LETTRE DE M. MIKE MOORE AUX JOURNALISTES
Les ministres vont fa鏾nner l'avenir ?Doha
Table des mati鑢es
> Lettre de M. Mike Moore
> Aper鐄 g閚閞al
> Pays les moins avanc閟 (PMAs)
> Agriculture
> Mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS)
> Commerce des services
> Les questions de mise en 渦vre
> Propri閠?intellectuelle (ADPIC)
> Textiles et v阾ements
> Produits des technologies de l'information
> Commerce et environnement
> Commerce et investissement
> Commerce et politique de la concurrence
> Transparence des march閟 publics
> Facilitation des 閏hanges
> Commerce et normes du travail
> Diff閞ends
> Commerce 閘ectronique
> Membres et accessions
> Accords commerciaux r間ionaux
> Quelques faits et chiffres
> Glossaire
Chers amis,
Bienvenue ?Doha.
Au cours de cette Conf閞ence minist閞ielle, 142 gouvernements fa鏾nneront l'avenir du syst鑝e commercial mondial du XXIe si鑓le. Je n'exag鑢e pas en disant que ce que les Ministres d閏ideront ici ces prochains jours d閠erminera si l'Organisation mondiale du commerce restera au centre des d閎ats sur les politiques commerciales au cours des prochaines ann閑s.
Il a 閠?dit que si l'OMC ne r閡ssissait pas ?lancer un ambitieux programme de travail ici, ?Doha, elle entrerait en hibernation ou perdrait sa raison d'阾re.
Je ne le crois pas. Nous resterons le plus important arbitre mondial des diff閞ends commerciaux entre les nations, nous continuerons ?fournir une assistance technique et une formation aux gouvernements d閟ireux de participer plus activement au syst鑝e commercial mondial et nous continuerons ?effectuer les importants examens des politiques commerciales.
Cependant, je crois qu'il est vrai que Gen鑦e ne sera plus le p鬺e d'int閞阾 en mati鑢e commerciale pour beaucoup de pays si nous 閏houons ?Doha. Je l'ai dit maintes fois parce que j'en suis convaincu: des n間ociations en vue d'une lib閞alisation des 閏hanges commerciaux auront lieu l'ann閑 prochaine, la seule question est de savoir si elles seront bilat閞ales, r間ionales ou multilat閞ales.
Les accords commerciaux r間ionaux peuvent apporter une contribution importante ?l'閏onomie mondiale, mais ils ne remplacent pas un syst鑝e multilat閞al de r鑗les commerciales non discriminatoires. ?un moment o?la coop閞ation mondiale est plus importante que jamais, il serait non seulement regrettable mais encore dangereux de ne pas am閘iorer l'un des 閘閙ents essentiels de l'閐ifice international.
Hormis la n閏essit?de renforcer le syst鑝e et l'Organisation, il faut, de toute 関idence, envoyer des signaux de confiance ?un monde dans lequel toutes les plus grandes 閏onomies doivent faire face au spectre de la r閏ession. La derni鑢e fois que les 蓆ats-Unis, le Japon et l'Union europ閑nne sont simultan閙ent entr閟 en r閏ession, c'閠ait en 1975. La vitalit?閏onomique de ces trois Membres rev阾 une grande importance et pas seulement pour ceux qui y vivent. Un ralentissement de l'activit?dans les grandes 閏onomies entra頽e une diminution des exportations des pays en d関eloppement et une r閐uction des investissements directs dans les pays pauvres. Il en r閟ultera un recul de l'emploi dans les pays en d関eloppement et des perspectives plus limit閑s pour l'閘関ation du niveau de vie.
Convenir de lancer un ambitieux programme de travail ?Doha n'aura pas de cons閝uences imm閐iates pour l'閏onomie mondiale, mais cela enverra un signal tr鑣 fort en montrant que les gouvernements Membres de l'OMC sont conscients de la n閏essit?d'agir sur des questions d'une grande importance pour nos citoyens.
Tous les gouvernements Membres ne sont pas favorables ?un ambitieux programme de travail et j'ai 閠?critiqu?pour avoir exhort?les Membres ?amorcer un programme de travail de large port閑 ?Doha. J'admets que l'on puisse penser diff閞emment sur ce sujet, mais il importe de ne pas perdre de vue le fait que, pour les questions d'une r閑lle importance, le seul moyen de changer les r鑗les et le fonctionnement de l'OMC est de proc閐er par voie de n間ociations. Apr鑣 tout, nous sommes ici dans un lieu de n間ociation.
Lorsque les pays en d関eloppement disent qu'ils n'ont pas encore re鐄 tous les avantages qu'ils escomptaient du Cycle d'Uruguay et que l'OMC devrait faire davantage pour eux, je partage cet avis. Mais quelqu'un croit-il s閞ieusement que nous obtiendrons des modifications, sur le fond, de nos r鑗les concernant l'agriculture, les textiles ou les mesures correctives commerciales autrement que par le biais de n間ociations?
Nous devons reconna顃re qu'il y a dans notre Organisation des choses qui pourraient mieux fonctionner. Ceux qui nous critiquent n'ont pas tous tort. Cette Organisation doit faire davantage pour aider les pays pauvres gr鈉e ?l'acc鑣 aux march閟 et ?une assistance technique accrue. Nous devons faire mieux pour convaincre nos populations que les r鑗les de l'OMC ne menacent pas la pr閟ervation de l'environnement. Nous devons travailler ?r閐uire les d閟閝uilibres dans un syst鑝e agricole mondial qui voit les pays riches d閜enser environ 1 milliard de dollars EU par jour en subventions qui sont souvent ruineuses et faussent les 閏hanges. La r閐uction de ces subventions et le d閙ant鑜ement des obstacles aux importations en provenance des pays en d関eloppement apporteraient ?ces pays des avantages 閝uivalant au triple du montant de l'aide publique au d関eloppement accord閑 par les pays riches.
En outre, nous devons examiner la mani鑢e dont l'Organisation est g閞閑. Malgr?toutes ses grandes qualit閟, le syst鑝e de r鑗lement des diff閞ends pose quelques probl鑝es auxquels il faut rem閐ier. Le diff閞end concernant les bananes a mis en 関idence la n閏essit?de r間ler la question de savoir comment et quand un gouvernement Membre peut prendre des mesures de r閠orsion ?l'encontre d'un autre, lorsque ce dernier n'a pas mis en 渦vre une d閏ision de l'Organe de r鑗lement des diff閞ends. Nous devons examiner les moyens de permettre aux pays en d関eloppement de tirer davantage parti du syst鑝e.
Nous devons 間alement mieux servir les gouvernements Membres gr鈉e ?un syst鑝e d'assistance technique disposant d'un financement suffisant. Notre budget actuel ne couvre qu'une partie des co鹴s de notre assistance technique et le reste doit 阾re financ?par les contributions aux fonds d'affectation sp閏iale. J'appr閏ie la g閚閞osit?des Membres qui ont contribu??ces fonds d'affectation sp閏iale. Cependant, sans des ressources suffisantes dans le budget primaire, nous ne pouvons pas planifier correctement nos activit閟 d'assistance technique au-del?de l'ann閑 en cours. Nous devons trouver les moyens de rem閐ier au d閒icit de d関eloppement par le biais de cours et de programmes am閘ior閟 qui permettent une meilleure participation des gouvernements n'ayant pas les moyens d'avoir des bureaux ? Gen鑦e.
Tant que tous les Membres ne seront pas pleinement engag閟 dans le processus de n間ociation, avec l'assurance de comprendre toutes les questions, nous courrons le risque de cr閑r de nouveaux probl鑝es de mise en 渦vre ?l'avenir. Aucune n間ociation entam閑 ?Doha ne pourra aboutir si certains Membres se sentent exclus du processus, et le moyen de rem閐ier ?ce probl鑝e est de fournir une assistance technique accrue et mieux cibl閑.
Je ne me fais aucune illusion quant au d閒i qui nous attend. Il ne sera pas ais?de trouver un compromis satisfaisant sur des questions comme la mise en 渦vre, la brevetabilit?de m閐icaments essentiels, l'agriculture, l'environnement, l'investissement et la concurrence. Mais nous devons le trouver, car le prix de l'閏hec est bien trop
閘ev?
Mike Moore
WTO Director-General