Cette réunion nous a permis de mieux comprendre l'évolution de la politique et des pratiques commerciales de la Turquie depuis le précédent examen en 1998 et les défis qu'il faudra relever. Nous avons eu un dialogue approfondi et de vaste portée, stimul?par Mme Ülker Güzel, Sous Secrétaire au commerce extérieur, et sa délégation, ainsi que par les observations perspicaces de notre présentateur, M. l'Ambassadeur Péter Balás.

Les Membres ont pris note avec satisfaction des mesures que la Turquie a prises pour stabiliser son économie et l'ont encouragée ?poursuivre ses réformes structurelles. Ils l'ont félicitée pour son programme de réforme 2002 2004, engag??la suite de la crise économique de 2000 2001. Ils ont exprim?l'espoir que le programme contribuerait ? redresser la situation économique du pays qui restait fragile et se caractérisait par une forte inflation, un lourd endettement public et des périodes successives de croissance économique et de récession.

Les Membres ont pris note de l'attachement de la Turquie au système commercial multilatéral et ?l'OMC. Certains ont relev?que l'adhésion ?l'UE demeurait l'objectif ultime de la Turquie. Dans cette optique, le pays appliquait de plus en plus sa politique commerciale dans le contexte d'accords commerciaux bilatéraux et régionaux en vue d'honorer ses obligations dans le cadre de l'union douanière avec l'UE. Certains Membres craignaient que la participation ?des arrangements préférentiels complique encore le régime commercial de la Turquie. Certains Membres ont fait observer que le pays appliquait des droits de douane autres qu'ad valorem ?des produits pour lesquels il avait consolid?les droits ?des taux ad valorem. Ils ont soulign? qu'une réforme tarifaire plus poussée, y compris la réduction des marges entre les taux consolidés et les taux effectivement appliqués, renforcerait la prévisibilit?du régime tarifaire. Des préoccupations ont ét?exprimées quant au fait que la Turquie avait assez fréquemment recours ?des mesures antidumping.

Les Membres ont salu?le vaste programme de 2001 2005 mis en place par la Turquie pour restructurer l'agriculture, mais ont appel? l'attention sur le fait que ce secteur échappait ?la concurrence en étant exclu des accords commerciaux préférentiels conclus par le pays et en bénéficiant d'une forte protection tarifaire et d'aides d'État. Ils ont félicit?la Turquie d'avoir pris des mesures pour libéraliser les sous secteurs de l'électricit?et du gaz naturel et de s'être attaquée ?certains problèmes structurels rencontrés par les activités de services, comme la banque et les télécommunications.

Les Membres ont par ailleurs demand?des précisions sur d'autres questions, notamment les suivantes: procédures douanières; imposition interne; licences d'importation; normes et mesures SPS; incitations ? l'exportation et ?l'investissement; marchés publics; protection des droits de propriét?intellectuelle; participation de l'État dans les secteurs minier, énergétique et manufacturier; et réformes commerciales dans divers sous secteurs de services.

Les Membres ont remerci?la délégation turque pour les réponses qu'elle avait apportées ?leurs questions; ils attendaient avec intérêt les réponses aux questions demeurées en suspens.

En conclusion, je dirai que les nombreuses questions posées ?l'avance et le grand nombre de participants ?la réunion attestent le rôle important que la Turquie joue dans le système commercial multilatéral. J'encourage la Turquie ?continuer ?améliorer ses engagements multilatéraux et ?mettre en œuvre son programme de réforme économique en vue de renforcer la prévisibilit?et la crédibilit?de son régime commercial. Les partenaires commerciaux peuvent apporter leur contribution en assurant la pleine ouverture de leurs marchés aux exportations turques.