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COMPRENDRE L'OMC: QUESTIONS TRANSVERSALES ET NOUVELLES

L抏nvironnement: une pr閛ccupation sp閏ifique

Les accords de l'OMC confirment le droit des gouvernements de prot間er l'environnement, sous r閟erve que certaines conditions soient remplies, et un certain nombre d'entre eux incluent des dispositions touchant ?des pr閛ccupations environnementales. Les objectifs de d関eloppement durable et de protection environnementale sont suffisamment importants pour 阾re 閚onc閟 dans le pr閍mbule de l'Accord instituant l扥MC.

 

Davantage de renseignements liminaires
> L'OMC en quelques mots

La priorit?accrue donn閑 aux politiques environnementales est un ph閚om鑞e relativement r閏ent dans les 60 ans d'histoire du syst鑝e commercial multilat閞al.  ?la fin du Cycle d'Uruguay en 1994, les ministres du commerce des pays participants ont d閏id?d'entreprendre ?l'OMC un vaste programme de travail sur le commerce et l'environnement.  Ils ont cr殫 le Comit?du commerce et de l'environnement.  Les questions relatives ?l'environnement et au d関eloppement durable ont ainsi 閠?int間r閑s dans les activit閟 principales de l'OMC.  La Conf閞ence minist閞ielle de Doha (2001) a lanc?les n間ociations sur certains aspects de la question.

> Voir aussi N間ociations dans le cadre du Programme de Doha

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Le Comit? un organe dot?d抲n vaste mandat

Le Comit?est dot?d抲n vaste mandat qui englobe tous les aspects du syst鑝e commercial multilat閞al — marchandises, services et droits de propri閠?intellectuelle. Il est charg? d抏xaminer les relations entre le commerce et l抏nvironnement et de faire des recommandations au sujet des modifications qu抜l conviendrait peut-阾re d抋pporter aux accords commerciaux.

Les travaux du Comit?sont fond閟 sur les deux principes fondamentaux suivants:

Le domaine de comp閠ence de l扥MC se limite au commerce. En d抋utres termes, s抋gissant de l抏nvironnement, l扥MC a uniquement pour t鈉he d抏xaminer les questions qui se posent lorsque des politiques environnementales ont des effets notables sur le commerce. L扥MC n抏st pas un organisme de protection de l抏nvironnement; ses membres ne souhaitent pas qu抏lle intervienne dans l掗laboration des politiques environnementales nationales ou internationales, ni dans l掗tablissement de normes environnementales. D抋utres organisations sp閏ialistes des questions environnementales sont plus comp閠entes en la mati鑢e.

Si le Comit?constate l抏xistence de probl鑝es, les solutions qu'il adopte doivent contribuer au maintien des principes du syst鑝e commercial de l扥MC.

Plus g閚閞alement, les membres de l扥MC sont convaincus qu抲n syst鑝e commercial multilat閞al ouvert, 閝uitable et non discriminatoire peut apporter une contribution importante aux efforts d閜loy閟 aux niveaux national et international pour am閘iorer la protection et la conservation des ressources environnementales et promouvoir le d関eloppement durable. C'est ce qui a 閠?reconnu ?travers les r閟ultats de la Conf閞ence des Nations Unies sur l'environnement et le d関eloppement qui s'est tenue ?Rio en 1992 (le “Sommet de la Terre”), et ceux de la Conf閞ence qui a suivi, le Sommet mondial sur le d関eloppement durable, qui a eu lieu en 2002 ?Johannesburg.

Le programme de travail du Comit?est divis?en dix points. Il est organis?en fonction des propositions pr閟ent閑s par les diff閞ents membres sur des questions qui leur paraissent importantes. On trouvera ci-apr鑣 un aper鐄 de certaines de ces questions et des conclusions auxquelles le Comit?est parvenu ?ce jour.

 

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Quel rapport y a-t-il entre les accords de l扥MC et accords environnementaux?

Quel rapport y a-t-il entre le syst鑝e commercial de l扥MC et les mesures commerciales “閏ologiques”? Quelles sont les relations entre les accords de l扥MC et les divers accords et conventions internationaux concernant l抏nvironnement?

Environ 200 accords internationaux (en dehors du cadre de l扥MC) traitant de diverses questions environnementales sont actuellement en vigueur. Ce sont les accords environnementaux multilat閞aux (AEM).

Une vingtaine de ces accords comportent des dispositions qui peuvent affecter les 閏hanges, par exemple en interdisant le commerce de certains produits ou en autorisant des pays ?restreindre les 閏hanges dans certaines circonstances. Il convient notamment de citer le Protocole de Montr閍l relatif ?des substances qui appauvrissent la couche d抩zone, la Convention de B鈒e sur le contr鬺e des mouvements transfronti鑢es de d閏hets dangereux et de leur 閘imination et la Convention sur le commerce international des esp鑓es de faune et de flore sauvages menac閑s d抏xtinction (CITES).

En r閟um? le comit?de l扥MC estime qu抜l n抷 a pas de contradiction entre les principes fondamentaux de l扥MC de non-discrimination et de transparence et les mesures commerciales prises ?des fins de protection de l抏nvironnement, y compris celles qui rel鑦ent d抋ccords environnementaux. Il note 間alement que certaines dispositions des accords portant sur les marchandises, les services et les droits de propri閠?intellectuelle permettent aux gouvernements de donner la priorit?aux politiques environnementales nationales.

Selon le comit?de l扥MC, les accords environnementaux constituent le moyen le plus efficace de s抋ttaquer aux probl鑝es environnementaux internationaux. Cette approche va dans le sens des travaux de l扥MC visant ?r閟oudre les probl鑝es commerciaux par des solutions convenues au niveau international. En d抋utres termes, il est pr閒閞able de faire appel aux dispositions d抲n accord environnemental international plut魌 que d抏ssayer, de fa鏾n individuelle, de changer les politiques environnementales d抋utres pays (voir les 閠udes de cas concernant l抋ffaire des crevettes et des tortues et celle des dauphins et des thons).

Le Comit?note que les mesures qui visent ?prot間er l抏nvironnement et qui ont une incidence sur le commerce peuvent jouer un r鬺e important dans certains accords environnementaux, notamment lorsque le commerce est directement ?l抩rigine des probl鑝es environnementaux. Mais il fait aussi remarquer que les restrictions au commerce ne sont pas les seules mesures qui peuvent 阾re prises et qu抏lles ne sont pas n閏essairement les plus efficaces. Il existe d抋utres solutions: aider les pays ?se doter d抲ne technologie respectueuse de l抏nvironnement, leur fournir une assistance financi鑢e, offrir des activit閟 de formation, etc.

Il convient toutefois de ne pas exag閞er l抋mpleur du probl鑝e. Jusqu掄 ce jour, aucune mesure ayant un effet sur le commerce, prise en application d抲n accord environnemental international, n抋 閠?contest閑 dans le cadre du syst鑝e du GATT/de l扥MC. Il est aussi largement admis que les mesures prises au titre d抲n accord environnemental ne devraient gu鑢e faire probl鑝e ?l扥MC si les pays concern閟 ont sign?ledit accord environnemental, m阭e si la question n抏st pas d閒initivement tranch閑. Le Comit?du commerce et de l抏nvironnement s抜nt閞esse davantage ?ce qui pourrait arriver si un pays invoquait un accord environnemental pour prendre une mesure ?l抏ncontre d抲n autre pays non signataire de cet accord.

> Voir aussi N間ociations dans le cadre du Programme de Doha

 

Diff閞ends: o?faut-il les r間ler? haut de page

Supposons qu抲n diff閞end commercial surgisse parce qu抲n pays a pris une mesure affectant le commerce (imposition d抲ne taxe ou restriction des importations, par exemple) au titre d抲n accord environnemental, en dehors du syst鑝e de l扥MC, et qu抲n autre pays s抷 oppose. Le diff閞end devrait-il 阾re examin??l扥MC ou dans le cadre de l抋utre accord? Selon le Comit?du commerce et de l抏nvironnement, s抜l y a diff閞end au sujet d抲ne mesure commerciale prise au titre d抲n accord environnemental et si les deux parties au diff閞end ont sign?cet accord, celles-ci devraient recourir aux dispositions de cet accord pour r間ler le diff閞end. Par contre, si l抲ne d抏lles n抋 pas sign?l抋ccord environnemental, la seule instance pouvant conna顃re du diff閞end est alors l扥MC. Cela ne signifie pas que les questions environnementales ne seront pas prises en consid閞ation: les Accords de l扥MC autorisent les groupes sp閏iaux qui examinent un diff閞end ?demander l抋vis d抏xperts sur des questions environnementales.

 

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Un diff閞end port?devant l'OMC: l'affaire des “crevettes et des tortues”

Il s'agit d'une plainte d閜os閑 par l'Inde, la Malaisie, le Pakistan et la Tha飈ande contre les 蓆ats-Unis. Les rapports du Groupe sp閏ial et de l'Organe d'appel ont 閠?adopt閟 le 6 novembre 1998. Le titre officiel est “蓆ats-Unis — Prohibition ?l'importation de certaines crevettes et de certains produits ?base de crevettes”. Les num閞os officiels de l'affaire port閑 devant l'OMC sont le n?58 et le n?61.

De quoi s'agit-il? haut de page

Sept esp鑓es de tortues marines ont 閠?identifi閑s. On les trouve dans le monde entier, dans les zones subtropicales et tropicales. Elles passent leur vie en mer ou elles se d閜lacent entre leurs aires d'alimentation et leurs aires de ponte.

Les activit閟 humaines ont mis en danger les tortues marines, soit directement (ces animaux ont 閠?chass閟 pour leur viande, leur carapace et leurs 渦fs), soit indirectement (captures accidentelles dans les p阠hes, destruction de leur habitat, pollution des oc閍ns).

Au d閎ut de 1997, l'Inde, la Malaisie, le Pakistan et la Tha飈ande ont d閜os?conjointement une plainte au sujet de l'interdiction d'importer des crevettes et des produits ?base de crevettes impos閑 par les 蓆ats-Unis. La protection des tortues marines 閠ait la raison d'阾re de l'interdiction.

La Loi de 1973 des 蓆ats-Unis sur les esp鑓es menac閑s d'extinction classe les cinq esp鑓es de tortues marines que l'on trouve dans les eaux des 蓆ats-Unis et interdit leur “prise” sur le territoire des 蓆ats-Unis, dans ses eaux territoriales et en haute mer (“prise” s'entend du harc鑜ement, de la chasse, de la capture, de l'abattage ou des tentatives de harc鑜ement, chasse, capture ou abattage).

En application de cette loi, les 蓆ats-Unis ont exig?des crevettiers nationaux qu'ils installent sur leurs filets des “dispositifs d'exclusion des tortues” (DET) quand ils p阠hent dans des zones o?la probabilit?de rencontrer des tortues marines est 閘ev閑.

L'article 609 de la Loi g閚閞ale n?101-102, adopt閑 par les 蓆ats-Unis en 1989, s'appliquait aux importations. Elle pr関oyait, entre autres dispositions, que les crevettes p閏h閑s avec des moyens technologiques susceptibles de nuire ?certaines tortues marines ne peuvent 阾re import閑s aux 蓆ats-Unis — ?moins qu'il ne soit certifi?que le pays concern?a un programme de r間lementations et un taux de prises accidentelles comparable ?ceux des 蓆ats-Unis, ou que son environnement halieutique particulier ne menace pas les tortues marines.

Dans la pratique, les pays qui avaient une des cinq esp鑓es de tortues marines concern閑s dans la zone relevant de leur juridiction, et qui p阠haient la crevette avec des moyens m閏aniques, 閠aient tenus d'imposer ?leurs p阠heurs des prescriptions comparables ?celles que devaient respecter les crevettiers des 蓆ats-Unis s'ils voulaient 阾re certifi閟 et exporter des produits ?base de crevettes vers les 蓆ats-Unis — ?savoir essentiellement l'utilisation de DET en permanence.

La d閏ision haut de page

Dans son rapport, l'Organe d'appel a clairement dit qu'au titre des r鑗les de l'OMC, les pays ont le droit de prendre des mesures commerciales pour prot間er l'environnement (en particulier la sant?des personnes, des animaux ou la pr閟ervation des v間閠aux) ainsi que les esp鑓es en voie d'extinction et les ressources 閜uisables. Il ne revient pas ?l'OMC de leur “accorder” ce droit.

L'Organe d'appel a 間alement dit que les mesures visant ?prot間er les tortues marines seraient l間itimes au regard de l'article 20 du GATT, qui 閚once diverses exceptions aux r鑗les commerciales normales de l'OMC, sous r閟erve que certains crit鑢es, notamment la non-discrimination, soient respect閟.

Les 蓆ats-Unis n'ont pas eu gain de cause dans cette affaire, non pas parce qu'ils tentaient de prot間er l'environnement, mais parce qu'ils 閠ablissaient une discrimination entre les Membres de l'OMC. Ils accordaient aux pays de l'h閙isph鑢e occidental — essentiellement dans les Cara颾es — une assistance technique et financi鑢e et des d閘ais de transition plus longs pour que leurs p阠heurs se mettent ?utiliser des dispositifs d'exclusion des tortues.

Ils n'accordaient cependant pas les m阭es avantages aux quatre pays d'Asie (Inde, Malaisie, Pakistan et Tha飈ande) qui ont port?plainte devant l'OMC.

La d閏ision a 間alement fait valoir que les groupes sp閏iaux de l'OMC peuvent accepter des “m閙oires d'amici” (communications en tant qu'amis de la cour) d'ONG ou d'autres parties concern閑s.

“Ce que nous n'avons pas d閏id?...” haut de page

Ce que l'Organe d'appel a dit en partie:

“185. En formulant ces conclusions, nous tenons ?insister sur ce que nous n'avons pas d閏id?dans cet appel. Nous n'avons pas d閏id?que la protection et la pr閟ervation de l'environnement n'ont pas d'importance pour les Membres de l'OMC. Il est 関ident qu'elles en ont. Nous n'avons pas d閏id?que les nations souveraines qui sont Membres de l'OMC ne peuvent pas adopter de mesures efficaces pour prot間er les esp鑓es menac閑s telles que les tortues marines. Il est 関ident qu'elles le peuvent et qu'elles le doivent. Et nous n'avons pas d閏id?que les 蓆ats souverains ne devraient pas agir de concert aux plans bilat閞al, plurilat閞al ou multilat閞al, soit dans le cadre de l'OMC, soit dans celui d'autres organismes internationaux, pour prot間er les esp鑓es menac閑s ou prot間er d'une autre fa鏾n l'environnement. Il est 関ident qu'ils le doivent et qu'ils le font.

186. Ce que nous avons d閏id?dans cet appel, c'est tout simplement ceci: bien que la mesure prise par les 蓆ats-Unis qui fait l'objet de cet appel serve un objectif environnemental reconnu comme l間itime en vertu du paragraphe g) de l'article XX (c'est-?dire 20) du GATT de 1994, elle a 閠?appliqu閑 par les 蓆ats-Unis de fa鏾n ?constituer une discrimination arbitraire et injustifiable entre les Membres de l'OMC, ce qui est contraire aux prescriptions du texte introductif de l'article XX. Pour toutes les raisons sp閏ifiques indiqu閑s dans le pr閟ent rapport, cette mesure ne peut b閚閒icier de l'exemption que l'article XX du GATT de 1994 pr関oit pour les mesures qui servent certains objectifs environnementaux reconnus et l間itimes mais qui, en m阭e temps, ne sont pas appliqu閑s de fa鏾n ?constituer soit un moyen de discrimination arbitraire ou injustifiable entre les pays o?les m阭es conditions existent, soit une restriction d間uis閑 au commerce international. Comme nous l'avons soulign?dans l'affaire 蓆ats-Unis — Essence [Rapport adopt? le 20 mai 1996, WT/DS2/AB/R/, page 33], les Membres de l'OMC sont libres d'adopter leurs propres politiques visant ?prot間er l'environnement pour autant que, ce faisant, ils s'acquittent de leurs obligations et respectent les droits que les autres Membres tiennent de l'Accord sur l'OMC.”

 

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Un diff閞end port?devant le GATT: l'affaire des thons et des dauphins

Cette affaire suscite encore beaucoup d抜nt閞阾 en raison de ses incidences sur les diff閞ends relatifs ?l抏nvironnement. Elle a 閠?examin閑 dans le cadre de l抋ncienne proc閐ure de r鑗lement des diff閞ends du GATT. Les principales questions soulev閑s dans cette affaire sont les suivantes:

Un pays peut-il dicter ?un autre sa fa鏾n de r間lementer le domaine de l抏nvironnement?

Les r鑗les commerciales permettent-elles de prendre des mesures visant la m閠hode de production des produits (et non la qualit?des produits eux-m阭es)?

De quoi s抋git-il? haut de page

Dans la zone tropicale orientale de l扥c閍n Pacifique, des bancs de thons ?nageoires jaunes se trouvent souvent sous des bancs de dauphins. Lorsque les thons sont p阠h閟 ?la senne coulissante, des dauphins se prennent dans les filets et meurent s抜ls ne sont pas rel鈉h閟.

La Loi des 蓆ats-Unis sur la protection des mammif鑢es marins fixe des normes pour la protection des dauphins ?l抜ntention des bateaux de p阠he nationaux et 閠rangers qui p阠hent cette esp鑓e de thon dans la zone en question. Le gouvernement des 蓆ats-Unis doit mettre l抏mbargo sur toutes les importations de thon en provenance de tout pays incapable de lui prouver qu抜l se conforme aux normes de protection des dauphins fix閑s par ladite loi. Dans ce diff閞end, le pays exportateur concern?閠ait le Mexique, dont les exportations de thon vers les 蓆ats-Unis ont 閠?interdites. Le Mexique a port?plainte en 1991 dans le cadre de la proc閐ure de r鑗lement des diff閞ends du GATT.

L抏mbargo vise 間alement les pays “interm閐iaires” par lesquels transite le thon provenant du Mexique et destin?aux 蓆ats-Unis, pays o?le poisson est souvent transform?et mis en conserve. Dans ce diff閞end, le Costa Rica, l扙spagne, l捍talie et le Japon, et avant eux, les Antilles n閑rlandaises, la France et le Royaume-Uni, 閠aient les pays “interm閐iaires” frapp閟 par l抏mbargo. D抋utres pays, y compris le Canada, la Colombie, la R閜ublique de Cor閑, ainsi que des membres de l扐ssociation des Nations de l扐sie du Sud-Est, ont 間alement 閠?cit閟 en qualit?d?#8220;interm閐iaires”.

Le Groupe sp閏ial haut de page

Le Mexique a demand?l掗tablissement d抲n groupe sp閏ial en f関rier 1991. Un certain nombre de pays “interm閐iaires” ont 間alement indiqu?qu抜ls avaient un int閞阾 dans l抋ffaire. Le Groupe sp閏ial a pr閟ent?son rapport aux membres du GATT en septembre 1991. Il est arriv?aux conclusions suivantes:

Les 蓆ats-Unis ne pouvaient pas frapper d'embargo les importations de produits ?base de thon en provenance du Mexique du seul fait que les r間lementations mexicaines concernant la m閠hode de production du thon n掗taient pas conformes ?celles des 蓆ats-Unis. (Mais les 蓆ats-Unis pouvaient appliquer leurs r間lementations sur la qualit?ou la composition des produits ?base de thon import閟.) C抏st ce que l抩n a appel?l抋pproche opposant “produit” ?“proc閐?#8221;.

Les r鑗les du GATT n抋utorisaient pas un pays ?prendre des mesures commerciales en vue de faire appliquer ses propres lois nationales dans un autre pays — m阭e pour prot間er la sant?des animaux ou des ressources naturelles non renouvelables. Le terme utilis?dans ce contexte est “extraterritorialit?#8221;.

Sur quel raisonnement reposent ces conclusions? Si les arguments des 蓆ats-Unis 閠aient accept閟, n抜mporte quel pays pourrait interdire l抜mportation d抲n produit en provenance d抲n autre pays simplement parce que celui-ci applique une politique diff閞ente de la sienne en mati鑢e d抏nvironnement et de sant?ou dans le domaine social. Cela donnerait des possibilit閟 pratiquement illimit閑s ?tout pays d閟ireux d抋ppliquer unilat閞alement des restrictions au commerce — non seulement pour faire respecter ses propres lois chez lui, mais aussi pour imposer aux autres pays ses normes nationales. Rien n抏mp阠herait plus les abus ?des fins protectionnistes de se multiplier. Cette situation irait ? l抏ncontre de l抩bjectif fondamental du syst鑝e commercial multilat閞al, qui est d抜nstaurer la pr関isibilit?au moyen de r鑗les commerciales.

La t鈉he du Groupe sp閏ial se limitait ?examiner comment les r鑗les du GATT s抋ppliquaient en la mati鑢e. Il n抋vait pas ?d閠erminer si les mesures 閠aient correctes ou non d抲n point de vue 閏ologique. Il a indiqu?que la politique des 蓆ats-Unis pouvait 阾re mise en conformit?avec les r鑗les du GATT si les membres acceptaient de modifier les r鑗les ou d閏idaient d抋ccorder une d閞ogation sp閏iale pour ce cas. Les membres pourraient ainsi n間ocier sur les questions pertinentes et fixer des limites pour emp阠her les abus ?des fins protectionnistes.

Le Groupe sp閏ial devait 間alement se prononcer sur la prescription des 蓆ats-Unis concernant l抋pposition sur les produits ?base de thon d掗tiquettes “dolphin-safe” (p阠he sans risque pour les dauphins) — le consommateur 閠ant libre de choisir d抋cheter ou non le produit. Il a conclu que cette prescription n掗tait pas contraire aux r鑗les du GATT, car elle avait pour objet d掗viter la publicit?mensong鑢e en ce qui concernait les produits ?base de thon, qu抜ls soient import閟 ou d抩rigine nationale.

 

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Eco閠iquetage: une bonne chose, ?condition qu抜l n抷 ait pas discrimination

L掗tiquetage des produits respectueux de l抏nvironnement est un instrument important de la politique environnementale. L扥MC estime qu抜l est vital que les prescriptions et pratiques en mati鑢e d掗tiquetage n掗tablissent pas de discrimination — que ce soit entre les partenaires commerciaux (le traitement de la nation la plus favoris閑 devrait s抋ppliquer) ou entre les produits ou services d抩rigine nationale et les importations (traitement national).

Le Comit?du commerce et de l抏nvironnement doit examiner de mani鑢e plus approfondie la question de savoir comment consid閞er — au regard des r鑗les de l扐ccord de l扥MC sur les obstacles techniques au commerce — l掗tiquetage utilis?pour indiquer que la m閠hode de production d抲n produit (par opposition au produit proprement dit) est, ou non, respectueuse de l抏nvironnement.

 

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Transparence: informer sans paperasserie

Comme la non-discrimination, la transparence est un principe important de l扥MC. Les membres de l扥rganisation doivent fournir autant de renseignements que possible sur les politiques environnementales qu抜ls ont adopt閑s ou les mesures qu抜ls pensent prendre, lorsqu抏lles ont un effet notable sur le commerce. Ces renseignements doivent 阾re communiqu閟 ?l扥MC, mais cette t鈉he ne doit pas constituer une charge plus lourde que ce qui est normalement requis pour les autres mesures affectant le commerce.

Le Comit?du commerce et de l抏nvironnement estime qu抜l n抏st pas n閏essaire de modifier les r鑗les de l扥MC ?cette fin. Le Secr閠ariat de l扥MC doit regrouper, ?partir du R閜ertoire central des notifications, tous les renseignements concernant des mesures environnementales li閑s au commerce que les membres lui ont transmis. Ces renseignements seront enregistr閟 dans une base de donn閑s unique ?laquelle tous les membres de l扥MC auront acc鑣.

 

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Produits interdits sur le march?int閞ieur: produits chimiques dangereux, etc.

Un certain nombre de pays en d関eloppement s抜nqui鑤ent du fait que certains produits dangereux ou toxiques sont export閟 vers leurs march閟, alors qu抜ls ne sont pas pleinement inform閟 des risques que ces produits peuvent pr閟enter pour l抏nvironnement ou la sant?publique. Les pays en d関eloppement veulent tout savoir sur ces produits pour pouvoir d閏ider de les importer ou non.

Il existe ?l抙eure actuelle un certain nombre d抋ccords internationaux dans ce domaine (par exemple la Convention de B鈒e sur le contr鬺e des mouvements transfronti鑢es des d閏hets dangereux et de leur 閘imination et les Directives de Londres pour l掗change de renseignements sur le commerce international des produits chimiques). Le Comit?du commerce et de l抏nvironnement de l扥MC n抏ntend pas que ses travaux fassent double emploi avec ce qui se fait dans le cadre de ces instruments, mais il note que l扥MC pourrait jouer un r鬺e compl閙entaire.

 

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Lib閞alisation et d関eloppement durable se renforcent mutuellement

La lib閞alisation du commerce facilite-t-elle ou entrave-t-elle la protection de l抏nvironnement? Le Comit?du commerce et de l抏nvironnement examine les rapports existant entre la lib閞alisation du commerce (y compris dans le cadre des engagements pris lors du Cycle d扷ruguay) et la protection de l抏nvironnement. Les Membres pensent que la suppression des mesures qui limitent ou qui faussent les 閏hanges peut avoir des effets b閚閒iques ?la fois sur le syst鑝e commercial multilat閞al et sur l抏nvironnement. Il est pr関u de poursuivre les travaux dans ce domaine.

 

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Droits de propri閠?intellectuelle, services: de nouveaux domaines d掗tude

Les discussions sur ces deux questions au Comit?du commerce et de l抏nvironnement ont permis d抋border un domaine nouveau et de mieux faire comprendre en quoi les r鑗les du syst鑝e commercial pouvaient influencer les politiques environnementales dans ces domaines ou 阾re influenc閑s par elles.

S抋gissant des services, le Comit?estime qu抜l est n閏essaire de poursuivre les travaux pour examiner les rapports entre l?a href="agrm6_f.htm">Accord g閚閞al sur le commerce des services (AGCS) et les politiques de protection de l抏nvironnement appliqu閑s dans ce secteur.

Le comit?constate que l?a href="agrm7_f.htm">Accord sur les aspects des droits de propri閠?intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) aide les pays ?acqu閞ir des technologies 閏ologiquement rationnelles et des produits respectueux de l抏nvironnement. Les travaux se poursuivront dans ce domaine, notamment sur les liens existant entre l扐ccord sur les ADPIC et la Convention sur la diversit?biologique.

> pour en savoir plus sur l'environnement

> Voir aussi N間ociations dans le cadre du Programme de Doha

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Dispositions “閏ologiques”

Exemples de dispositions contenues dans les Accords de l扥MC qui concernent des questions environnementales

Article 20 du GATT: les mesures affectant le commerce des marchandises, qui sont n閏essaires ?la protection de la sant? et de la vie des personnes et des animaux ou ?la pr閟ervation des v間閠aux, sont exempt閑s des disciplines normales du GATT dans certaines conditions.

Obstacles techniques au commerce (normes de produits et normes industrielles) et mesures sanitaires et phytosanitaires (hygi鑞e et sant?animales et v間閠ales): reconnaissance expresse des objectifs en mati鑢e de protection de l抏nvironnement.

Agriculture: les programmes de protection de l抏nvironnement sont exempt閟 de l抏ngagement de r閐uction des subventions.

Subventions et mesures compensatoires: les subventions visant ?promouvoir l抋daptation ?de nouvelles prescriptions environnementales impos閑s par la l間islation, jusqu掄 concurrence de 20 pour cent des co鹴s de l抏ntreprise, sont autoris閑s.

Propri閠?intellectuelle: les autorit閟 peuvent refuser de d閘ivrer des brevets pour des inventions qui pourraient menacer la sant?ou la vie des personnes, des animaux ou des v間閠aux ou risqueraient de causer de graves atteintes ?l抏nvironnement (article 27 de l扐ccord sur les ADPIC).

Article 14 de l?b>AGCS: les mesures affectant le commerce des services qui sont n閏essaires ?la protection de la sant? et de la vie des personnes et des animaux ou ?la pr閟ervation des v間閠aux sont exempt閑s des disciplines normales de l扐GCS dans certaines conditions.

 

Question cl?/p>

Si un pays estime que le commerce d抲n autre pays porte atteinte ?l抏nvironnement, que peut-il faire? Peut-il restreindre les 閏hanges de cet autre pays? Dans l抋ffirmative, dans quelles conditions? A l抙eure actuelle, il n抏xiste pas d抜nterpr閠ation juridique formelle en la mati鑢e, essentiellement du fait que ces questions n抩nt pas encore 閠?examin閑s dans le cadre d抲n diff閞end juridique port?devant l扥MC ou devant une autre instance. Mais d抲ne lecture conjointe des Accords commerciaux de l扥MC et des accords environnementaux conclus en dehors du cadre de l扥MC on peut tirer les conclusions suivantes:

1. Tout d抋bord, il faut coop閞er: les pays concern閟 devraient essayer de coop閞er pour 関iter qu抲n dommage ne soit caus??l抏nvironnement.

2. Le pays plaignant peut prendre des mesures (par exemple ?l抜mportation) pour prot間er l抏nvironnement sur son territoire national, mais sans faire de discrimination. Conform閙ent aux Accords de l扥MC, les normes, taxes et autres mesures appliqu閑s aux importations en provenance de l抋utre pays doivent s抋ppliquer de la m阭e mani鑢e aux produits du pays plaignant (“traitement national”) et aux importations en provenance de tous les autres pays (“traitement de la nation la plus favoris閑”).

3. Dans le cas o?l抋utre pays a 間alement sign?un accord environnemental, les mesures prises par le pays plaignant quelles qu抏lles soient ne sont alors probablement pas du ressort de l扥MC.

4. Que faire si l抋utre pays n抏st pas signataire d抲n accord environnemental? La situation n抏st pas claire et c抏st un sujet de d閎at. Certains accords environnementaux disposent qu抜ls seraient applicables par les pays signataires 間alement aux marchandises et aux services en provenance de pays non signataires. La question de savoir si cette disposition est contraire ou non aux Accords de l扥MC n抋 pas encore 閠?examin閑, car l扥MC n抋 閠?saisie jusqu抜ci d抋ucun diff閞end de ce type. Pour clarifier la situation, certains proposent de r殫crire les r鑗les de fa鏾n ?bien pr閏iser que les pays peuvent, dans certaines circonstances, invoquer un accord environnemental lorsqu抜ls prennent une mesure affectant le commerce d抲n pays non signataire de cet accord. Les opposants ?cette proposition disent qu抏lle permettrait ?certains pays d抜mposer leurs normes environnementales ?d抋utres.

5. Lorsqu抜l ne s抋git pas d抲ne question vis閑 par un accord environnemental, les r鑗les de l扥MC s抋ppliquent. Les Accords de l扥MC sont r閜ut閟 poser deux principes essentiels. Premi鑢ement, aucune restriction ne peut 阾re impos閑 au commerce d抲n produit uniquement en raison de la m閠hode de production utilis閑. Deuxi鑝ement, un pays ne peut pas d閜asser les limites de son territoire pour imposer ses normes ?un autre pays.

 

CE QUE L'ORGANE D'APPEL A DIT

“... Nous n'avons pas d閏id? que les nations souveraines qui sont Membres de l'OMC ne peuvent pas adopter de mesures efficaces pour prot間er les esp鑓es menac閑s telles que les tortues marines. Il est 関ident qu'elles le peuvent et qu'elles le doivent. ...”

 

Sur le plan juridique ...

Le Groupe sp閏ial a estim?que l'interdiction impos閑 par les 蓆ats-Unis 閠ait incompatible avec l'article 11 du GATT (qui limite le recours aux interdictions ou restrictions ?l'importation) et ne pouvait pas 阾re justifi閑 au regard de l'article 20 du GATT (qui traite des exceptions g閚閞ales aux r鑗les, y compris pour certaines raisons se rapportant ?l'environnement).

?l'issue de la proc閐ure d'appel, l'Organe d'appel a conclu que la mesure incrimin閑 pouvait faire l'objet de la justification provisoire pr関ue par l'article 20 g), mais ne satisfaisait pas aux prescriptions 閚onc閑s dans le texte introductif de l'article 20 (qui pr閏ise quand les exceptions g閚閞ales peuvent 阾re invoqu閑s).

L'Organe d'appel a donc conclu que la mesure prise par les 蓆ats-Unis n'閠ait pas justifi閑 au regard de l'article 20 du GATT (?proprement parler, du “GATT de 1994”, ?savoir la version en vigueur de l'Accord g閚閞al sur les tarifs douaniers et le commerce telle que modifi閑 par l'Accord conclu en 1994 ?l'issue du Cycle d'Uruguay).

?la demande de la Malaisie, le groupe sp閏ial initial saisi de cette affaire a examin?les mesures prises par les 蓆ats-Unis pour se conformer aux recommandations et d閏isions de l'Organe de r鑗lement des diff閞ends. La Malaisie a fait appel du rapport du groupe sp閏ial relatif ?ce recours. L'Organe d'appel a confirm?les constatations du groupe sp閏ial selon lesquelles les mesures prises par les 蓆ats-Unis 閠aient d閟ormais appliqu閑s d'une mani鑢e qui satisfaisait aux prescriptions 閚onc閑s ?l'article 20 du GATT de 1994.

 

P.S. Le rapport n抋 jamais 閠?adopt?/p>

Dans le cadre du syst鑝e actuel de l扥MC, si les membres de l扥MC (si間eant en tant qu扥rgane de r鑗lement des diff閞ends) ne rejettent pas par consensus un rapport de groupe sp閏ial dans les 60 jours suivant sa distribution, le rapport est automatiquement accept?(“adopt?#8221;). Il n抏n allait pas de m阭e dans l抋ncien GATT. Le Mexique a d閏id?de ne pas poursuivre la proc閐ure et le rapport du Groupe sp閏ial n抋 jamais 閠?adopt?malgr?l抜nsistance de certains des pays “interm閐iaires”. Le Mexique et les 蓆ats-Unis ont proc閐??des consultations bilat閞ales en vue de parvenir ?un accord en dehors du cadre du GATT.

En 1992, l扷nion europ閑nne a d閜os? plainte ?son tour. C抏st ainsi qu抲n second rapport de groupe sp閏ial a 閠?distribu?aux membres du GATT au milieu de 1994. Le Groupe sp閏ial y confirmait certaines des constatations du premier Groupe sp閏ial et en modifiait d抋utres. Bien que l扷nion europ閑nne et d抋utres pays aient insist?pour que le rapport soit adopt? les 蓆ats-Unis ont d閏lar?lors de plusieurs r閡nions du Conseil du GATT et ?la derni鑢e r閡nion des Parties Contractantes (c抏st-?dire les membres) du GATT qu抜ls n抋vaient pas eu le temps d抋chever leur examen du rapport. Le consensus requis dans le cadre de l抋ncien GATT n抋 donc pas 閠?r閡ni en vue de l抋doption du rapport. Le 1er janvier 1995, le GATT a c閐?la place ?l扥MC.

 

 

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