent des importations totales.
L'Union europ閑nne (UE) est le principal partenaire commercial de la Mauritanie. Selon les ann閑s, elle a absorb?entre deux tiers et trois quarts des exportations de la Mauritanie; sa part se situait ? 71 pour cent en 2000. La part de l'Asie a diminu??partir de 1994 passant de pr鑣 de 29 pour cent ?moins de 14 pour cent en 2000. En ce qui concerne les importations de la Mauritanie, l'UE est aussi le premier fournisseur du pays, avec une part de march?oscillant entre 55 et 64 pour cent dans les ann閑s 1990. Si la part de l'Am閞ique et celle de l'Afrique sont g閚閞alement rest閑s stables au cours des derni鑢es ann閑s, celle de l'Asie n'a cess?de diminuer, en particulier depuis 1995. Le commerce r間ional (?l'exception des produits p閠roliers en provenance de l'Alg閞ie) reste relativement insignifiant. La Mauritanie est importatrice nette de services, notamment de services des transport.
Cadre institutionnel et politique commerciale
En 1991, la Mauritanie a introduit dans sa nouvelle Constitution le multipartisme, le principe de la s閜aration des pouvoirs et la cons閏ration des libert閟 individuelles et collectives. Le syst鑝e politique actuel est constitu?d'un pouvoir ex閏utif, exerc?par le Pr閟ident de la R閜ublique et le gouvernement qu'il nomme, d'un pouvoir l間islatif, exerc?par le Parlement compos?de deux chambres, l'Assembl閑 nationale et le S閚at, d'un pouvoir judiciaire, et des institutions consultatives telles que le Haut Conseil islamique et le Conseil 閏onomique et social.
La responsabilit?principale relative ?l'閘aboration et ?la mise en 渦vre de la politique commerciale incombe au minist鑢e du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme. D'autres minist鑢es ont une responsabilit?directe dans leurs domaines respectifs: le minist鑢e des Affaires 閠rang鑢es et de Coop閞ation, le minist鑢e des Affaires 閏onomiques et du D関eloppement, le minist鑢e des Finances, le minist鑢e des P阠hes et de l'蒫onomie maritime, le minist鑢e du D関eloppement rural et de l'Environnement, le minist鑢e de l'Int閞ieur, des Postes et T閘閏ommunications, le minist鑢e des Mines et de l'Industrie, le minist鑢e de l'蓂uipement et des Transports, et le minist鑢e de l'Hydraulique et de l'蒼ergie. Une coordination plus approfondie entre tous ces minist鑢es permettrait ?la Mauritanie d'am閘iorer la coh閞ence de sa politique commerciale. Un cadre formel de consultation avec le secteur priv?a 閠?institu?en 1996; cette consultation est devenue une pratique r間uli鑢e depuis 1998, et semble 阾re tr鑣 appr閏i閑 par le secteur priv?mauritanien.
La lutte contre la pauvret?et l抋m閘ioration des conditions de vie de la population demeurent les objectifs principaux des politiques du gouvernement. Les objectifs g閚閞aux de la strat間ie de r閐uction de la pauvret?visent ?ramener la proportion des mauritaniens vivant au-dessous du seuil de pauvret??moins de 17 pour cent en 2015, et ?atteindre les objectifs de d関eloppement social d閒inis en mati鑢e d'閐ucation, de sant? d'acc鑣 ?l'eau potable, et d'habitat. Les autorit閟 consid鑢ent le commerce international comme un instrument essentiel dans le d関eloppement 閏onomique, et par cons閝uent dans la lutte contre la pauvret?
La Mauritanie a revu et amend?ces derni鑢es ann閑s un grand nombre de lois et r間lementations touchant au commerce afin d'am閘iorer l'environnement commercial et celui des investissements en lib閞alisant l'閏onomie, et d'actualiser la l間islation pour tenir compte de ses obligations dans le cadre du syst鑝e commercial multilat閞al. Ces modifications ont concern?des domaines vari閟 tels que l'関aluation en douane, les investissements, les march閟 publics, et la concurrence. Parmi les textes modifi閟 r閏emment (en 2002) figurent: le Code des douanes, le Code des investissements, et la loi relative aux march閟 publics. La l間islation relative ?la concurrence, qui consacre la libert?du commerce, des prix et de la concurrence, a 閠?int間r閑 en 2000 dans le nouveau Code de commerce. D'autres textes adopt閟 r閏emment sont le Code d'arbitrage, le Code des obligations et des contrats, et les textes relatifs ? l'organisation du pouvoir judiciaire.
Les efforts mauritaniens d'int間ration ?l'閏onomie mondiale sont refl閠閟 dans sa participation au syst鑝e commercial multilat閞al, et dans les initiatives r間ionales et bilat閞ales. La Mauritanie est un Membre originel de l'OMC et accorde au moins le traitement NPF ? tous ses partenaires commerciaux. La Mauritanie n'est pas signataire, ni observatrice, des Accords plurilat閞aux de l'OMC. ?l'issue du Cycle d'Uruguay, la Mauritanie a consolid?833 de ses 5 533 lignes tarifaires, soit environ 15 pour cent du total (l'agriculture incluse); 100 pour cent des lignes tarifaires concernant les produits agricoles ont 閠?consolid閟. Cependant, des confusions persistent du fait que les engagements mauritaniens d'avant (les listes de Gen鑦e, Annecy et Torquay) n'ont pas 閠?transpos閟 au syst鑝e harmonis? D'apr鑣 une reclassification pr閘iminaire effectu閑 par le Secr閠ariat de l'OMC, les consolidations tarifaires de la Mauritanie repr閟entent environ 41 pour cent du total des lignes tarifaires.
La Mauritanie a 間alement pr閟ent?une liste d'engagements pour les services. Sa liste ne comprend pas de limitations horizontales, ni d'exemptions de l'obligation du traitement NPF. Elle a pris des engagements sp閏ifiques dans le secteur du tourisme. Lors de la IVe R閡nion minist閞ielle de l扥MC ?Doha, la Mauritanie a soulign? l'importance du commerce international comme instrument de lutte contre la pauvret?et a appuy?le lancement du nouveau cycle de n間ociations multilat閞ales. Pour ce qui est du m閏anisme de r鑗lement des diff閞ends de l'OMC, la Mauritanie n'a 閠?partie prenante dans aucune affaire. Pour la plupart des notifications annuelles ?pr閟enter au titre des Accords de l'OMC, la Mauritanie n'a pas encore fait le n閏essaire.
Une 閠ude r閍lis閑 par la Banque mondiale en 2001 montre qu'en d閜it d'une croissance soutenue de l'閏onomie, et des r閒ormes commerciales importantes, la Mauritanie n'est toujours pas bien int間r閑 dans l'閏onomie mondiale. Parmi les principaux obstacles ?l'expansion du commerce mauritanien peuvent 阾re cit閟 les contraintes de l'offre (en particulier le nombre tr鑣 limit?de produits exportables), l'insuffisance des infrastructures portuaires et routi鑢es, la faiblesse des infrastructures et l'insuffisance des 閝uipements dans le domaine touristique, et le manque de moyens humains ou institutionnels pour participer plus activement au syst鑝e multilat閞al, notamment aux n間ociations. Pour faire face ?ces limitations, un programme coh閞ent d'assistance technique int間r閑 est n閏essaire.
Les domaines li閟 au commerce dans lesquels la Mauritanie a le plus besoin d'assistance sont respectivement: la connaissance des domaines touchant au syst鑝e multilat閞al, notamment dans l'enseignement universitaire, le secteur priv? ou encore parmi les fonctionnaires charg閟 de mettre en 渦vre les instruments de politique commerciale; les notifications; la mise en 渦vre des Accords de l'OMC; et la formation aux capacit閟 de n間ociation. La Mauritanie est un des trois premiers pays pilotes pour la mise en 渦vre du Cadre int間r? pour l'assistance technique li閑 au commerce en faveur des pays les moins avanc閟.
La Mauritanie a conclu divers accords li閟 au commerce avec des pays tels que l'Alg閞ie, l'蒰ypte, la Gambie, le Mali, le Maroc, le S閚間al, et la Tunisie. Il n'a pas 閠?possible de d閠erminer avec certitude le niveau des pr閒閞ences tarifaires pr関ues sous ces accords bilat閞aux. La Mauritanie fait partie de l'Union du Maghreb arabe (l'UMA), qui semble ne pas 阾re op閞ationnelle pour l'instant. Elle faisait aussi partie de la CEDEAO jusqu'?la fin de 1999, quand elle s'est retir閑 pour des raisons politiques et 閏onomiques.
La Mauritanie b閚閒icie des syst鑝es pr閒閞entiels des pays industrialis閟. Les produits mauritaniens b閚閒icient d'un traitement pr閒閞entiel non r閏iproque sur le march?de l'Union europ閑nne en vertu de l'Accord de Cotonou et du programme 揟out sauf les armes?destin?aux PMA. Des pr閒閞ences sont aussi accord閑s aux produits mauritaniens sur le march?des 蓆ats-Unis en vertu de la Loi sur la croissance et les potentialit閟 de l'Afrique, et sur les march閟 d'autres pays d関elopp閟 en vertu du Syst鑝e g閚閞alis?de pr閒閞ences (SGP).
Instruments de politique commerciale
Le r間ime commercial de la Mauritanie a 閠?lib閞alis?aux cours des derni鑢es ann閑s. La r閒orme commerciale a vis??閘iminer les barri鑢es au commerce international, et ?am閘iorer la comp閠itivit?de son secteur ext閞ieur. Les proc閐ures douani鑢es ont 閠?simplifi閑s, les taux des droits de douane rationalis閟, et la plupart des mesures non tarifaires 閘imin閑s.
En juin 2002, la Mauritanie a chang?de l間islation concernant l'関aluation en douane et utilise dor閚avant la valeur transactionnelle comme base pour l'関aluation des produits import閟. Cependant, il semble que la valeur minimale ?l'importation continue ?阾re utilis閑 pour les voitures d'occasion.
Le droit de douane est l'instrument principal de la politique commerciale mauritanienne ?la fronti鑢e. Une taxe statistique de 3 pour cent est 間alement appliqu閑 ?la plupart des produits import閟. Tous les droits de douane appliqu閟 sont des droits ad valorem, ce qui renforce la transparence du syst鑝e tarifaire mauritanien. Des droits saisonniers sont appliqu閟 ?un nombre r閐uit de produits agricoles. Les taux NPF ont 閠?r閐uits et rationalis閟 au courant des derni鑢es ann閑s (le nombre des taux a 閠?r閐uit de 13 en 1997 ?4 en 2000), et le taux maximal est pass?de 30 ?20 pour cent pendant la m阭e p閞iode. En 2002, la moyenne simple des taux NPF appliqu閟 (sans la taxe statistique) est de 10,6 pour cent, avec une moyenne de 10,3 pour cent pour les produits manufactur閟 et de 12 pour cent pour les produits agricoles (d閒inition de l'OMC). Le niveau de consolidation des droits NPF reste plus 閘ev? Les droits NPF sur les produits agricoles ont 閠?consolid閟 aux taux de 25 pour cent, 30 pour cent, 50 pour cent et 75 pour cent, selon la cat間orie de produits; et les droits sur les autres produits (notamment le cuir, le caoutchouc, les chaussures et articles de voyage, ainsi que le mat閞iel de transport) au taux uniforme de 30 pour cent. La r閐uction de l'閏art entre taux consolid閟 et taux appliqu閟, tout en gardant le degr?d'ouverture actuel du march? am閘iorerait davantage la pr関isibilit?du r間ime tarifaire mauritanien. Une certaine progressivit?des droits NPF appliqu閟 est observable dans certaines branches, mais dans l'ensemble, la situation est assez nuanc閑.
Globalement, les taux appliqu閟 aux mati鑢es premi鑢es sont l間鑢ement sup閞ieurs ?ceux appliqu閟 aux produits interm閐iaires, mais ils sont inf閞ieurs ?ceux qui s'appliquent aux produits transform閟, ce qui t閙oigne de la protection relativement 閘ev閑 accord閑 ? certains produits agricoles de base. En g閚閞al, la progressivit? est un peu plus forte dans l'industrie que dans l'agriculture, bien qu'il y ait de grandes disparit閟 selon les branches d'activit?
Les produits import閟 sont 間alement soumis ?une taxe sur la valeur ajout閑 (14 pour cent), et certains produits ?des droits d'accises. Les taux qui s'appliquent aux produits import閟 sont les m阭es que ceux appliqu閟 aux produits locaux.
Certains op閞ateurs b閚閒icient d'une exon閞ation de la fiscalit? g閚閞ale ?la fronti鑢e. Les exon閞ations et exemptions de droits et taxes ?l抜mportation sont class閑s dans les cat間ories suivantes: exemptions de la Soci閠?nationale industrielle et mini鑢e (SNIM); Code des investissements; aides et dons; franchises diplomatiques; exemptions exceptionnelles; exon閞ations partielles; et autres exemptions et exon閞ations. Le Code des douanes pr関oit 間alement un r間ime de ristourne de droits, dans le cadre duquel les exportateurs b閚閒icient du remboursement partiel ou total des droits acquitt閟 sur les intrants import閟.
Le r間ime d'importation mauritanien contient peu de barri鑢es non tarifaires. L'importation de la plupart des produits ne requiert pas de licence d'importation. Les restrictions dont les importations font l'objet sont relativement peu nombreuses et visent surtout ?assurer la s閏urit? l'ordre public et la sant? Le dernier syst鑝e de contingents, qui liait l'importation de riz ?l'achat de paddy local, a 閠?supprim?en 1999. La Mauritanie ne dispose pas de syst鑝e de normalisation et de contr鬺e de la qualit? ni d'infrastructures ad閝uates pour les essais et la m閠rologie. Il semble que des normes fran鏰ises, am閞icaines, ou d'autres normes internationales peuvent 阾re appliqu閑s et demand閑s lors de l'importation de produits en Mauritanie, pour des motifs tels que la s閏urit?et la sant?
Le nouveau Code des march閟 publics, mis en 渦vre en 2002, am閘iore la transparence du r間ime, mais garde une possibilit?d'accorder aux entreprises mauritaniennes une marge de pr閒閞ence allant jusqu'? 15 pour cent. La Mauritanie n'a pas de l間islation particuli鑢e concernant l'application de mesures antidumping, de mesures compensatoires ou de mesures de sauvegarde. Certaines dispositions concernant des mesures antidumping figurent dans le Code des douanes, qui conf鑢e au pr閟ident le droit d'appliquer, par ordonnance, des mesures antidumping et des mesures compensatoires, si cela est n閏essaire; cependant aucune mesure de ce genre n'a 閠?appliqu閑 ?ce jour.
Le r間ime des exportations a 間alement 閠?lib閞alis? La Mauritanie n'impose pas d'interdictions ou restrictions quantitatives sur les exportations; elle n'exige pas de licences ?l'exportation. Les taxes ?l'exportation ont 閠?閘imin閑s, sauf celles touchant les produits de la p阠he p閘agique et les produits de la p阠he artisanale. Le gouvernement n'accorde pas de subsides explicites aux exportations.
Il n'existe pas de mesures sp閏ifiques d'incitations destin閑s aux entreprises mauritaniennes. Certaines mesures actuellement en vigueur donnent la possibilit?aux entreprises de b閚閒icier des avantages fiscaux tels que le remboursement de la TVA, l'amortissement d間ressif et diff閞? et le syst鑝e des points francs pour les entreprises exportatrices.
La l間islation applicable ?la protection de la propri閠? intellectuelle a 閠?r関is閑 au niveau r間ional (dans le cadre de l'Organisation africaine de la propri閠?intellectuelle, OAPI). Les obligations internationales de la Mauritanie relatives aux droits de propri閠?intellectuelle sont r間ies par l'Accord de Bangui r関is?de 1999, entr?en vigueur en 2002. D'apr鑣 les autorit閟 mauritaniennes, la r関ision avait pour objectif de rendre le syst鑝e r間ional conforme ?l'Accord sur les ADPIC. Le respect des droits de propri閠?intellectuelle rel鑦e de la comp閠ence des autorit閟 nationales.
Politiques sectorielles
La Mauritanie n'applique pas de politique commerciale sp閏ifique aux secteurs. Le nouveau Code des investissements, promulgu?en 2002, 閠ablit les points francs comme l'instrument principal pour promouvoir les exportations. Il s'applique ?tous les secteurs de l'閏onomie et, contrairement ?l'ancien Code, ne d閒init plus des domaines prioritaires. D'une mani鑢e g閚閞ale, le nouveau Code simplifie substantiellement les incitations financi鑢es et 閘imine les r間imes sp閏iaux (?l'exception de celui de la compagnie nationale SNIM).
Dans le pass? le gouvernement mauritanien a poursuivi une politique d'autosuffisance alimentaire, mais actuellement, le secteur agricole est lib閞alis? Un des principaux 閘閙ents de la r閒orme a 閠? le d関eloppement du cr閐it agricole, initialement destin??la production du riz uniquement, et par la suite mis ?la disposition d'autres activit閟. Plusieurs programmes sont en cours, le plus important 閠ant le Programme de d関eloppement int間r?de l抋griculture irrigu閑 en Mauritanie (PDIAIM). Ce programme vise, essentiellement, ?accro顃re la valeur ajout閑 dans le secteur agricole, et ? augmenter l'emploi et les revenus des populations vivant dans la vall閑 du fleuve S閚間al. Les principales mesures pr関ues sont la mise en place d'un cadre l間al et institutionnel favorable, le d関eloppement des infrastructures de base, la diversification des productions et l'att閚uation de l'impact sur l'environnement.
La p阠he constitue l'un des secteurs essentiels de l'閏onomie mauritanienne. ?ses d閎uts, dans les ann閑s 1970, la politique des p阠hes 閠ait plus protectionniste et cherchait avant tout ? favoriser la cr閍tion d'une flottille nationale de p阠he industrielle; en 1994 la politique des p阠hes a 閠?r閛rient閑 et ax閑 principalement sur la protection des ressources, la rationalisation de l'effort de p阠he, l'am閘ioration des performances du secteur, et la poursuite du d閟engagement de l'蓆at des activit閟 de production et de commercialisation. Le nouveau Code des p阠hes de 2000 continue ?suivre ces principes et met l'accent sur le d関eloppement ma顃ris?de la p阠he commerciale, l抏xpansion de la p阠he artisanale, et la r閛rganisation et modernisation de la flotte mauritanienne, et le d関eloppement des exportations de produits transform閟. La Mauritanie a sign?des accords bilat閞aux en mati鑢e de p阠he avec l'Alg閞ie, le Japon, le Maroc, la Russie, le S閚間al, la Tunisie, et l'Union europ閑nne. Concernant les exportations, la Soci閠?mauritanienne de commercialisation des p阠hes (SMCP) garde le monopole de commercialisation des produits halieutiques soumis ?l'obligation de d閎arquement (essentiellement les c閜halopodes). L'exportation des autres esp鑓es est libre.
Le secteur minier est consid閞?comme offrant un grand potentiel pour le pays. C'est 間alement un des secteurs principaux de l'閏onomie mauritanienne; les exportations des minerais de fer repr閟entent environ 60 pour cent des exportations totales du pays. En 1999, le gouvernement a 閠abli, avec l'assistance de la Banque mondiale, le Projet de renforcement institutionnel du secteur minier (PRISM) ayant comme objectif principal, l'am閘ioration de la capacit?et de la comp閠itivit?de la Mauritanie pour attirer des investissements priv閟 afin de d関elopper le secteur minier. Un nouveau code minier a 閠?promulgu?en 1999, visant ?stimuler et encourager les investissements dans la recherche et la production min閞ale.
Le secteur manufacturier mauritanien est peu d関elopp? En excluant la transformation des produits halieutiques, le secteur contribue pour environ 4,2 pour cent au PIB (8,4 pour cent en l'incluant). La quasi-totalit? de la production manufacturi鑢e est consomm閑 localement.
Le processus de lib閞alisation et privatisation des services, tels que les services financiers ou d'assurance, a commenc??la fin des ann閑s 1980. Presque toutes les banques ont 閠?privatis閑s. Pour am閘iorer le financement des secteurs traditionnels, le gouvernement a adopt?en 1998 une nouvelle loi sur la micro-interm閐iation financi鑢e. Afin d'aider le financement des secteurs 閏onomiques ? fort potentiel de cr閍tion d'emplois, les autorit閟 ont favoris?la cr閍tion d'institutions sp閏ialis閑s, telles que l'UNCACEM pour l'agriculture ou l'UNCOPAM pour la p阠he artisanale. La lib閞alisation des services du transport a閞ien et des t閘閏ommunications de base a commenc?au d閎ut des ann閑s 1990. Une nouvelle l間islation sur le transport a閞ien est en pr閜aration et celle des t閘閏ommunications a 閠?閠ablie en 1999. La privatisation d'Air Mauritanie et de Mauritel ont 閠?achev閑s en 1999 et 2001 respectivement. Le secteur du tourisme est largement ouvert ?la participation 閠rang鑢e. Les investissements dans le secteur ont augment?depuis l'adoption d'une nouvelle loi en 1996.
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Rapport du gouvernement
ORGANE
D'EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES
MAURITANIE
Rapport du gouvernement Parties I et II
Avec une population estim閑 ?2,6 millions d'habitants, la Mauritanie couvre une superficie de 1.030.000 km? Elle est limit閑 au nord par l'ex-Sahara Occidental et l'Alg閞ie, ?l'est par le Mali, au sud par le Mali et le S閚間al et ?l'ouest par l'Oc閍n Atlantique.
Depuis un peu plus d'une d閏ennie, le gouvernement Mauritanien a engag? avec l'aide de ses partenaires au d関eloppement, des r閒ormes ambitieuses, qui ont touch?l'ensemble de la vie politique, 閏onomique et sociale du pays.
Initi閑 en 1986, la d閏entralisation a d閎ouch?sur la mise en place de 208 communes. En 1991, une d閙ocratie pluraliste a 閠? instaur閑 avec l'adoption d'une Constitution qui garantit les libert閟 fondamentales et la s閜aration des pouvoirs ex閏utif, l間islatif et judiciaire.
Les programmes successifs de r閒ormes 閏onomiques engag閟 depuis 1985 ont permis d'assainir la situation financi鑢e de l'蓆at et des entreprises publiques, de stabiliser le cadre macro閏onomique, de lib閞aliser les march閟 et les prix, d'am閘iorer l'environnement juridique et judiciaire des affaires, de favoriser le d関eloppement du secteur priv? d'am閘iorer l'offre des infrastructures et de recentrer l'Etat sur ses missions essentielles de r間ulation, d'allocation des ressources et de d関eloppement des services sociaux de base.
En d閏embre 2000, le gouvernement a finalis?une strat間ie de r閐uction de la pauvret?qui a 閠?approuv閑 en 2001 par l'ensemble de ses partenaires au d関eloppement et notamment la Banque Mondiale et le Fonds mon閠aire international. Cette strat間ie s'appuie sur trois objectifs:
une croissance acc閘閞閑 avec un taux de 7%;
un ancrage de cette croissance dans la sph鑢e des pauvres sur la base d'une approche participative;
la r閍lisation de programmes destin閟 aux plus pauvres et un d関eloppement des ressources humaines, en particulier dans les domaines de l'閐ucation, de la sant?et de l'acc鑣 aux autres services de base.
La stabilit?de l'environnement macro閏onomique associ閑 ?la recherche d'une efficacit?accrue des d閜enses publiques, la dynamisation du secteur priv?national, la mise en 渦vre de mesures attractives pour l'investissement priv?閠ranger et le renforcement de la comp閠itivit?de l'閏onomie, et en particulier des secteurs orient閟 vers l'exportation, constituent les principaux axes de la politique actuellement poursuivie par le gouvernement en vue d抋tteindre les objectifs d閒inis dans la strat間ie de r閐uction de la pauvret?
Par ailleurs, le gouvernement a entam?une nouvelle phase de rationalisation de la gestion publique par la mise en 渦vre d'une programmation pluriannuelle des d閜enses publiques.
Ce cadre de programmation qui vise ?accro顃re l'efficacit?et la coh閞ence d'ensemble de l'allocation des ressources a 閠?mis en 渦vre dans les secteurs de la sant?et de l'閐ucation en 2001 tandis que les Cadres de d閜ense ?moyen terme (CDMT) des secteurs du d関eloppement rural, du d関eloppement urbain et des infrastructures de transport seront introduits par la Loi de finances 2003.
Il est 間alement envisag?de proc閐er ?l'informatisation totale de la cha頽e de la d閜ense publique, ?la d閏oncentration des cr閐its et ?une d閏entralisation plus pouss閑 afin de renforcer la recherche de l'efficacit?et l'efficience allocative des ressources publiques.
Le cadre juridique et institutionnel des affaires
Dans le but d'am閘iorer l'environnement des affaires et d'attirer l'investissement direct 閠ranger, le gouvernement a entrepris la r閒orme du syst鑝e juridique et judiciaire.
Aussi, le cadre juridique et judiciaire des affaires a 閠?r閒orm?et harmonis?par la r関ision ou l'adoption de nouveaux textes portant sur le droit des affaires: code du commerce, code des contrats et obligations, code d'arbitrage, code de proc閐ure civile, commerciale et administrative, code des investissements, etc.
Le Code de l'arbitrage adopt?en 2000 d閒init les diff閞entes formes d抋rbitrage, institue des proc閐ures transparentes qui accordent la primaut?au droit et au respect de la volont?des parties, fixe les modalit閟 d抏x閏ution de la sentence arbitrale ainsi que les voies de recours.
Le Code des march閟 publics vient d'阾re modifi?en vue de l'adapter ?l'関olution de l'閏onomie et de favoriser le d関eloppement des affaires par une simplification des proc閐ures.
Un nouveau Code des Investissements a 閠?adopt?en janvier 2002. Les priorit閟 fix閑s par ce code portent sur l'encouragement et la s閏urisation de l'investissement priv?national et 閠ranger ainsi que la facilitation des d閙arches administratives n閏essaires ? l'approbation des projets d'investissement.
Pour tenir compte des besoins d'investissement du pays et du r間ime particulier de 揚(yáng)oints Francs?d閒inis par ce code, le niveau de pression fiscale a 閠?sensiblement r閐uit dans le cadre de la loi de finances 2002.
La Mauritanie est li閑 par des conventions de protection des investissements avec plusieurs pays. Elle en a sign?plusieurs autres l抋nn閑 pass閑 ?Bruxelles, en marge de la Troisi鑝e Conf閞ence des Nations Unies sur les pays les moins avanc閟 (PMA).
L'adh閟ion ?la Convention internationale de New York relative ?l'ex閏ution et ?la reconnaissance des sentences arbitrales t閙oigne de la volont?de renforcer la modernisation du cadre juridique et institutionnel des affaires et favoriser les investissements dans un environnement s閏uris?