SUR CETTE PAGE:
> Bonne foi ?Pacta sunt servanda
> Jura novit curia
> Non-reconnaissance des expropriations 閠rang鑢es
> Non-r閠roactivit?des trait閟. Voir aussi
Application temporelle des droits et obligations (T.5)
> Principe de precaution. Voir aussi Accord SPS,
article 5:7 ?Principe de pr閏aution (S.6.23)
> Proportionnalit?/a>
> Estoppel
P.3.1 Bonne foi ?Pacta sunt servanda haut de page
P.3.1.1 蓆ats-Unis ?Crevettes, paragraphe 158
(WT/DS58/AB/R)
Le texte introductif de l抋rticle XX n抏st en fait qu抲ne fa鏾n d抏xprimer le principe de la bonne foi. Celui-ci, qui est en m阭e temps un principe juridique g閚閞al et un principe g閚閞al du droit international, r間it l抏xercice des droits que poss鑔ent les 蓆ats. L抲ne de ses applications, commun閙ent d閚omm閑 la doctrine de l抋bus de droit, interdit l抏xercice abusif de ces droits et prescrit que, d鑣 lors que la revendication d抲n droit 揺mpi鑤e sur le domaine couvert par une obligation conventionnelle, le droit soit exerc?de bonne foi, c抏st-?dire de fa鏾n raisonnable? L抏xercice abusif par un Membre de son propre droit conventionnel se traduit donc par une violation des droits conventionnels des autres Membres ainsi que par un manquement du Membre en question ?son obligation conventionnelle. ?/p>
P.3.1.2 蓆ats-Unis ?FSC, paragraphe 166
(WT/DS108/AB/R)
L抋rticle 3:10 du M閙orandum d抋ccord fait obligation aux Membres de l扥MC, si un diff閞end survient, d抏ngager les proc閐ures de r鑗lement des diff閞ends 揹e bonne foi dans un effort visant ? r間ler ce diff閞end? Cela est une autre manifestation concr鑤e du principe de la bonne foi qui, comme nous l抋vons d閖? indiqu? est en m阭e temps un principe juridique g閚閞al et un principe g閚閞al du droit international. Ce principe g閚閞al veut qu抋ussi bien les Membres plaignants que les Membres d閒endeurs respectent les prescriptions du M閙orandum d抋ccord (et les prescriptions connexes des autres accords vis閟) de bonne foi. En respectant les prescriptions de bonne foi, les Membres plaignants accordent aux Membres d閒endeurs une protection int間rale et la pleine possibilit?de se d閒endre, conform閙ent ?la lettre et ? l抏sprit des r鑗les de proc閐ure. Le m阭e principe de la bonne foi impose aux Membres d閒endeurs de porter au moment opportun et rapidement ?l抋ttention du Membre plaignant, et de l扥RD ou du Groupe sp閏ial, les manquements all間u閟 aux r鑗les de proc閐ure, de fa鏾n que, le cas 閏h閍nt, des corrections puissent 阾re apport閑s pour r間ler les diff閞ends. Les r鑗les de proc閐ure du m閏anisme de r鑗lement des diff閞ends de l扥MC ont pour objet de promouvoir non pas la mise au point de techniques en mati鑢e de contentieux mais simplement le r鑗lement 閝uitable, rapide et efficace des diff閞ends commerciaux.
P.3.1.3 Tha飈ande ?Poutres en H, paragraphe 97
(WT/DS122/AB/R)
?Nous notons 間alement que rien dans le M閙orandum d抋ccord n抏mp阠he une partie d閒enderesse de demander ?la partie plaignante d抋utres pr閏isions sur les all間ations formul閑s dans une demande d掗tablissement d抲n groupe sp閏ial, m阭e avant le d閜魌 de la premi鑢e communication 閏rite. ?cet 間ard, nous appelons l抋ttention sur l抋rticle 3:10 du M閙orandum d抋ccord qui impose aux Membres de l扥MC, si un diff閞end survient, d抏ngager les proc閐ures de r鑗lement des diff閞ends 揹e bonne foi dans un effort visant ?r間ler ce diff閞end? Comme nous l抋vons dit pr閏閐emment, les 搑鑗les de proc閐ure du m閏anisme de r鑗lement des diff閞ends de l扥MC ont pour objet de promouvoir non pas la mise au point de techniques en mati鑢e de contentieux, mais simplement le r鑗lement 閝uitable, rapide et efficace des diff閞ends commerciaux?
P.3.1.4 蓆ats-Unis ?Viande
d抋gneau, paragraphe 115
(WT/DS177/AB/R, WT/DS178/AB/R)
Nous tenons ?souligner que la libert?d抋ppr閏iation dont jouissent les Membres de l扥MC lorsqu抜l s抋git de faire valoir leurs pr閠entions dans le cadre d抲ne proc閐ure de r鑗lement des diff閞ends de la mani鑢e qu抜ls jugent appropri閑 ne leur permet pas, bien entendu, de se soustraire ?l抩bligation qui leur est faite ?l抋rticle 3:10 du M閙orandum d抋ccord d挀engager des proc閐ures de r鑗lement des diff閞ends 揹e bonne foi dans un effort visant ?r間ler [l]e diff閞end敂. Il s抏nsuit que les Membres de l扥MC ne peuvent omettre ind鹠ent de pr閟enter des arguments aux autorit閟 comp閠entes dans le dessein de soulever plus tard ces m阭es arguments devant un groupe sp閏ial. ?/p>
P.3.1.5 蓆ats-Unis ?Acier lamin??chaud, paragraphe 101
(WT/DS184/AB/R)
?Cette disposition oblige les autorit閟 charg閑s de l抏nqu阾e ?閠ablir un 閝uilibre entre l抏ffort qu抏lles peuvent attendre que les parties int閞ess閑s fassent pour r閜ondre aux questionnaires et la possibilit?que ces parties int閞ess閑s ont dans la pratique de se conformer pleinement ?toutes les demandes que leur adressent les autorit閟 charg閑s de l抏nqu阾e. Nous consid閞ons que cette disposition est une autre expression d閠aill閑 du principe de la bonne foi, qui est en m阭e temps un principe juridique g閚閞al et un principe du droit international g閚閞al, qui 閏laire les dispositions de l?i>Accord antidumping ainsi que des autres accords vis閟. Ce principe fondamental de la bonne foi, dans ce contexte particulier, emp阠he les autorit閟 charg閑s de l抏nqu阾e d抜mposer aux exportateurs des charges qui, compte tenu des circonstances, ne sont pas raisonnables.
P.3.1.6 蓆ats-Unis ?Fils de coton, paragraphe 81
(WT/DS192/AB/R)
Aux fins du pr閟ent appel, il n抏st pas n閏essaire d抏xprimer une opinion sur la question de savoir si un Membre importateur serait soumis ?l?i>obligation, d閏oulant du principe 揼閚閞al?de la bonne foi qui sous-tend tous les trait閟, de retirer une mesure de sauvegarde si des 閘閙ents de preuve post閞ieurs ?la d閠ermination relatifs ?des faits ant閞ieurs ?la d閠ermination devaient survenir, qui r関閘eraient qu抲ne d閠ermination 閠ait fond閑 sur une erreur factuelle tellement importante qu抜l s抋v鑢e que l抲ne des conditions requises par l抋rticle 6 n抋 jamais 閠?remplie.
P.3.1.7 Mexique ?Sirop de ma飐 (article 21:5 ?蓆ats-Unis),
paragraphe 47
(WT/DS132/AB/RW)
?la mani鑢e dont le Mexique a formul?ses 搊bservations?n抜ndiquait pas qu抜l contestait la comp閠ence du Groupe sp閏ial. Les r鑗les relatives ?la bonne foi, ?la r間ularit?de la proc閐ure et au bon d閞oulement de la proc閐ure prescrivent que les objections, notamment celles qui peuvent avoir une telle importance, devraient 阾re soulev閑s explicitement. C抏st uniquement de cette fa鏾n que le groupe sp閏ial, l抋utre partie au diff閞end et les tierces parties comprendront qu抲ne objection particuli鑢e a 閠?soulev閑 et qu抜ls auront une possibilit?ad閝uate de l抏xaminer et d抷 r閜ondre. ?/p>
P.3.1.8 蓆ats-Unis ?Crevettes (article 21:5 ?Malaisie), la
note de bas de page 97 du paragraphe 134
(WT/DS58/AB/RW)
?Nous tenons toutefois ?signaler qu抜l y a une observation du Groupe sp閏ial ?laquelle nous ne souscrivons pas. Lorsqu抜l a 関alu?les efforts de bonne foi faits par les 蓆ats-Unis, le Groupe sp閏ial a dit ce qui suit:
Les 蓆ats-Unis sont demandeurs dans ce domaine et compte tenu des moyens scientifiques, diplomatiques et financiers dont ils disposent, il est raisonnable d抋ttendre plut魌 plus que moins de la part de ce Membre pour ce qui est des efforts s閞ieux de bonne foi. De fait, l抋boutissement des n間ociations relatives ?la Convention interam閞icaine illustre la force de persuasion des 蓆ats-Unis. (Rapport du Groupe sp閏ial, paragraphe 5.76)
Nous ne sommes pas convaincus par ce raisonnement. Comme nous l抋vons dit dans notre rapport ant閞ieur, le texte introductif de l抋rticle XX 搉抏st ?qu抲ne fa鏾n d抏xprimer le principe de la bonne foi? (Rapport de l扥rgane d抋ppel, 蓆ats-Unis ?Crevettes, supra, note de bas de page 24, paragraphe 158.) Cette notion de la bonne foi s抋pplique ?tous les Membres de l扥MC de la m阭e mani鑢e.
P.3.1.9 CE ?Sardines, paragraphe 278
(WT/DS231/AB/R)
?Nous devons supposer que les Membres de l扥MC se conformeront ?leurs obligations conventionnelles de bonne foi, comme le prescrit le principe pacta sunt servanda 閚onc??l抋rticle 26 de la Convention de Vienne. Et, toujours dans le cadre du r鑗lement des diff閞ends, chaque Membre de l扥MC doit supposer la bonne foi de tous les autres Membres.
P.3.1.10 蓆ats-Unis ?Loi sur la compensation (Amendement Byrd),
paragraphes 296-298
(WT/DS217/AB/R, WT/DS234/AB/R)
?l抋rticle 26 de la Convention de Vienne, intitul?Pacta sunt servanda, auquel plusieurs intim閟 ont fait r閒閞ence dans leurs communications, dispose que 揫t]out trait?en vigueur lie les parties et doit 阾re ex閏ut?par elles de bonne foi? Les 蓆ats-Unis eux-m阭es ont affirm?搎ue les Membres de l扥MC [devaient] s抋cquitter de bonne foi de leurs obligations au titre des accords vis閟.
?Il existe donc manifestement une base permettant ?un groupe sp閏ial 閠abli dans le cadre du syst鑝e de r鑗lement des diff閞ends de d閠erminer, dans une affaire appropri閑, si un Membre n抋 pas agi de bonne foi.
Rien cependant dans les accords vis閟 n掗taye la conclusion selon laquelle, simplement parce qu抜l a 閠?constat?qu抲n Membre de l扥MC a viol?une disposition de fond d抲n trait? ce Membre n抋 par cons閝uent pas agi de bonne foi. Selon nous, il serait n閏essaire de prouver davantage qu抲ne simple violation pour 閠ayer une telle conclusion.
P.3.1.11 CE ?Accessoires de tuyauterie, paragraphe 127
(WT/DS219/AB/R)
Cet extrait d閙ontre ?que le Groupe sp閏ial ne s抏st pas fond?exclusivement sur la pr閟omption de bonne foi, comme le donne ?entendre le Br閟il, puisque certaines de ses questions concernaient la validit?/i> de la pi鑓e n?12 des CE. Si le Groupe sp閏ial s掗tait fond?enti鑢ement sur la pr閟omption de bonne foi, il aurait simplement admis l抋ffirmation des Communaut閟 europ閑nnes selon laquelle la pi鑓e n?12 des CE faisait partie du dossier de l抏nqu阾e et il n抋urait pas pos?de questions pour 関aluer la compatibilit?de la pi鑓e n?12 des CE avec les autres 閘閙ents de preuve vers閟 au dossier. ?/p>
P.3.1.12 蓆ats-Unis ?R閑xamen ?
l抏xtinction concernant l抋cier
trait?contre la corrosion, paragraphe 86
(WT/DS244/AB/R)
?qu抲ne mesure imputable ?un Membre peut faire l抩bjet d抲ne proc閐ure de r鑗lement des diff閞ends ?condition uniquement qu抲n autre Membre estime, de bonne foi, que la mesure annule ou compromet des avantages r閟ultant pour lui de l?i>Accord antidumping. ?/p>
P.3.1.13 蓆ats-Unis ?R閑xamen ?
l抏xtinction concernant l抋cier
trait?contre la corrosion, paragraphe 89
(WT/DS244/AB/R)
?Tant qu抲n Membre respecte les principes 閚onc閟 ? l抋rticle 3:7 et 3:10 du M閙orandum d抋ccord, ?savoir 搄ug[er] si une action au titre des pr閟entes proc閐ures serait utile?et engager une proc閐ure de r鑗lement des diff閞ends de bonne foi, alors ce Membre est habilit??demander qu抲n groupe sp閏ial examine les mesures qui, selon lui, annulent ou compromettent ses avantages. ?/p>
P.3.1.14 蓆ats-Unis ?Jeux, paragraphe 269
(WT/DS285/AB/R)
?Cela ne signifie pas que la partie d閒enderesse peut avancer son moyen de d閒ense quand elle le d閏ide et de la mani鑢e qu抏lle veut. L抋rticle 3:10 du M閙orandum d抋ccord dispose que 搕ous les Membres engageront ces proc閐ures de bonne foi dans un effort visant ?r間ler ce diff閞end? ce qui suppose que chaque partie indique les questions de droit et de fait pertinentes dans les meilleurs d閘ais afin de donner aux autres parties, y compris les tierces parties, la possibilit?d抷 r閜ondre.
P.3.1.15 蓆ats-Unis ?Jeux, paragraphe 272
(WT/DS285/AB/R)
Il s抏nsuit que les principes de la bonne foi et de la r間ularit? de la proc閐ure obligent la partie d閒enderesse ?pr閜arer sa d閒ense rapidement et clairement. Cela permettra ?la partie plaignante de comprendre qu抲n moyen de d閒ense particulier a 閠? invoqu? 揫prendre] sa dimension et [avoir] une possibilit? ad閝uate de l抏xaminer et d抷 r閜ondre攨 .
P.3.1.16 CE ?Subventions ?
l抏xportation de sucre, paragraphe
307
(WT/DS265/AB/R, WT/DS266/AB/R, WT/DS283/AB/R)
?nous observons que, dans la mesure o?ce concept [de l抏stoppel] s抋pplique r閑llement, il est raisonnable pour un groupe sp閏ial d抏xaminer l抏stoppel lorsqu抜l d閠ermine si un Membre a engag?揷es proc閐ures de bonne foi? comme l抏xige l抋rticle 3:10 du M閙orandum d抋ccord. De ce fait, nous sommes d抋vis non seulement que le Groupe sp閏ial n抋 pas manqu? lors de son examen, d抏xaminer l抋ffirmation des Communaut閟 europ閑nnes ayant trait ?l抋rticle 3:10 et ?la bonne foi, mais aussi qu抜l n抋 pas fait erreur en examinant cette question conjointement avec celle de l抏stoppel. Nous ne voyons donc aucune erreur dans l抋pproche du Groupe sp閏ial?.
P.3.2 Jura novit curia haut de page
P.3.2.1 CE ?Pr閒閞ences tarifaires, paragraphe 105
(WT/DS246/AB/R)
Nous estimons donc que les Communaut閟 europ閑nnes doivent prouver que le r間ime concernant les drogues satisfait aux conditions 閚onc閑s dans la Clause d抙abilitation. Conform閙ent au principe jura novit curia, les Communaut閟 europ閑nnes n抩nt pas la responsabilit?de nous fournir l抜nterpr閠ation juridique ?donner d抲ne disposition particuli鑢e de la Clause; en revanche, elles ont la charge de produire des 閘閙ents de preuve suffisants pour 閠ayer leur affirmation selon laquelle le r間ime concernant les drogues est conforme aux prescriptions 閚onc閑s dans la Clause d抙abilitation.
P.3.3 Non-reconnaissance des expropriations 閠rang鑢es
haut de page
P.3.3.1 蓆ats-Unis ?Article 211, Loi portant ouverture de
cr閐its, paragraphe 267
(WT/DS176/AB/R)
?Et, m阭e si nous acceptions l抋rgument des 蓆ats-Unis relatif au principe de la non-reconnaissance des confiscations 閠rang鑢es, il y a lieu de penser que ce principe s抋ppliquerait aux ressortissants non am閞icains de la m阭e fa鏾n qu抋ux ressortissants am閞icains. ?/p>
P.3.3.2 蓆ats-Unis ?Article 211, Loi portant ouverture de
cr閐its, paragraphe 295
(WT/DS176/AB/R)
?les 蓆ats-Unis se sont r閒閞閟 ?leur principe de la non-reconnaissance des confiscations 閠rang鑢es, 閠abli de longue date. Toutefois, ce principe ne pouvait pas s抋ppliquer aux marques qui existaient aux 蓆ats-Unis au moment o?une entreprise ou des avoirs ayant un rapport avec une marque compos閑 de signes identiques ou pour l抏ssentiel similaires ont 閠?confisqu閟 ? Cuba.
P.3.4 Non-r閠roactivit?des trait閟. Voir aussi
Application temporelle des droits et obligations (T.5)
haut de page
P.3.4.1 Br閟il ?Noix de coco dess閏h閑, page 16
(WT/DS22/AB/R)
L抋rticle 28 [de la Convention de Vienne sur le droit des trait閟] 閚once le principe g閚閞al selon lequel un trait?ne doit pas 阾re appliqu?r閠roactivement, 撪 moins qu抲ne intention diff閞ente ne ressorte du trait?ou ne soit par ailleurs 閠ablie? S抜l n抷 a pas d抜ntention contraire, un trait?ne peut pas s抋ppliquer ?des actes ou faits ant閞ieurs ?la date d抏ntr閑 en vigueur de ce trait?ni ?des situations qui avaient cess?d抏xister ?cette date. ?/p>
P.3.4.2 CE ?Bananes III, paragraphes 235, 237
(WT/DS27/AB/R)
Les Communaut閟 europ閑nnes soul鑦ent aussi la question de savoir si le Groupe sp閏ial a commis une erreur en donnant un effet r閠roactif aux articles II et XVII de l扐GCS, contrairement au principe 閚onc??l抋rticle 28 de la Convention de Vienne. L抋rticle 28 閚once le principe g閚閞al de droit international selon lequel 揫郵 moins qu抲ne intention diff閞ente ne ressorte du trait?ou ne soit par ailleurs 閠ablie, les dispositions d抲n trait?ne lient pas une partie en ce qui concerne ?une situation qui avait cess?d抏xister [?la date d抏ntr閑 en vigueur de ce trait閉? Dans sa constatation relative ?ce point, le Groupe sp閏ial a indiqu?ce qui suit:
?le champ de notre examen en droit englobe uniquement les mesures que la CE a prises ou continue de prendre, ou les mesures qui sont rest閑s en vigueur ou maintenues en application par la CE, et qui n抩nt donc pas cess?d抏xister apr鑣 l抏ntr閑 en vigueur de l扐GCS. De m阭e, toute constatation concernant la compatibilit?ou l抜ncompatibilit?avec les prescriptions des articles II et XVII de l扐GCS serait effectu閑 en ce qui concerne la p閞iode post閞ieure ?l抏ntr閑 en vigueur de l扐GCS.
Le Groupe sp閏ial a en outre, dans une note de bas de page se rapportant ?cette constatation, indiqu?ce qui suit: 搇es mesures communautaires incrimin閑s peuvent 阾re consid?r閑s comme des mesures rest閑s en vigueur qui, dans certains cas, ont 閠? promulgu閑s avant l抏ntr 閑 en vigueur de l扐GCS mais qui n抩nt pas cess?d抏xister apr鑣 cette date (contrairement ?la situation envisag閑 ?l抋rticle 28)?
?/p>
Il ressort, toutefois, du libell?de la constatation que le Groupe sp閏ial a conclu qu抏n fait, la discrimination de facto a bien continu?d抏xister apr鑣 l抏ntr閑 en vigueur de l扐GCS. Cette constatation factuelle ne peut faire l抩bjet d抲n examen par l扥rgane d抋ppel. En cons閝uence, nous n抜nfirmons ni ne modifions la conclusion du Groupe sp閏ial expos閑 au paragraphe7.308 des rapports du Groupe sp閏ial.
P.3.4.3 Canada ?Dur閑
d抲n brevet, paragraphe 72
(WT/DS170/AB/R)
?L抋rticle 28 [de la Convention de Vienne sur le droit des trait閟] 閠ablit qu抏n l抋bsence d抲ne intention contraire, les dispositions d抲n trait?ne s抋ppliquent pas ?搖ne situation qui avait cess? d抏xister?avant la date d抏ntr閑 en vigueur du trait?pour une partie ?ce trait? Il nous semble que, logiquement, l抋rticle 28 entra頽e aussi n閏essairement qu抏n l抋bsence d抲ne intention contraire, les obligations du trait? s抋ppliquent bien ?une 搒ituation?qui n?/i>a pas cess?d抏xister ?c抏st-?dire ?une situation qui est apparue par le pass?mais qui continue d抏xister dans le cadre du nouveau trait? ?/p>
P.3.4.4 Canada ?Dur閑
d抲n brevet, paragraphe 70
(WT/DS170/AB/R)
?Un trait?s抋pplique aux droits existants, m阭e quand ces droits r閟ultent d挀actes qui ont 閠?accomplis?[selon l掗nonc?de l抋rticle 70:1 de l抋ccord ADPIC] avant l抏ntr閑 en vigueur du trait?
P.3.4.5 CE ?Sardines, paragraphe 200
(WT/DS231/AB/R)
Nous rappelons que l抋rticle 28 de la Convention de Vienne sur le droit des trait閟 (la ?i>Convention de Vienne? dispose que les trait閟 en g閚閞al ne s抋ppliquent pas r閠roactivement. ?/p>
?Comme nous l抋vons dit dans des diff閞ends ant閞ieurs, le principe d抜nterpr閠ation codifi??l抋rticle 28 est pertinent pour l抜nterpr閠ation des accords vis閟. ?/p>
P.3.5 Principe de precaution. Voir aussi Accord SPS,
article 5:7 ?Principe de pr閏aution (S.6.23)
haut de page
P.3.5.1 CE ?Hormones, paragraphes 123-124
(WT/DS26/AB/R, WT/DS48/AB/R)
Le statut du principe de pr閏aution dans le droit international continue de faire l抩bjet de d閎ats parmi les universitaires, les professionnels du droit, les hommes de loi et les juges. Certains consid鑢ent que le principe de pr閏aution est devenu un principe g閚閞al du droit international coutumier de l抏nvironnement. La question de savoir s抜l est largement admis par les Membres comme principe de droit international coutumier ou g閚閞al est moins claire. Nous estimons, toutefois, qu抜l est superflu, et probablement imprudent, que l扥rgane d抋ppel prenne position dans le pr閟ent appel au sujet de cette question importante, mais abstraite. Nous relevons que le Groupe sp閏ial lui-m阭e n抋 pas 閠abli de constatation d閒initive concernant le statut du principe de pr閏aution dans le droit international et que le principe de pr閏aution, du moins en dehors du droit international de l抏nvironnement, n抋 pas encore fait l抩bjet d抲ne formulation faisant autorit?
Il nous para顃 important, n閍nmoins, de noter certains aspects de la relation entre le principe de pr閏aution et l?i>Accord SPS. Premi鑢ement, le principe n抋 pas 閠?incorpor ?dans l?i>Accord SPS comme motif justifiant des mesures SPS qui sont par ailleurs incompatibles avec les obligations des Membres 閚onc閑s dans des dispositions particuli鑢es dudit accord. Deuxi鑝ement, le principe de pr閏aution est effectivement pris en compte ?l抋rticle 5:7 de l?i>Accord SPS. En m阭e temps, nous partageons l抋vis des Communaut閟 europ閑nnes selon lequel il n抏st pas n閏essaire de poser en principe que l抋rticle 5:7 est exhaustif en ce qui concerne la pertinence du principe de pr閏aution. Ce principe est 間alement pris en compte dans le sixi鑝e alin閍 du pr閍mbule et ?l抋rticle 3:3. Ces derniers reconnaissent explicitement le droit des Membres d掗tablir leur propre niveau appropri?de protection sanitaire, lequel peut 阾re plus 閘ev?(c抏st-?dire plus prudent) que celui qu抜mpliquent les normes, directives et recommandations internationales existantes. Troisi鑝ement, un groupe sp閏ial charg? de d閠erminer, par exemple, s抜l existe des 損reuves scientifiques suffisantes?pour justifier le maintien par un Membre d抲ne mesure SPS particuli鑢e peut, 関idemment, et doit, garder ?l抏sprit que les gouvernements repr閟entatifs et conscients de leurs responsabilit閟 agissent en g閚閞al avec prudence et pr閏aution en ce qui concerne les risques de dommages irr関ersibles, voire mortels, pour la sant?des personnes. Enfin, le principe de pr閏aution ne dispense pas, toutefois, en soi et sans une directive explicite et claire dans ce sens, le groupe sp閏ial de l抩bligation d抋ppliquer les principes normaux (c抏st-?dire du droit international coutumier) de l抜nterpr閠ation des trait閟 pour interpr閠er les dispositions de l?i>Accord SPS.
P.3.6 Proportionnalit?nbsp; haut de page
P.3.6.1 蓆ats-Unis ?Fils de coton, paragraphes 119-120
(WT/DS192/AB/R)
?la part du pr閖udice grave total imput??un Membre exportateur doit 阾re proportionnelle au pr閖udice caus?par les importations en provenance de ce Membre. Contrairement aux 蓆ats-Unis, nous pensons que la deuxi鑝e phrase de l抋rticle 6:4 ne permet pas d抜mputer la totalit?du pr閖udice grave ?un Membre, ? moins que les importations en provenance de ce seul Membre n抋ient caus?tout le pr閖udice grave.
Notre opinion est encore 閠ay閑 par les r鑗les du droit international g閚閞al sur la responsabilit?des 蓆ats, qui exigent que les contre-mesures prises ?la suite du manquement des 蓆ats ? leurs obligations internationales soient proportionnelles au pr閖udice subi. Dans le m阭e ordre d抜d閑s, nous relevons que l抋rticle 22:4 du M閙orandum d抋ccord dispose que la suspension de concessions doit 阾re 閝uivalente au niveau de l抋nnulation ou de la r閐uction des avantages. Cette disposition du M閙orandum d抋ccord a toujours 閠?interpr閠閑 comme ne justifiant pas des dommages-int閞阾s punitifs. Ces deux exemples illustrent les cons閝uences du manquement des 蓆ats ?leurs obligations internationales, alors qu抲ne mesure de sauvegarde est simplement une mesure destin閑 ?rem閐ier ?une activit?揷ommerciale loyale?compatible avec les r鑗les de l扥MC. Il serait absurde que le manquement ?une obligation internationale soit sanctionn? par des contre-mesures proportionnelles mais que, en l抋bsence de manquement, un Membre de l扥MC fasse l抩bjet d抲ne imputation disproportionnelle et, donc, 損unitive?d抲n pr閖udice grave pas enti鑢ement caus?par ses exportations. ?notre avis, une telle d閞ogation exorbitante au principe de la proportionnalit?pour ce qui est de l抜mputation du pr閖udice grave ne pourrait 阾re justifi閑 que si les r閐acteurs de l?i>ATV l抋vaient express閙ent pr関ue, ce qui n抏st pas le cas.
P.3.6.2 蓆ats-Unis ?Tuyaux de canalisation, paragraphe 257
(WT/DS202/AB/R)
?Si la peine inflig閑 aux exportateurs par une mesure de sauvegarde pouvait avoir des effets qui vont au-del?de la part du dommage caus?par un accroissement des importations, cela signifierait qu抲ne mesure corrective exceptionnelle, qui n抋 pas pour objet de prot間er la branche de production du pays importateur de pratiques commerciales d閘oyales ou ill間ales, pourrait s抋ppliquer d抲ne mani鑢e plus restrictive pour le commerce que les droits antidumping et les droits compensateurs. En fonction de quoi l?i>Accord sur l扥MC devrait-il 阾re interpr閠?pour qu抲ne contre-mesure soit limit閑 ?l掗tendue du dommage caus?par des pratiques d閘oyales ou une violation du trait? mais pour qu抏lle ne soit pas limit閑 de la sorte lorsqu抜l n抷 a m阭e pas une all間ation de violation ou une pratique d閘oyale?
P.3.6.3 蓆ats-Unis ?Tuyaux de canalisation, paragraphe 259
(WT/DS202/AB/R)
Nous appelons aussi l抋ttention sur les r鑗les du droit international coutumier concernant la responsabilit?des 蓆ats, auxquelles nous nous sommes 間alement r閒閞閟 dans l抋ffaire 蓆ats-Unis ?Fils de coton. Nous avons rappel?dans cette affaire que les r鑗les du droit international g閚閞al sur la responsabilit?des 蓆ats exigent que les contre-mesures prises ?la suite du manquement des 蓆ats ?leurs obligations internationales soient proportionnelles ?ces manquements. L抋rticle 51 des projets d抋rticles de la Commission du droit international sur la responsabilit?de l捝tat pour fait internationalement illicite dispose que 搇es contre-mesures doivent 阾re proportionnelles au pr閖udice subi, compte tenu de la gravit?du fait internationalement illicite et des droits en cause? Bien que l抋rticle 51 fasse partie des projets d抋rticles de la Commission du droit international, lesquels ne constituent pas un instrument juridique contraignant en tant que tel, cette disposition 閚once un principe reconnu de droit international coutumier. Nous faisons remarquer aussi que les 蓆ats-Unis ont reconnu ce principe ailleurs. Dans leurs commentaires sur les projets d抋rticles de la Commission du droit international, les 蓆ats-Unis ont dit que 搇es contre-mesures sont, en droit international coutumier, soumises ?au principe de proportionnalit閿.
P.3.7 Estoppel haut de page
P.3.7.1 CE ?Subventions ?
l抏xportation de sucre, paragraphe
310
(WT/DS265/AB/R, WT/DS266/AB/R, WT/DS283/AB/R)
Nous reconnaissons, comme le Groupe sp閏ial, qu抩n ne sait pas tr鑣 bien, loin s抏n faut, si le principe de l抏stoppel s抋pplique dans le contexte du syst鑝e de r鑗lement des diff閞ends de l扥MC? .
P.3.7.2 CE ?Subventions ?
l抏xportation de sucre, paragraphe
312
(WT/DS265/AB/R, WT/DS266/AB/R, WT/DS283/AB/R)
Le principe de l抏stoppel n抋 jamais 閠?appliqu?par l扥rgane d抋ppel. Qui plus est, le concept de l抏stoppel, tel qu抜l est pr閟ent?par les Communaut閟 europ閑nnes, semblerait restreindre la capacit?des Membres de l扥MC d抏ngager une proc閐ure de r鑗lement des diff閞ends ?l扥MC. Nous voyons peu d掗l閙ents dans le M閙orandum d抋ccord qui limitent explicitement le droit des Membres de l扥MC d抏ngager une action; les Membres de l扥MC doivent 搄uger si une action au titre des pr閟entes proc閐ures serait utile? conform閙ent ?l抋rticle 3:7 du M閙orandum d抋ccord, et ils doivent engager les proc閐ures de r鑗lement des diff閞ends de bonne foi, conform閙ent ?l抋rticle 3:10 du M閙orandum d抋ccord. Cette derni鑢e obligation vise, selon nous, le processus de r鑗lement des diff閞ends tout entier, depuis l抏ngagement d抲ne action jusqu掄 la mise en 渦vre. Ainsi, m阭e ?supposer pour les besoins de l抋rgumentation que le principe de l抏stoppel puisse s抋ppliquer dans le cadre de l扥MC, son application s抜nscrirait dans le cadre des param鑤res 閠roits 閚onc閟 dans le M閙orandum d抋ccord.
Les textes reproduits ici n抩nt pas le statut juridique des documents
originaux conserv閟 par le Secr閠ariat de l扥MC ?Gen鑦e.