Ce premier examen de la politique commerciale de la Gambie a ét? fructueux et complet et nous permet de mieux comprendre aujourd'hui la politique et les pratiques commerciales de ce pays. Il a ét?facilit? par la précieuse contribution de S.E. M. Edward Singhatey, Ministre du commerce, de l'industrie et de l'emploi, et de la délégation qui l'accompagnait, ainsi que par les observations judicieuses de notre présentateur, M. Neil McMillan.

Les Membres ont salu?les réformes lancées unilatéralement par la Gambie depuis la fin des années 90. Ces réformes ont considérablement libéralis?l'économie et ont permis au pays d'avoir un taux de croissance du PNB réel supérieur ?5 pour cent en moyenne sur la période 1998-2001. Compte tenu des récents dérapages qui ont mis en évidence la vulnérabilit?de l'économie, les Membres ont encourag?la Gambie ? consolider ses réformes macro-économiques en vue de promouvoir l'investissement priv?et de diversifier la production et les exportations, afin qu'elle puisse atteindre son objectif de devenir un pays ?revenu intermédiaire d'ici ?2020.

Les Membres ont soulign?que la Gambie n'avait appliqu?aucune préférence tarifaire et qu'elle s'en était totalement remise au système commercial multilatéral pour promouvoir son commerce. Tout comme la Gambie, ils souhaitaient voir progresser les négociations dans le cadre du Programme de Doha pour le développement. Certains Membres ont signal? que la poursuite des réformes tarifaires, y compris la réduction de l'écart entre les taux consolidés et les taux appliqués, et l'augmentation du nombre des produits visés par les consolidations tarifaires amélioreraient la prévisibilit?du régime tarifaire. Les Membres ont encourag?la Gambie ?mettre en œuvre l'Accord de l'OMC sur l'évaluation en douane et ?faire en sorte que les procédures douanières n'entraînent pas de coûts supplémentaires pour les importateurs.

Les Membres ont not?que la politique agricole gambienne avait pour objectifs de relever les revenus ruraux et de garantir la sécurit? alimentaire, et ont demand?des éclaircissements concernant la réglementation du régime foncier et les efforts entrepris pour accroître la valeur ajoutée dans le secteur. Ils ont considér?favorablement le projet de la Gambie de développer son secteur manufacturier afin de réduire la pauvret?et de diversifier son économie. Certains Membres ont mentionn?le rôle de la Gambie dans le commerce international des diamants, et l'ont vivement encouragée ?envisager sa participation au processus de Kimberley. Les Membres ont félicit?la Gambie d'avoir pris des engagements substantiels dans certains sous-secteurs de services, mais l'ont priée instamment de lancer des réformes pour rendre sa politique et ses pratiques davantage conformes ?ses engagements.

Les Membres ont également pos?des questions sur d'autres sujets, notamment sur le programme des réformes économiques futures, l'imposition intérieure, les normes et les mesures SPS, les marchés publics, les zones franches, les incitations ?l'investissement, la privatisation et la protection des droits de propriét?intellectuelle.

Les Membres ont remerci?la délégation gambienne de ses réponses et attendaient avec intérêt de recevoir des réponses écrites aux éventuelles questions en suspens.

En conclusion, j'ai le sentiment que le présent examen a montr?la détermination des autorités gambiennes ?poursuivre la libéralisation de l'économie de leur pays. Je note avec satisfaction que de nombreux Membres ont indiqu?par quels moyens ils fournissaient une assistance technique liée au commerce ?la Gambie et se sont engagés ?continuer de l'aider. Néanmoins, il me paraît important d'attirer l'attention sur les problèmes que rencontre la Gambie sur le plan de l'offre et qui doivent encore être réglés. Un renforcement de l'aide de la part de la communaut?internationale aidera la Gambie ?s'intégrer pleinement au système commercial multilatéral, et j'exhorte aussi bien les Membres que le Secrétariat de l'OMC ?être ?l'écoute de ce besoin.