Est-il possible de faire appel des décisions? haut de page
Chaque partie peut faire appel d’une d閏ision d’un groupe sp閏ial avant son adoption par l’Organe de r鑗lement des diff閞ends. Il arrive parfois que les deux parties fassent appel. Les appels doivent 阾re fond閟 sur des questions de droit telles que l’interpr閠ation juridique — ils ne peuvent pas entra頽er le r閑xamen des 閘閙ents de preuve existants ou l’examen de nouveaux 閘閙ents de preuve.
Chaque appel est examin?par trois membres de l’Organe d’appel, qui est un organe permanent constitu?par l’Organe de r鑗lement des diff閞ends, compos?de sept membres et largement repr閟entatif de la composition de l’OMC. Les membres de l’Organe d’appel sont nomm閟 pour quatre ans. Il doit s’agir de personnes dont l’autorit?est reconnue en mati鑢e de droit et de commerce international et qui n’ont aucune attache avec une administration nationale.
L’Organe d’appel peut confirmer, modifier ou infirmer les constatations et conclusions juridiques du groupe sp閏ial. En r鑗le g閚閞ale, la proc閐ure d’appel ne devrait pas durer plus de 60 jours, le d閘ai maximum 閠ant imp閞ativement de 90 jours.
L’Organe de r鑗lement des diff閞ends doit accepter ou rejeter le rapport de l’Organe d’appel dans un d閘ai de 30 jours — et le rejet n’est possible que par consensus. Aucun autre appel n’est possible.
L’affaire a 閠?tranch閑: que se passe-t-il ensuite? haut de page
Il n’existe ?l’関idence pas de police responsable des questions commerciales. Cela 閠ant, si un pays ne respecte pas les engagements qu’il a contract閟 dans le cadre de l’OMC, il devrait rapidement modifier ses mesures pour les mettre en conformit? En outre, s’il continue ?enfreindre un accord, il devrait offrir une compensation ou subir une sanction appropri閑 jusqu’?ce qu’il soit en pleine conformit?avec l’accord.
Lorsqu’une affaire a 閠?tranch閑, le “d閒endeur” perdant doit en priorit?mettre sa politique en conformit?avec la d閏ision ou les recommandations. Le M閙orandum d’accord sur le r鑗lement des diff閞ends souligne que “[p]our que les diff閞ends soient r閟olus efficacement dans l’int閞阾 de tous les Membres, il est indispensable de donner suite dans les moindres d閘ais aux recommandations ou d閏isions de l’ORD (Organe de r鑗lement des diff閞ends)”.
Si le perdant est le pays qui fait l’objet de la plainte, il doit suivre les recommandations formul閑s dans le rapport du groupe sp閏ial et/ou le rapport 閠abli en appel. Il doit d閏larer son intention de le faire ?une r閡nion de l’Organe de r鑗lement des diff閞ends qui se tiendra dans un d閘ai de 30 jours ?compter de l’adoption du rapport. S’il lui est difficile de donner imm閐iatement suite aux recommandations, par exemple parce que cela exige une modification de la l間islation, le Membre disposera d’un “d閘ai raisonnable” pour le faire.
Ce “d閘ai raisonnable” n’est pas d閒ini, mais il ne devrait pas en principe 阾re sup閞ieur ?15 mois. En g閚閞al, les parties au diff閞end parviennent ?un accord sur le d閘ai raisonnablement n閏essaire dans une situation particuli鑢e. Si aucun accord n’intervient, un arbitre (g閚閞alement un membre de l’Organe d’appel) d閠ermine le d閘ai raisonnable pour la mise en conformit?
Si le pays perdant ne prend aucune mesure dans ce d閘ai, il doit engager des n間ociations avec le(s) pays plaignant(s) pour d閠erminer une compensation mutuellement acceptable — par exemple, l’application de r閐uctions tarifaires par le pays perdant dans des domaines pr閟entant un int閞阾 particulier pour la partie plaignante.
Si aucune compensation satisfaisante n’est convenue apr鑣 un d閘ai de 20 jours, la partie plaignante peut demander ?l’Organe de r鑗lement des diff閞ends l’autorisation d’imposer ?l’autre partie des sanctions commerciales limit閑s (“suspendre l’application de concessions ou d’autres obligations”). On d閟igne souvent ces mesures sous le nom de “mesures de r閠orsion”. L’Organe de r鑗lement des diff閞ends devrait accorder une telle autorisation dans un d閘ai de 30 jours apr鑣 l’expiration du “d閘ai raisonnable” sauf en cas de consensus d閒avorable ?la demande. Le plus souvent, la partie perdante demandera un arbitrage concernant le niveau de suspension des concessions, qui ne peut 阾re sup閞ieur ?celui du pr閖udice commercial d閏oulant de l’application de la mesure. Dans la plupart des cas, cela revient ?dire que le groupe sp閏ial initial se r閡nira ?nouveau pour calculer la valeur approximative des ventes perdues ?cause de la mesure incrimin閑. Ces “mesures de r閠orsion” ne sont pas r閠roactives, c’est-?dire qu’elles ne visent que la p閞iode post閞ieure ?la date ?laquelle l’Organe de r鑗lement des diff閞ends a autoris?la suspension des concessions, et non la totalit?de la p閞iode pendant laquelle la mesure en cause a 閠?appliqu閑.
En principe, les sanctions devraient 阾re impos閑s dans le m阭e secteur que celui sur lequel porte le diff閞end. Si cela n’est pas r閍lisable ou efficace, les sanctions peuvent 阾re appliqu閑s dans un secteur diff閞ent vis?par le m阭e accord. L?encore, si cela n’est pas efficace ou r閍lisable et si la situation est assez grave, les mesures peuvent 阾re appliqu閑s au titre d’un autre accord. L’objectif poursuivi est de r閐uire au minimum le risque de voir les mesures se reporter sur des secteurs non concern閟 tout en garantissant leur efficacit?
En tout 閠at de cause, l’Organe de r鑗lement des diff閞ends surveille la mise en ouvre des d閏isions adopt閑s. Toute question en suspens reste inscrite ?l’ordre du jour de ses r閡nions jusqu’?ce qu’elle soit r閟olue.
Lorsque les parties ne sont pas d’accord quant au point de savoir si le Membre perdant a mis en ouvre les constatations, elles peuvent demander l’閠ablissement d’un groupe sp閏ial au titre de l’article 21:5 du M閙orandum d’accord sur le r鑗lement des diff閞ends (M閙orandum d’accord). En principe, l’ORD demandera alors au groupe sp閏ial initial d’examiner si des mesures de mise en ouvre ont 閠?prises et si elles sont conformes aux accords vis閟, ce qui est cens?阾re fait de mani鑢e acc閘閞閑, en g閚閞al dans un d閘ai de 90 jours.