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COMPRENDRE L'OMC:
L扥RGANISATION
?qui appartient l扥MC?
L'OMC est une organisation “conduite par ses membres”, les décisions étant prises par consensus entre tous les gouvernements membres.
L扥MC est dirig閑 par les gouvernements qui en sont membres. Toutes les grandes d閏isions sont prises par l抏nsemble des membres, soit ?l掗chelon des Ministres (qui se r閡nissent au moins tous les deux ans), soit au niveau des ambassadeurs et des d閘間u閟 (qui se rencontrent r間uli鑢ement ?Gen鑦e). Les d閏isions sont normalement prises par consensus.
?cet 間ard, l扥MC est diff閞ente de certaines autres organisations internationales comme la Banque mondiale et le Fonds mon閠aire international. ?l扥MC, il n抷 a pas de d閘間ation des pouvoirs ?un conseil d抋dministration ou au chef de l'organisation.
Les disciplines impos閑s aux pays par les r鑗les de l扥MC sont le r閟ultat de n間ociations entre les membres de l扥MC. Ce sont les membres eux-m阭es qui font respecter les r鑗les conform閙ent aux proc閐ures convenues qu抜ls ont n間oci閑s, y compris en recourant ?des sanctions commerciales. Mais ces sanctions sont impos閑s par les pays et sont autoris閑s par l'ensemble des membres, ce qui diff鑢e sensiblement de la pratique d抋utres organisations qui peuvent, par exemple, influencer la politique d'un pays en mena鏰nt de suspendre l'octroi de cr閐its.
Il est parfois difficile d抋dopter des d閏isions par consensus entre environ 150 membres. Le principal avantage du consensus est que les d閏isions ont plus de chance d掙tre accept閑s par tous les membres, et malgr?la difficult? des accords tr鑣 importants ont 閠?conclus. Cela dit, l抜d閑 de cr閑r un organe ex閏utif plus restreint ?sous forme peut-阾re d抲n conseil d抋dministration dont chaque membre repr閟enterait un groupe de pays ?est r間uli鑢ement 関oqu閑. Mais, pour l抜nstant, l扥MC demeure une organisation conduite par ses membres et fid鑜e au principe du consensus.
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L抋utorit?supr阭e: la Conf閞ence minist閞ielle
L扥MC appartient donc ?ses membres. Les pays prennent les d閏isions au sein de diff閞ents conseils et comit閟, compos閟 de repr閟entants de tous les membres. L抩rgane supr阭e est la Conf閞ence minist閞ielle qui doit se r閡nir au moins tous les deux ans. La Conf閞ence minist閞ielle est habilit閑 ?prendre des d閏isions sur toutes les questions relevant de tout accord commercial multilat閞al.
> pour en savoir plus sur les Conf閞ences minist閞ielles
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Deuxi鑝e niveau: le Conseil g閚閞al, qui s'acquitte des fonctions de trois organes
Les activit閟 courantes men閑s entre les Conf閞ences minist閞ielles rel鑦ent de trois organes:
le Conseil g閚閞al
l扥rgane de r鑗lement des diff閞ends
l扥rgane d抏xamen des politiques commerciales
En r閍lit? ces trois organes n抏n font qu抲n; l扐ccord instituant l'OMC stipule que leurs fonctions sont exerc閑s par le Conseil g閚閞al, qui si鑗e cependant en vertu d抲n mandat diff閞ent selon le cas. Ces trois organes sont eux aussi compos閟 de repr閟entants de tous les membres. Ils font rapport ?la Conf閞ence minist閞ielle.
Le Conseil g閚閞al agit au nom de la Conf閞ence minist閞ielle pour toutes les affaires relevant de l扥MC. Il se r閡nit en tant qu扥rgane de r鑗lement des diff閞ends et en tant qu扥rgane d抏xamen des politiques commerciales pour superviser la mise en 渦vre des proc閐ures de r鑗lement des diff閞ends entre les membres ou pour proc閐er ?l抋nalyse de leurs politiques commerciales.
> pour en savoir plus sur le Conseil g閚閞al
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Troisi鑝e niveau: un conseil pour chaque grand domaine du commerce et d抋utres organes
Trois autres conseils, charg閟 chacun d抲n grand domaine du commerce, rel鑦ent du Conseil g閚閞al:
le Conseil du commerce des marchandises
le Conseil du commerce des services
le Conseil des aspects des droits de propri閠?intellectuelle qui touchent au commerce (Conseil des ADPIC)
Comme leur nom l抜ndique, ces conseils sont charg閟 de superviser le fonctionnement des accords de l扥MC relatifs ?leurs domaines respectifs. Ils sont 間alement compos閟 de repr閟entants de tous les membres de l扥MC et ont aussi des organes subsidiaires (voir plus loin).
Six autres organes rel鑦ent du Conseil g閚閞al. Leur domaine de comp閠ence 閠ant moins 閠endu, ce sont des “comit閟”, qui sont n閍nmoins compos閟 de repr閟entants de tous les membres de l扥MC. Ils s抩ccupent notamment des questions suivantes: commerce et d関eloppement, environnement, arrangements commerciaux r間ionaux et questions administratives. ?la Conf閞ence de Singapour en d閏embre 1996, les Ministres ont d閏id?de cr閑r de nouveaux groupes de travail pour examiner les questions suivantes: politique en mati鑢e d抜nvestissement et politique de la concurrence, transparence des march閟 publics et facilitation des 閏hanges.
Deux autres organes subsidiaires s抩ccupent des domaines vis閟 par les accords plurilat閞aux (qui n抩nt pas 閠?sign閟 par tous les membres de l扥MC) et rendent r間uli鑢ement compte de leurs activit閟 au Conseil g閚閞al.
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Quatri鑝e niveau: organes de base
Chacun des conseils de niveau sup閞ieur a des organes subsidiaires. Le Conseil du commerce des marchandises chapeaute onze comit閟 qui s抩ccupent chacun d抲n sujet pr閏is (agriculture, acc鑣 aux march閟, subventions, mesures antidumping, etc.). Ces comit閟 sont eux aussi compos閟 de repr閟entants de tous les membres. Le Conseil du commerce des marchandises coiffe 間alement l扥rgane de supervision des textiles, qui est compos?d抲n Pr閟ident et de dix membres s抋cquittant de leurs fonctions ?titre personnel, ainsi que les groupes de travail charg閟 des notifications (par lesquelles les gouvernements informent l扥MC des politiques ou mesures existantes ou nouvelles) et des entreprises commerciales d捝tat.
Les organes subsidiaires du Conseil du commerce des services s'occupent des services financiers, de la r間lementation int閞ieure, des r鑗les de l'AGCS et des engagements sp閏ifiques.
Au niveau du Conseil g閚閞al, l?span class="paraboldtext">Organe de r鑗lement des diff閞ends a aussi des organes subsidiaires: d抲ne part, les “groupes sp閏iaux” charg閟 du r鑗lement des diff閞ends, qui sont compos閟 d抏xperts et ont pour mission de statuer sur les diff閞ends non r間l閟 et, d抋utre part, l扥rgane d抋ppel qui conna顃 des appels.
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Niveau des chefs de d閘間ation et autres groupes de d閘間ations: n閏essit?de tenir des r閡nions informelles
C抏st rarement au cours des r閡nions formelles de ces organes, et encore moins dans les conseils de niveau sup閞ieur, que se font les progr鑣 d閏isifs. Les d閏isions 閠ant prises par consensus, sans vote, les consultations informelles ?l扥MC jouent un r鬺e crucial pour amener ?un accord un ensemble de membres aussi divers.
En dehors des r閡nions officielles, se tiennent des r閡nions informelles, comme celles des chefs de d閘間ation, o? l?encore, tous les membres de l扥MC sont repr閟ent閟. Les questions plus ardues doivent 阾re approfondies dans le cadre de groupes plus restreints. Il est courant depuis peu que le pr閟ident d'un groupe de n間ociation tente de trouver un compromis en tenant des consultations avec les d閘間ations prises individuellement, ou par deux ou trois, ou par groupe de 20 ou 30 d閘間ations parmi les plus int閞ess閑s par la question.
Ces r閡nions restreintes doivent 阾re men閑s avec doigt? L'essentiel est de faire en sorte que chaque d閘間ation soit tenue inform閑 de ce qui se passe (le processus doit 阾re “transparent”), m阭e si elle n'est pas directement consult閑 et qu'elle ait la possibilit?de participer ou d'apporter sa contribution (le processus doit 阾re “inclusif”).
Une expression controvers閑, mais davantage parmi certains observateurs ext閞ieurs que parmi les d閘間ations, est l'expression 揝alon vert? appellation informelle de la salle de conf閞ence du Directeur g閚閞al. Cette expression fait r閒閞ence aux r閡nions de 20 ?40 d閘間ations, qui r閡nissent g閚閞alement des chefs de d閘間ation. Ces r閡nions peuvent se tenir ailleurs, par exemple lors des Conf閞ences minist閞ielles, et peuvent 阾re convoqu閑s par le Ministre pr閟idant la Conf閞ence ainsi que par le Directeur g閚閞al. Des consultations analogues par groupes plus restreints peuvent 阾re organis閑s par les pr閟idents de comit?n間ociant sur tel ou tel sujet, bien que l'expression 揝alon vert?ne soit g閚閞alement pas utilis閑 en pareil cas.
Par le pass? certaines d閘間ations ont estim?que les r閡nions du type 揝alon vert?pouvaient aboutir ?des compromis adopt閟 dans leurs dos. On a donc redoubl?d'efforts pour faire en sorte que le processus soit men?correctement et que des rapports soient r間uli鑢ement pr閟ent閟 ? l'ensemble des Membres.
La fa鏾n dont les pays n間ocient aujourd'hui a quelque peu att閚u?le probl鑝e. Afin d'accro顃re leur pouvoir de n間ociation, les pays ont form?des coalitions. Sur certains sujets comme l'agriculture, pratiquement tous les pays sont membres d'au moins une coalition ?et bien souvent de plusieurs. Cela signifie que tous les pays peuvent 阾re repr閟ent閟 dans le processus si les coordonnateurs et d'autres acteurs cl閟 sont pr閟ents. Les coordonnateurs se font aussi les garants de la 搕ransparence?et de 搇'absence d'exclusion?des r閡nions en tenant leurs coalitions inform閑s et en d閒endant les positions n間oci閑s au sein de leurs alliances.
Au bout du compte, les d閏isions doivent 阾re prises par tous les Membres et par consensus. L'ensemble des Membres r閟isterait ? toute tentative d'imposer la volont?d'un petit nombre. On n'a jamais trouv?un autre moyen de parvenir ?un consensus sur les questions difficiles, car il est quasiment impossible que les Membres changent spontan閙ent de position en r閡nion pl閚i鑢e.
Les n間ociations sur l'acc鑣 aux march閟 se d閞oulent 間alement en petits groupes, mais pour une tout autre raison. Le r閟ultat final est un ensemble d抏ngagements multilat閞aux contract閟 par les pays, mais ces engagements sont en fait le fruit de nombreuses tractations informelles qui ont lieu au niveau bilat閞al et qui d閜endent des int閞阾s des diff閞ents pays (par exemple les n間ociations tarifaires traditionnelles et les discussions sur l'acc鑣 aux march閟 dans le secteur des services).
Ainsi, les consultations informelles, sous diff閞entes formes, jouent un r鬺e d閠erminant dans l'閠ablissement d'un consensus, mais elles n抋pparaissent pas dans les programmes de travail pr閏is閙ent en raison de leur caract鑢e informel.
Elles sont cependant indissociables des r閡nions formelles, car elles sont n閏essaires ?l抋doption de d閏isions formelles dans les conseils et comit閟. Les r閡nions formelles sont importantes elles aussi car c抏st l?que des 閏hanges de vues ont lieu, que les positions des pays sont consign閑s et que les d閏isions sont confirm閑s. Pour forger un consensus entre tous les membres de l扥MC, il faut trouver un juste 閝uilibre, de fa鏾n qu抲n r閟ultat obtenu entre quelques pays seulement puisse 阾re accept?par le reste des membres.


Opinions alternatives
“... L扥MC risque d掙tre handicap閑 par la lenteur et la lourdeur de ses proc閐ures de prise de d閏isions de son mode d抋dministration ?une organisation de plus de 120 pays membres et ne peut pas 阾re dirig閑 par un “comit?pl閚ier”. Une administration collective ne permet tout simplement pas d抋ssurer un fonctionnement efficace ni d抏xaminer s閞ieusement des questions de fond.
Le FMI comme la Banque mondiale ont un conseil d抋dministration charg?de donner des instructions aux administrateurs de l抩rganisation, o?si鑗ent en permanence les principaux pays industriels, qui disposent d抲n droit de vote pond閞? L扥MC devra se doter d抲ne structure comparable pour 阾re efficace ... Or, pour des raisons politiques, les plus petits pays membres y restent farouchement oppos閟.”
Jeffrey J. Schott
Institute for International Economics,
Washington
Le vote est aussi possible
L扥MC perp閠ue la tradition du GATT qui consiste ?adopter les d閏isions par consensus plut魌 qu抏n les mettant aux voix. Cette proc閐ure permet ?tous les membres de veiller ?ce que leurs int閞阾s soient d鹠ent pris en compte m阭e si, ?l抩ccasion, ils d閏ident de s抋ssocier ?un consensus dans l抜nt閞阾 sup閞ieur du syst鑝e commercial multilat閞al.
Lorsqu抲n consensus n抏st pas possible, l扐ccord sur l扥MC pr関oit la possibilit?de mettre la question aux voix; la d閏ision est alors prise ?la majorit?des votants, chaque membre disposant d'une voix.
L扐ccord sur l扥MC envisage quatre situations diff閞entes:
Les membres de l扥MC peuvent adopter, ?la majorit?des trois quarts,
une interpr閠ation d抲n accord commercial multilat閞al.
La Conf閞ence minist閞ielle peut d閏ider, 間alement ?la majorit?
des trois quarts, d抋ccorder ?un Membre une d閞ogation ?une obligation
impos閑 par un accord multilat閞al.
Les d閏isions concernant l抋mendement de dispositions des accords
multilat閞aux peuvent 阾re adopt閑s si elles sont approuv閑s soit
par tous les membres, soit ?la majorit?des deux tiers, selon la
nature de la disposition consid閞閑. Toutefois, ces amendements
ne prennent effet qu掄 l掗gard des membres de l扥MC qui les acceptent.
Les d閏isions concernant l抋dmission d抲n nouveau Membre sont adopt閑s
par la Conf閞ence minist閞ielle, ou par le Conseil g閚閞al entre
les r閡nions de la Conf閞ence, ?la majorit?des deux tiers.
Comit閟 relevant du Conseil du commerce des marchandises
Acc鑣 aux march閟/
Agriculture
Mesures sanitaires et phytosanitaires
Organe de supervision des textiles
Obstacles techniques au commerce
Subventions et mesures compensatoires
Pratiques antidumping
蓈aluation en douane
R鑗les d抩rigine
Licences d抜mportation
Mesures relatives aux investissements
Sauvegardes
Entreprises commerciales d捝tat (Groupe de travail)
S'agit-il des m阭es personnes, avec des casquettes diff閞entes?
Non pas exactement.
Certes, les conseils et les comit閟 sont compos閟 de repr閟entants de tous les membres de l'OMC, mais cela ne signifie pas qu'ils sont identiques ou que les distinctions sont purement formelles.
Dans la pratique, ce ne sont pas les m阭es personnes qui participent aux travaux des diff閞ents conseils et comit閟 car le rang des d閘間u閟 et les comp閠ences requises sont diff閞ents.
Les chefs de mission ?Gen鑦e (qui ont g閚閞alement le rang d'ambassadeur) repr閟entent leur pays au Conseil g閚閞al. Certains comit閟 閠ant tr鑣 sp閏ialis閟, les gouvernements se font parfois repr閟enter ?leurs r閡nions par des experts en poste dans les capitales.
M阭e au niveau des Conseils du commerce des marchandises, du commerce des services et des ADPIC, de nombreuses d閘間ations sont repr閟ent閑s par des personnes diff閞entes.