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MODULE DE FORMATION AU SYSTÈME DE RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS: CHAPITRE 9
Participation ?une proc閐ure de r鑗lement des diff閞ends
Il y a eu une controverse sur le point de savoir si les groupes sp閏iaux et l’Organe d’appel pouvaient accepter et prendre en consid閞ation les communications non demand閑s que leur adressent des entit閟 qui ne sont ni parties ni tierces parties au diff閞end et qu’on appelle g閚閞alement des communications d’amici curiae. Amicus curiae signifie “ami de la Cour”. Ces communications 閙anent fr閝uemment d’organisations non gouvernementales, y compris des associations repr閟entant des branches de production, ou de professeurs d’universit? Ni le M閙orandum d’accord ni les Proc閐ures de travail pour l’examen en appel ne traitent pr閏is閙ent de cette question.
Les communications d’amici curiae dans la proc閐ure de groupe sp閏ial haut de page
Selon l’Organe d’appel, le pouvoir tr鑣 閠endu qu’a un groupe sp閏ial de demander des renseignements ?toute source qu’il jugera appropri閑 (article 13 du M閙orandum d’accord) et d’閠offer les proc閐ures de travail 閚onc閑s dans l’Appendice 3 du M閙orandum d’accord ou d’y d閞oger (article 12:1 du M閙orandum d’accord) lui permet d’accepter et de prendre en consid閞ation ou de rejeter des renseignements ou des avis, m阭e s’ils leur ont 閠?communiqu閟 sans qu’ils les aient demand閟.1
L’Organe d’appel a confirm?cette d閏ision ?plusieurs reprises, mais la pol閙ique reste extr阭ement vive parmi les Membres de l’OMC. Nombre d’entre eux sont fermement convaincus que le M閙orandum d’accord ne permet pas aux groupes sp閏iaux d’accepter et de prendre en compte des communications d’amici curiae non demand閑s. Ils consid鑢ent que les diff閞ends soumis ?l’OMC sont des proc閐ures impliquant uniquement des Membres et que les non-parties, en particulier les organisations non gouvernementales n’ont aucun r鬺e ?y jouer.2
?ce jour, seuls quelques groupes sp閏iaux ont effectivement us?de leur pouvoir discr閠ionnaire d’accepter et de prendre en compte des m閙oires d’amici curiae non demand閟. Sur la base de l’interpr閠ation de l’Organe d’appel, les groupes sp閏iaux n’ont aucune obligation d’accepter et de prendre en compte ces m閙oires. Par cons閝uent, les entit閟 int閞ess閑s qui ne sont ni parties ni tierces parties au diff閞end ne sont pas fond閑s en droit ?阾re entendues par un groupe sp閏ial.
Les communications d’amici curiae dans la proc閐ure d’appel haut de page
Des communications d’amici curiae ont fr閝uemment 閠?pr閟ent閑s dans les proc閐ures de l’Organe d’appel. Lorsqu’elles sont jointes ?la communication d’un participant (appelant ou intim?, par exemple en tant que pi鑓es, l’Organe d’appel consid鑢e qu’elles font partie int間rante de la communication dudit participant, qui est aussi responsable de leur teneur.3
Quand des m閙oires non demand閟 閙anant directement d’un amicus curiae sont adress閟 ?l’Organe d’appel, l’entit?qui les d閜ose n’a aucun droit ?ce qu’ils soient pris en consid閞ation.4 N閍nmoins, l’Organe d’appel maintient qu’il est habilit??accepter et ?prendre en consid閞ation les renseignements qu’il estime pertinents et utiles pour statuer sur l’appel, y compris les communications d’amici curiae non demand閑s. Il estime que ce droit d閏oule du large pouvoir dont il dispose d’adopter des r鑗les de proc閐ure ?condition qu’elles n’entrent pas en conflit avec les r鑗les et proc閐ures 閚onc閑s dans le M閙orandum d’accord ou les accords vis閟 (article 17:9 du M閙orandum d’accord).5
Dans un appel, l’Organe d’appel a pr関u qu’il pourrait recevoir un nombre 閘ev?de m閙oires d’amici curiae et a adopt? aux fins de ce seul appel, une proc閐ure additionnelle conform閙ent ?la R鑗le 16 1) des Proc閐ures de travail. Cette proc閐ure sp閏ifiait plusieurs crit鑢es ?remplir pour d閜oser de telles communications. Les personnes autres que les parties ou tierces parties qui avaient l’intention de d閜oser un m閙oire devaient demander l’autorisation de le faire. Apr鑣 examen des demandes, toutefois, l’Organe d’appel a refus?cette autorisation ?tous les requ閞ants.6 En r閍ction contre l’adoption de cette proc閐ure additionnelle, le Conseil g閚閞al de l’OMC a d閎attu de la question ?une r閡nion extraordinaire o?une majorit?des Membres qui se sont exprim閟 ont jug?inacceptable que l’Organe d’appel accepte et prenne en consid閞ation des m閙oires d’amici curiae.7
R閏emment, l’Organe d’appel a re鐄 une communication d’amicus curiae 閙anant d’un Membre de l’OMC qui n’avait pas 閠?tierce partie ?la proc閐ure du groupe sp閏ial et ne pouvait donc pas devenir participant tiers ?la proc閐ure d’appel. L’Organe d’appel a rappel?qu’il avait le pouvoir de recevoir des m閙oires d’amici curiae 閙anant d’un particulier ou d’une organisation, et a conclu qu’il 閠ait 間alement habilit??accepter un tel m閙oire 閙anant d’un Membre de l’OMC. Cependant, il ne s’est pas jug?tenu de prendre le contenu de ce m閙oire en consid閞ation.8
En d閜it de la controverse entourant cette question, l’Organe d’appel n’a jamais jug?qu’une communication non demand閑 閠ait pertinente ou utile et n’a, par cons閝uent, jamais examin?celles qui lui ont 閠?soumises.
Notes:
1. Rapport de l’Organe d’appel 蓆ats-Unis — Crevettes, paragraphes 105 ?108. retour au texte
2. On trouvera les d閏larations de ces Membres dans les comptes rendus des r閡nions de l’ORD auxquelles les rapports des groupes sp閏iaux (et de l’Organe d’appel) correspondants ont 閠?adopt閟. Voir 間alement le compte rendu de la r閡nion du Conseil g閚閞al du 22 novembre 2000, WT/GC/M/60. retour au texte
3. Rapport de l’Organe d’appel 蓆ats-Unis — Crevettes, paragraphes 89 et 91. retour au texte
4. Rapport de l’Organe d’appel 蓆ats-Unis — Plomb et bismuth II, paragraphes 40 et 41. retour au texte
5. Rapport de l’Organe d’appel 蓆ats-Unis — Plomb et bismuth III, paragraphe 43. retour au texte
6. Rapport de l’Organe d’appel CE — Amiante, paragraphes 52 ?55. retour au texte
7. Conseil g閚閞al, compte rendu de la r閡nion du 22 novembre 2000, WT/GC/M/60. retour au texte
8. Rapport de l’Organe d’appel CE — Sardines, paragraphes 164 et 167. retour au texte