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Les OGM proviennent d’un transfert de mat閞iel g閚閠ique d’un organisme ?un autre. Ce processus est d閟ign?sous le nom de g閚ie g閚閠ique et de biotechnologie. Le transfert de mat閞iel g閚閠ique existe depuis longtemps avec les m閠hodes de s閘ection et d’autres techniques, mais de nouvelles technologies permettent de mieux contr鬺er les transferts de g鑞es provenant d’esp鑓es n’ayant absolument aucun lien avec les esp鑓es concern閑s. Si les citoyens et les pouvoirs publics des diff閞ents pays veulent tous faire en sorte que les OGM ne pr閟entent pas une menace pour la sant?humaine ou l’environnement, ils ne parviennent pas ?s’accorder sur la meilleure mani鑢e d’assurer la protection contre ces dangers potentiels.
Des probl鑝es commerciaux surgissent lorsque les pays appliquent des r鑗lements diff閞ents concernant les proc閐ures d’essais et d’homologation n閏essaires pour commercialiser les OGM et leurs produits, ou lorsqu’ils sont en d閟accord sur les prescriptions relatives ?l’閠iquetage et ?l’identification. Certains pays interdisent l’importation et la vente d’OGM et de leurs produits. Dans d’autres pays, une grande partie de la production de certaines cultures, par exemple le ma飐 ou les f鑦es de soja, provient de semences g閚閠iquement modifi閑s et est m閘ang閑 avec des vari閠閟 non modifi閑s pendant l’entreposage, le transport et la transformation. Selon ces pays, il serait inutile et tr鑣 co鹴eux de stocker les OGM dans un lieu s閜ar? et les prescriptions en mati鑢e d’閠iquetage ou les interdictions ?l’importation constituent des obstacles inutiles au commerce.
?ce jour, aucun diff閞end commercial portant sur des OGM n’a 閠?examin?par un groupe sp閏ial dans le cadre du r鑗lement des diff閞ends de l’OMC. Plusieurs accords de l’OMC pourraient s’appliquer ?cet 間ard, y compris l’Accord SPS mais aussi l’Accord OTC, l’Accord sur les aspects des droits de propri閠?intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et le GATT. Un accord international sur les organismes modifi閟 vivants, le Protocole sur la pr関ention des risques biotechnologiques, a 閠?n間oci?en 2000 dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la diversit?biologique.
Les OGM et les mesures SPS haut de page
Dans quelles circonstances l’Accord SPS s’applique-t-il aux OGM? Selon la d閒inition d’une mesure SPS, l’Accord s’applique aux mesures adopt閑s
Mesures adopt閑s pour prot間er: | contre: |
la vie des personnes et des animaux | les additifs, contaminants, toxines ou organismes pathog鑞es pr閟ents dans les produits alimentaires, les boissons ou les aliments pour animaux; |
la vie des personnes | les maladies v閔icul閑s par des plantes ou des animaux (zoonoses); |
la vie des animaux ou pr閟erver les v間閠aux | les parasites, maladies, ou organismes pathog鑞es |
un pays | les dommages d閏oulant de l’entr閑, de l’閠ablissement ou de la diss閙ination de parasites (y compris les esp鑓es envahissantes). |
Les premi鑢e et derni鑢e d閒initions semblent pertinentes pour l’examen de la question des OGM, ?savoir la protection contre les risques pour l’innocuit?des produits alimentaires et les risques d閏oulant des esp鑓es envahissantes provenant de v間閠aux g閚閠iquement modifi閟. Cependant, dans le cas de l’innocuit?des produits alimentaires, l’Accord SPS s’applique aux risques d閏oulant d’additifs, contaminants, toxines ou organismes pathog鑞es, et on ne voit pas clairement si les risques potentiels d閏oulant des produits alimentaires ?base d’OGM entrent dans l’une de ces cat間ories. Si l’Accord SPS 閠ait effectivement d’application, les r鑗lements sur les OGM devraient 阾re conformes aux dispositions de l’Accord concernant, par exemple, l’関aluation scientifique des risques et les mesures les moins restrictives pour le commerce.
Les pays pourraient aussi faire valoir que les preuves scientifiques pertinentes sont insuffisantes et adopter une mesure provisoire conform閙ent ?l’article 5:7 sur la base des renseignements pertinents disponibles. Ils devraient alors s’efforcer d’obtenir les renseignements additionnels n閏essaires pour proc閐er ?une 関aluation plus objective du risque et examiner la mesure dans un d閘ai raisonnable. Ce qui pourrait 阾re “raisonnable” devrait 阾re d閠ermin?au cas par cas.
Le Comit?SPS n’a pas d閎attu en d閠ail de la question des OGM. Cela 閠ant, en juin 2000, les 蓆ats-Unis ont distribu?un document qui faisait ressortir le manque de coh閞ence des notifications. Certains pays ont notifi?les r鑗lements se rapportant aux OGM au titre de l’Accord SPS, d’autres au titre de l’Accord OTC, et parfois au titre des deux. La Tha飈ande a aussi appel?l’attention du Comit?sur les restrictions appliqu閑s par l’蒰ypte au thon en conserve d’origine tha飈andaise, pr閠endument en raison des pr閛ccupations li閑s au fait que ce produit 閠ait mis en conserve dans de l’huile de soja g閚閠iquement modifi閑 et, en septembre 2000, la Tha飈ande a demand?la tenue de consultations officielles avec l’蒰ypte. Pour savoir o?en sont les diff閞ends soumis ?l’OMC, pri鑢e de consulter le site Web de l’OMC ?l’adresse http://www.2n2y.com/french/tratop_f/dispu_f/dispu_f.htm#news.
Autres Accords de l’OMC haut de page
L’Accord OTC peut s’appliquer aux r鑗lements visant les OGM dans la mesure o?ils ne rel鑦ent pas de l’Accord SPS. L’Accord OTC autorise les gouvernements ?adopter des mesures s’ils ont un objectif l間itime, par exemple prot間er la sant?ou l’environnement. Les mesures OTC ne devraient pas 阾re plus restrictives pour le commerce qu’il n’est n閏essaire. En outre, l’Accord OTC n’autorise pas la discrimination entre des produits similaires. Si un groupe sp閏ial 閠ait 閠abli, il devrait donc d閠erminer si la mesure appliqu閑 a un objectif l間itime, si elle est plus restrictive pour le commerce qu’il n’est n閏essaire et si les OGM et leurs produits sont en substance les m阭es que les produits 閝uivalents non modifi閟. Dans le cas des produits alimentaires transform閟, par exemple la mayonnaise contenant de l’huile provenant de f鑦es de soja modifi閑s, il pourrait 阾re difficile d’examiner le crit鑢e du “produit similaire”. Le Comit?OTC a discut?de la question des OGM surtout en rapport avec les prescriptions en mati鑢e d’閠iquetage.
L’Accord sur les ADPIC impose aux pays d’assurer un niveau de protection minimal pour certains droits de propri閠?intellectuelle. Toutefois, seules les nouvelles inventions sont brevetables, pas les d閏ouvertes. M阭e lorsqu’un brevet est accord? les pouvoirs publics peuvent encore r間lementer un produit ou l’interdire ?la vente. En ce qui concerne les OGM, les pays pourront exclure de la brevetabilit?les v間閠aux et les animaux ainsi que les proc閐閟 essentiellement biologiques d’obtention de v間閠aux ou d’animaux. Cela 閠ant, ils doivent prot間er les micro-organismes ainsi que les proc閐閟 non biologiques et microbiologiques. L’Accord sur les ADPIC autorise aussi une exclusion temporaire de la brevetabilit?lorsque cela est n閏essaire pour prot間er la sant?ou la vie des personnes et des animaux ou pr閟erver les v間閠aux, ou pour 関iter des atteintes ?l’environnement. En principe, l’Accord sur les ADPIC ne serait pas invoqu?dans un litige concernant l’acc鑣 aux march閟 pour des OGM, mais il pourrait l’阾re dans un diff閞end portant sur la protection de la propri閠?intellectuelle li閑 ?des OGM.
Enfin, l’article XX du GATT pr関oit des exceptions aux r鑗les du GATT afin de prot間er la sant?ou l’environnement. Ici encore, la question des produits “similaires” se poserait. Par ailleurs, un pays devrait d閙ontrer qu’il est n閏essaire d’enfreindre le GATT pour assurer la protection de la sant?ou de l’environnement souhait閑.
Lors de la pr閜aration de la Conf閞ence minist閞ielle de Seattle en 1999, plusieurs Membres ont propos?la cr閍tion, au sein de l’OMC, d’un groupe de travail charg?d’閠udier les OGM. Ce groupe pourrait examiner les OGM et leur relation avec les diff閞ents Accords de l’OMC, et 関aluer si d’autres mesures sont n閏essaires. Cependant, aucun groupe de travail de ce genre n’a 閠?cr殫 et, depuis la Conf閞ence minist閞ielle de Seattle qui a eu lieu ?la fin de 1999, la question n’a pas 閠?examin閑. Dans le cadre des n間ociations sur l’agriculture qui ont d閎ut?en 2000, les 蓆ats-Unis ont pr閟ent?une proposition (G/AG/NG/W/15) demandant l’閘aboration de disciplines pour faire en sorte que les proc閐ures concernant le commerce des produits issus des nouvelles technologies soient transparentes, pr関isibles et mises en ouvre au moment opportun. On trouvera toutes les propositions concernant les n間ociations sur l’agriculture et d’autres documents connexes sur le site Web de l’OMC ?l’adresse http://www.2n2y.com/french/tratop_f/agric_f/negoti_f.htm.
Les OGM et les “trois organisations soeurs” haut de page
Les trois organisations soeurs ont entrepris des travaux sur les OGM et toutes les normes, recommandations et directives qu’elles 閘aboreront seront des normes internationales au sens de l’Accord SPS.
Le Codex a constitu?une 閝uipe sp閏iale ad hoc charg閑 d’閠udier les produits alimentaires issus de la biotechnologie. Cette 閝uipe sp閏iale d閒init actuellement les principes g閚閞aux de l’analyse des risques appliqu閑 aux produits alimentaires g閚閠iquement modifi閟 et 閘abore des directives sp閏ifiques sur l’関aluation des risques. Elle examine en outre les m閠hodes d’analyse existantes qui permettent de d閠ecter la pr閟ence d’OGM dans les produits alimentaires. ?l’appui des travaux de l’閝uipe sp閏iale, une consultation conjointe d’experts FAO/OMS portant sur l’innocuit?des produits alimentaires g閚閠iquement modifi閟 d’origine v間閠ale a 閠?organis閑 en mai/juin 2000, et d’autres consultations d’experts sont envisag閑s concernant l’innocuit?des produits alimentaires g閚閠iquement modifi閟 d’origine animale et les micro-organismes, ainsi qu’un groupe de travail charg?d’examiner les m閠hodes d’essais.
Certaines des normes 閘abor閑s par l’OIE traitent des maladies qui ont une importance pour la sant?humaine et la s閏urit?biologique. Ces normes sont approuv閑s par les pays membres de l’OIE et publi閑s dans le Code zoosanitaire international de cette organisation. L’OIE publie aussi le Manuel des normes pour les tests de diagnostic et les vaccins. Des organismes g閚閠iquement modifi閟 sont utilis閟 pour quelques tests et vaccins. ?l’OIE, un groupe de travail sur la biotechnologie existe depuis 1996.
La CIPV a constitu?un groupe de travail ?composition non limitative charg?d’閠udier les aspects phytosanitaires des OGM, la s閏urit?biologique et les esp鑓es envahissantes. Ce groupe de travail 閘aborera des normes pour l’analyse des risques, telle qu’elle est appliqu閑 aux risques environnementaux.
Protocole de Cartagena sur la pr関ention des risques biotechnologiques haut de page
Dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la diversit?biologique, les n間ociations concernant le Protocole de Cartagena sur la pr関ention des risques biotechnologiques se sont achev閑s ?Montr閍l en janvier 2000. Ce protocole 閚once des r鑗les pour le commerce international des organismes vivants modifi閟. Ces organismes sont en principe des OGM qui n’ont pas 閠?transform閟 et qui pourraient vivre s’ils 閠aient introduits dans l’environnement, par exemple les semences.
Au titre du protocole susmentionn? un pays qui souhaite exporter des organismes vivants modifi閟 en vue d’une “introduction intentionnelle dans l’environnement” (notamment les semences destin閑s ?阾re plant閑s) doit obtenir l’accord pr閍lable en connaissance de cause du pays importateur avant la premi鑢e exp閐ition. L’exportation des organismes vivants modifi閟 qui sont destin閟 ?阾re utilis閟 pour l’alimentation humaine ou animale, ou ?阾re transform閟 n’est pas soumise ?l’accord pr閍lable en connaissance de cause, mais les partenaires commerciaux se tiendront mutuellement au courant de la politique qu’ils appliquent par le biais d’un “centre d’閏hange pour la pr関ention des risques biotechnologiques”. Le protocole dispose que les d閏isions doivent 阾re fond閑s sur une 関aluation des risques. Dans certaines circonstances, les importateurs peuvent demander aux exportateurs de proc閐er ?l’関aluation des risques. Par ailleurs, le protocole 閚once des dispositions relatives ?l’identification, dans le cadre du commerce international, des organismes vivants modifi閟.
Si un diff閞end est port?devant l’OMC, le groupe sp閏ial ne peut statuer que sur la conformit?avec les Accords de l’OMC. Dans ce cas, le Protocole de Cartagena serait probablement consid閞?comme un trait?international pertinent. La relation entre le Protocole et l’Accord SPS et d’autres accords internationaux n’est pas bien claire.
Le Protocole de Cartagena entrera en vigueur 90 jours apr鑣 sa ratification par au moins 50 pays. On trouvera des renseignements compl閙entaires sur le protocole ?l’adresse http://www.biodiv.org/biosafety.