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NOTE:
CET ARTICLE A POUR OBJET D’AIDER LE PUBLIC À MIEUX COMPRENDRE L’ÉVOLUTION
DE LA QUESTION À L’OMC. BIEN QUE TOUT AIT ÉTÉ FAIT POUR GARANTIR L’EXACTITUDE
DES RENSEIGNEMENTS QUI Y FIGURENT, L’ARTICLE NE PRÉJUGE PAS DES
DISPOSITIONS DES GOUVERNEMENTS MEMBRES. LE RÉSUMÉ OFFICIEL DES DÉBATS
FIGURE DANS LE COMPTE RENDU DE LA RÉUNION.
VOIR AUSSI:
POUR EN SAVOIR PLUS
sur les “trois sœurs” dans le domaine SPS — les organismes
internationaux de normalisation:
> Codex Alimentarius
> Organisation mondiale de la santé animale
> Convention internationale pour la protection des végétaux
Le Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires
(SPS) a également approuvé, à titre provisoire, un rapport à l'issue de son
troisième examen du fonctionnement de l'Accord SPS. Ce document, initialement
prévu pour la fin de 2009, sera considéré comme officiellement approuvé si
aucune objection n'est exprimée d'ici au 15 avril. (Une fois confirmé, il
devrait être publié sous la cote G/SPS/53.) Il couvre les quatre années écoulées
et identifie les futurs domaines d'action du Comité.
Le Comité a poursuivi ses discussions sur les normes du secteur privé. Certains
Membres ont réclamé une interprétation plus claire du lien entre ces normes et
l'Accord SPS, qui porte essentiellement sur les normes publiques.
Le nombre de problèmes commerciaux spécifiques soulevés devant le Comité depuis
1995 approchant désormais 300, les Membres ont continué de formuler des
observations sur leurs mesures respectives, y compris sur des sujets ordinaires
comme la grippe aviaire, la maladie de la vache folle (ESB) et le virus H1N1.
Quelques détails
Nouveaux observateurs
Les nouveaux observateurs comprennent la Communauté
économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Communauté des États
sahélo-sahariens (CEN-SAD) et la Communauté de développement de l'Afrique
australe (CDAA). À l'instar d'autres observateurs du Comité SPS, ils deviendront
à partir de juin des observateurs “ad hoc”, qui seront invités en fonction des
réunions. Cette solution a été mise en place en attendant que les Membres
parviennent à une approche commune concernant les observateurs pour tous les
thèmes examinés par l'OMC.
Le Comité compte déjà des organisations régionales ayant le statut
d'observateur, à savoir l'Organisme international régional contre les maladies
des plantes et des animaux (OIRSA), présent dans certains pays d'Amérique
latine, I'Institut interaméricain de coopération pour l'agriculture (IICA), le
Système économique latino-américain (SELA) et l'Association européenne de
libre-échange (AELE).
Plusieurs pays africains se sont dits très désireux de voir leurs trois
organisations accéder au statut d'observateur, car celles-ci aident les pays à
améliorer leur capacité à se conformer aux normes internationales, et donc à
exporter sur les marchés internationaux. En outre, les observateurs régionaux
pourront aider les délégations qui ont des difficultés à assister à toutes les
réunions à rester informées des travaux menés à l'OMC.
Enfin, l'accession de ces organisations au statut d'observateur est aussi
étroitement liée à l'assistance technique dont elles bénéficient de la part de
certains pays développés dans le domaine sanitaire et phytosanitaire.
Problèmes spécifiques: généralités
L'une des principales fonctions du Comité SPS est de
donner aux Membres la possibilité d'exprimer leurs préoccupations concernant
leurs mesures SPS respectives. Cela s'inscrit dans ses tâches courantes aux fins
de la supervision de la mise en œuvre de l'Accord.
Le tout dernier bilan des problèmes commerciaux spécifiques a aussi été présenté
lors de cette réunion. Depuis 1995, année de la création de l'OMC, jusqu'à la
fin de l'année 2009, 290 questions ont été soulevées. À titre de comparaison,
seulement 36 différends formels invoquaient l'Accord SPS, sur plus de 400, tous
thèmes confondus, portés devant l'OMC au cours de la même période.
Même si un certain nombre de problèmes soulevés par le Comité SPS ne peuvent pas
donner lieu à des différends, les discussions du Comité sont aussi considérées
en partie comme une manière d'éviter de telles procédures.
Nombre de nouvelles questions soulevées par année
Avec 42 nouveaux problèmes spécifiques, l'année 2002 a
connu un pic. Mais depuis 2006, ce chiffre reste inférieur à 20. En 2009,
seulement 13 nouveaux problèmes spécifiques ont été soulevés.
La majorité des affaires (40%) concerne la santé animale. La maladie de la vache
folle (ESB), la fièvre aphteuse et la grippe aviaire représentent plus des deux
tiers d'entre elles.
Globalement, il a été trouvé des solutions pour 79 affaires et des solutions
partielles pour 18 affaires, et 193 affaires sont en cours (ou ont été résolues
sans que cela ait été notifié à l'OMC).
Le rapport met en évidence la participation active des pays en développement:
ils ont exprimé des préoccupations et posé des questions, individuellement ou
collectivement, sur environ la moitié des questions soulevées (146).
Le document est divisé en quatre parties: G/SPS/GEN/204/Rev.10 (22 pages en français), qui consiste en un résumé statistique et une liste des questions; G/SPS/GEN/204/Rev.10/Add.1 (59 pages en français), qui donne des détails sur les 29 problèmes soulevés en 2009, dont 13 sont nouveaux; G/SPS/GEN/204/Rev.10/Add.2 (195 pages en français), qui récapitule les questions non examinées en 2009 mais pour lesquelles aucune solution n'a été notifiée; et G/SPS/GEN/204/Rev.10/Add.3 (81 pages en français), qui récapitule les questions pour lesquelles une solution a été notifiée. Tous ces documents sont disponibles dans Documents en ligne de l'OMC. Il est également possible de consulter ces données dans le Système de gestion des renseignements SPS de l'OMC.
Problèmes spécifiques discutés à la réunion
Les numéros de code, par exemple “n° 278”, renvoient à
des questions particulières et peuvent servir de clés de recherche dans le
Système de gestion des renseignements SPS de l'OMC.
Plusieurs des questions examinées avaient déjà été soulevées lors de réunions
précédentes. Celles qui sont résumées ci-après sont généralement celles qui ont
suscité des préoccupations chez plusieurs Membres. La liste complète des
questions portées à l'ordre du jour figure sous la section “P.S.” ci-dessous.
Nouvelles prescriptions imposées par
l'Australie pour l'importation de viande bovine. L'Australie a décrit les
mesures qu'elle prenait pour réviser ses prescriptions et a indiqué qu'une
analyse des risques à l'importation serait requise et que celle-ci prendrait
jusqu'à deux ans. Le Canada, l'Union européenne et les États-Unis ont été déçus
par l'annonce faite le 9 mars concernant un délai de deux ans pour la viande
bovine fraîche. Ils croyaient avoir compris que ce lent processus ne serait plus
nécessaire. L'Australie a dit qu'elle tiendrait compte de leurs préoccupations
et qu'elle aurait recours à des méthodes scientifiques, dont celles de
l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), qui figure parmi les
organismes à activité normative reconnus par l'Accord SPS.
L'UE et la Suisse ont de nouveau exprimé leur crainte plus générale à l'égard
des restrictions à l'importation pratiquées par certains pays en raison de l'ESB,
y compris sur des produits considérés par l'OIE comme sans danger pour la santé.
Prescriptions de l'UE concernant les étiquettes
de mise en garde sur les colorants artificiels: Ces colorants sont
utilisés dans les boissons et les confiseries, y compris celles à destination
des enfants. Les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et le Mexique ont dit que cet
étiquetage serait source d'inquiétude alors que les recherches scientifiques (y
compris une étude, fréquemment mentionnée, de l'Université de Southampton) ont
démontré l'innocuité de ces colorants. L'UE a dit que l'étude de Southampton, en
éveillant l'intérêt du public, avait conduit à rendre obligatoires les
étiquettes de mise en garde qui visent à offrir aux consommateurs une liberté de
choix. L'UE a indiqué que, grâce à la période de transition de 18 mois, les
sociétés avaient le temps de s'adapter, et que les producteurs européens
devaient faire de même.
Plainte de la Colombie à l'encontre du
Venezuela (n° 290): La Colombie s'est de nouveau plainte de ce que le
Venezuela avait interrompu la délivrance de certificats d'importation, ce
qu'elle considérait comme préjudiciable à la quasi-totalité de ses exportations
agricoles vers ce pays. Le Venezuela a nié tout effet de distorsion des échanges
et a demandé à la Colombie de lui présenter copies des preuves citées.
L'Équateur, la Bolivie et Cuba ont apporté leur soutien au Venezuela et ont
incité les deux parties à parvenir à un règlement à l'amiable.
Mesures prises par l'Inde contre la grippe
aviaire (n° 185): L'UE et les États-Unis ont réitéré leur plainte à
l'encontre des restrictions à l'importation appliquées par l'Inde, par exemple
sur les porcs et les produits à base de viande de volaille, les jugeant
injustifiées et contraires aux normes de l'Organisation mondiale de la santé
animale (OIE). L'Inde a réaffirmé la nécessité de ces mesures pour la protection
de la santé.
Autres problèmes commerciaux spécifiques:
D'autres questions ont fait l'objet de discussions: la plainte du Costa Rica au
sujet des restrictions appliquées par les États-Unis aux plantes d'ornement de
plus de 18 pouces (les États-Unis ont dit qu'ils collaboraient avec le Costa
Rica pour trouver une solution scientifique et qu'ils attendaient des
renseignements du Costa Rica); une plainte du Brésil concernant les
restrictions à l'importation appliquées par la Malaisie aux plantes et produits
végétaux; les préoccupations de la Chine face au maintien par les États-Unis des
restrictions à l'importation de produits à base de viande de volaille cuits (n°
256, problème spécifique examiné plusieurs fois).
Normes du secteur privé
Les consultations menées par une trentaine de Membres
dans le cadre d'un groupe de travail spécial se sont poursuivies plus tôt dans
la semaine. Au sein du Comité, le Kenya a indiqué que la disposition de l'Accord
SPS sur ce sujet mériterait d'être clarifiée.
L'Accord portant essentiellement sur les mesures émanant du secteur public,
certains Membres doutent de la capacité du Comité à agir sur les normes du
secteur privé. L'article 13 de l'Accord inclut la phrase suivante: “[Les
Membres] prendront toutes mesures raisonnables en leur pouvoir pour faire en
sorte que les entités non gouvernementales de leur ressort territorial, ainsi
que les organismes régionaux dont des entités compétentes de leur ressort
territorial sont membres, se conforment aux dispositions pertinentes du présent
accord.” Cependant, il n'existe aucune indication quant à la façon de procéder.
Avec cette question, examinée pour la première fois en 2005, le Comité SPS s'est
aventuré en territoire relativement nouveau — le Comité s'intéressant
généralement aux normes établies par des organismes de normalisation ou par les
pouvoirs publics. Plusieurs pays en développement, en particulier, craignent que
les normes privées ne sapent les disciplines négociées dans le cadre de l'Accord
SPS (voir aussi les
archives SPS).
Médiation du Président
Les Membres ont poursuivi leur réflexion quant à
l'opportunité de miser sur des règles spécifiques dans le domaine SPS tant que
des directives similaires couvrant toutes les questions n'auraient pas été
convenues dans le cadre des négociations du Cycle de Doha sur l'accès aux
marchés pour les produits non agricoles (AMNA).
Cette discussion vient du fait que l'Argentine et les États-Unis ont proposé des
directives d'application pour l'article
12:2 de l'Accord SPS, qui impose la tenue de consultations entre les Membres
pour résoudre les questions. L'Argentine et les États-Unis proposent en
particulier que les Membres aient recours aux “bons offices“ du Président pour
régler les problèmes commerciaux spécifiques. L'Inde et plusieurs autres pays en
développement préféreraient attendre l'issue des négociations sur l'AMNA.
Présidente: Mme Miriam Chaves
(Argentine)
Prochaines réunions
Ces dates (des réunions informelles se tiendront les autres jours de la semaine) pourraient encore être modifiées:
-
29-30 juin
-
20—21 octobre 2010
____________________________
P.S.
Voici quelques-unes des questions/préoccupations soulevées ou informations communiquées pendant la réunion.
Activités des Membres
-
Argentine — lutte contre la mouche des fruits (G/SPS/GEN/994)
-
Indonésie — mise en œuvre de la NIMP n° 15
-
Zambie — activités des services des normes phytosanitaires et de la phytoquarantaine (G/SPS/GEN/996)
-
Australie — mesures liées à l'ESB et politique en matière d'importation de produits alimentaires
-
Madagascar — renseignements sur le Comité SPS national et autres arrangements
-
Malawi — mise à jour sur les récentes activités dans le domaine SPS
Problèmes commerciaux spécifiques
Nouvelles questions
-
Mesures liées à l'ESB imposées par le Taipei chinois — préoccupations du Canada
-
Prohibition des plantes ornementales d'une taille supérieure à 18 pouces — préoccupations du Costa Rica
-
Exportations par la France de caramboles en provenance de la Guyane française et risques liés à la mouche des fruits — préoccupations du Brésil
-
Restriction à l'importation imposée par la Malaisie sur les végétaux et produits végétaux — préoccupations du Brésil
-
Étiquettes de mise en garde de l'UE sur les colorants artificiels — préoccupations des États-Unis
Questions soulevées précédemment
Les numéros de code, par exemple “n° 267”, renvoient à des questions particulières et peuvent être utilisés comme clés de recherche dans le Système de gestion de renseignements SPS de l'OMC
-
Système pour l'application des limites maximales de résidus (LMR) de pesticides du Japon — préoccupations de la Chine (n° 267)
-
Restrictions à l'importation de produits de viande de volaille cuits en provenance de Chine imposées par les États-Unis — préoccupations de la Chine (n° 256)
-
Restrictions à l'importation en raison de l'ESB — préoccupations de l'Union européenne (n° 193)
-
Restrictions imposées par l'Inde en raison de la grippe aviaire — préoccupations des États-Unis (n° 185)
-
Suspension par le Venezuela de l'inspection et de l'émission des certificats phytosanitaires et zoosanitaires (G/SPS/GEN/983) — préoccupations de la Colombie (n° 290)
-
Règle concernant l'importation de produits de l'artisanat en bois imposée par les États-Unis (G/SPS/N/USA/1921) — préoccupations de la Chine (n° 284)
Examen des notifications spécifiques reçues
-
Mesures à l'importation d'animaux et de produits d'origine animale imposées par l'Ukraine (G/SPS/N/UKR/3/REV.2 et Add.1) — préoccupations de l'Union européenne
-
Limite maximale de résidus (LMR) proposée par le Canada pour la teneur en 1-méthylcyclopropène des bananes (G/SPS/N/CAN/413) — préoccupations de l'Équateur
Renseignements concernant la résolution des questions
-
Mesures de l'UE relatives aux matériaux d'emballage à base de bois (n° 81) — Renseignements communiqués par le Canada
-
Restrictions à l'importation imposées par le Mexique sur le riz (n° 270) — Renseignements communiqués par le Mexique
Le nombre magique de cette réunion
290
?“problèmes commerciaux spécifiques” examinés dans le cadre du Comité SPS au cours des 15 premières années de l'OMC, de 1995 à 2009. À titre de comparaison, environ 40 plaintes invoquant l'Accord SPS ont été déposées devant l'OMC.
• notification: obligation de transparence en vertu de laquelle les gouvernements Membres doivent déclarer leurs mesures commerciales à l’organe pertinent de l’OMC si ces mesures sont susceptibles d’affecter d’autres Membres.
• régionalisation: reconnaissance du fait qu’une région exportatrice (partie d’un pays ou zone située de part et d’autre d’une frontière) est exempte (ou à faible prévalence) de maladies ou d’organismes nuisibles.
• mesures sanitaires et
phytosanitaires: mesures relatives à la sécurité sanitaire
des produits alimentaires, à la santé des animaux et à la
préservation des végétaux.
sanitaire: relatif à la santé des personnes et des
animaux.
phytosanitaire: relatif aux végétaux et aux produits
d’origine végétale.
• traitement spécial et différenciEacute;: traitement spécial accordé aux pays en développement au titre des Accords de l’OMC: délais plus longs pour l’application progressive des obligations, obligations plus souples, etc.
> Mieux comprendre le jargon: glossaire
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